Froul Louzai voulait se faire embaucher par la compagnie Airbus. Intérimaire pendant 36 mois sur le site de l'usine Airbus France à Toulouse, ce dernier avait naturellement déposé sa candidature pour un poste en CDI en 2005. Pourtant, deux autres personnes, moins expérimentées mais aux noms à consonance bien française, avaient été embauchées à la place de Froul Louzai, d’origine algérienne.
Estimant ne pas avoir été choisi à cause de son patronyme, l’intérimaire décide, dès juillet 2006, de saisir la Haute autorité de lutte contre les discriminations (HALDE) puis dépose, en novembre 2007, une demande aux prud'hommes contre l'avionneur européen pour « discrimination raciale à l'embauche ».
Débouté en première instance en 2008, il a gagné son procès en appel, vendredi 19 février. Airbus France devra lui verser 10 000 euros de dommages et intérêts, ainsi que 3 000 euros à la Fédération CGT de la métallurgie et au syndicat CGT-Airbus qui ont soutenu la procédure lancée par Froul Louzai.
« Cette décision de justice est très importante car les employeurs sont généralement condamnés pour discrimination au sein de l'entreprise mais rarement pour une question d'embauche », a déclaré Jean-Marc Denjean, avocat de la HALDE, qui a plaidé en faveur de l'intérimaire. Airbus a indiqué qu'elle étudiait l'éventualité de se pourvoir en cassation.
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Estimant ne pas avoir été choisi à cause de son patronyme, l’intérimaire décide, dès juillet 2006, de saisir la Haute autorité de lutte contre les discriminations (HALDE) puis dépose, en novembre 2007, une demande aux prud'hommes contre l'avionneur européen pour « discrimination raciale à l'embauche ».
Débouté en première instance en 2008, il a gagné son procès en appel, vendredi 19 février. Airbus France devra lui verser 10 000 euros de dommages et intérêts, ainsi que 3 000 euros à la Fédération CGT de la métallurgie et au syndicat CGT-Airbus qui ont soutenu la procédure lancée par Froul Louzai.
« Cette décision de justice est très importante car les employeurs sont généralement condamnés pour discrimination au sein de l'entreprise mais rarement pour une question d'embauche », a déclaré Jean-Marc Denjean, avocat de la HALDE, qui a plaidé en faveur de l'intérimaire. Airbus a indiqué qu'elle étudiait l'éventualité de se pourvoir en cassation.
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