A l’approche de l’Aid al-Adha annoncé pour le 24 septembre, le Conseil des théologiens de l'Exécutif des musulmans de Belgique (EMB) laisse cette année le choix aux musulmans de procéder à l'abattage rituel ou pas, annonce l'instance cette semaine.
Cette décision intervient après que le ministre flamand du Bien-être animal Ben Weyts (N-VA) a émis l'interdiction en Flandre d'abattre les moutons dans les abattoirs temporaires sauf en cas d'étourdissement préalable. Concrètement, la pratique rituelle du sacrifice ne sera autorisée que dans un abattoir fixe et réalisée par un sacrificateur formé.
La Fédération des abattoirs a annoncé son accord pour l’ouverture de davantage d'abattoirs fixes pour l'évènement et d’adapter les horaires. En effet à ce jour, ils sont insuffisants : 24 en Flandre, 12 en Wallonie et un seul à Bruxelles. Dans la capitale, qui est épargnée cette année par l’interdiction, ce sont 3 000 ovins qui ont été sacrifiés l’an dernier, dont 2 215 dans les quatre abattoirs temporaires.
Pour éviter toute cacophonie dans le pays, et l’organisation de filière d’abattage parallèle, l’EMB lève ainsi l’obligation de sacrifice cette année. Mais cette dérogation se veut provisoire car le Conseil espère bien trouver une solution pour l’année prochaine.
En attendant, une bataille juridique est engagée. En août, 48 organisations musulmanes ont adressé une plainte officielle au ministre Ben Weyts (N-VA). Le 31 août, elles sont passées à une nouvelle étape en engageant une action en référé contre l’interdiction. Le ministre est accusé de ne pas avoir pris de mesures nécessaires pour augmenter les capacités des abattoirs agréés. Plusieurs appels à boycott du sacrifice ont été lancées par des mosquées en Belgique en signe de protestation.
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