Ce jour-là, le Prophète sort de chez lui quand il entend une voix lui parler. Une énergie lui parvient et inscrit un message en lui. La source n'est pas physique ; il ne la voit pas. Il se tourne et regarde de partout. Rien. Cette communication par télépathie n'est pas une première pour lui.
Ces phénomènes paranormaux commencent au moins deux ans plus tôt. Il ignore qu'il est Prophète. C'est le mois du Ramadan. Il a l'habitude de se retirer dans les hauteurs de La Mecque pour méditer. Ça commence en suivant son grand-père paternel Abd al-Muttalib.
Après le retour de son grand-père à Dieu, Muhammad est un quadragénaire, qui ne s'intéresse pas au culte des idoles. Il participe cependant à cette piété du Ramadan, le 9e mois du calendrier des Arabes de La Mecque.
Ces phénomènes paranormaux commencent au moins deux ans plus tôt. Il ignore qu'il est Prophète. C'est le mois du Ramadan. Il a l'habitude de se retirer dans les hauteurs de La Mecque pour méditer. Ça commence en suivant son grand-père paternel Abd al-Muttalib.
Après le retour de son grand-père à Dieu, Muhammad est un quadragénaire, qui ne s'intéresse pas au culte des idoles. Il participe cependant à cette piété du Ramadan, le 9e mois du calendrier des Arabes de La Mecque.
La Fatiha, un bijou de littérature spirituel
La 27e nuit de l'an 610, sa retraite est troublée par une apparition lumineuse. Il s'était endormi. L'apparition le tire de son sommeil. Elle lui annonce sa mission de Prophète. Ce fut la première révélation, ce fut le premier contact avec l'Esprit saint, l'Ange Gabriel.
Terrifié, le Prophète interrompt sa retraite et se précipite chez lui. Ce premier contact avec une réalité spirituelle va plonger Rassul dans une profonde confusion. Il lui faudra du temps pour s'en remettre et supporter une nouvelle expérience paranormale directe.
La révélation du Coran s'étale sur près de 23 ans. La sourate Al-Fatiha se produit lorsque le Prophète n'a eu que quatre contacts. La première révélation est dans la sourate de L'Adhérence (96) ; la deuxième révélation est le début de la sourate de La Plume (68). Vient ensuite la révélation de la sourate L'Enveloppée (73) suivie de la sourate Al-Muddatir (74) qu'il me plaît de traduire par la sourate de L’Emmitouflé ! Dans la foulée, arrive la sourate Al-Fatiha ; un bijou de littérature spirituel auquel j'ai consacré un livre.
Le Prophète sort donc de chez lui quand il entend une voix. Il prend peur et se sauve. Quand la voix revient, il comprend qu'il y avait un problème. Il va se confier au sage Waraqa, le moine chrétien qui avait autrefois échoué à convertir Les Mecquois. Waraqa lui conseille d'écouter plutôt la voix.
Quand la voix revient, le Prophète dit : « "Me voici." La voix dit alors : "Nul n'est digne d'adoration sinon Dieu. Et Muhammad est le Messager de Dieu." » Puis elle poursuivit avec les sept versets de la sourate Al-Fatiha. Ce fut grandiose. Car chaque jour, chaque musulman récite au moins 17 fois ces sept versets que le Coran qualifie des « sept répétés ». Soit au moins 6 205 fois par an.
Terrifié, le Prophète interrompt sa retraite et se précipite chez lui. Ce premier contact avec une réalité spirituelle va plonger Rassul dans une profonde confusion. Il lui faudra du temps pour s'en remettre et supporter une nouvelle expérience paranormale directe.
La révélation du Coran s'étale sur près de 23 ans. La sourate Al-Fatiha se produit lorsque le Prophète n'a eu que quatre contacts. La première révélation est dans la sourate de L'Adhérence (96) ; la deuxième révélation est le début de la sourate de La Plume (68). Vient ensuite la révélation de la sourate L'Enveloppée (73) suivie de la sourate Al-Muddatir (74) qu'il me plaît de traduire par la sourate de L’Emmitouflé ! Dans la foulée, arrive la sourate Al-Fatiha ; un bijou de littérature spirituel auquel j'ai consacré un livre.
Le Prophète sort donc de chez lui quand il entend une voix. Il prend peur et se sauve. Quand la voix revient, il comprend qu'il y avait un problème. Il va se confier au sage Waraqa, le moine chrétien qui avait autrefois échoué à convertir Les Mecquois. Waraqa lui conseille d'écouter plutôt la voix.
Quand la voix revient, le Prophète dit : « "Me voici." La voix dit alors : "Nul n'est digne d'adoration sinon Dieu. Et Muhammad est le Messager de Dieu." » Puis elle poursuivit avec les sept versets de la sourate Al-Fatiha. Ce fut grandiose. Car chaque jour, chaque musulman récite au moins 17 fois ces sept versets que le Coran qualifie des « sept répétés ». Soit au moins 6 205 fois par an.
Un pacte spirituel avec Dieu
La Fatiha est populaire depuis sa révélation. Sa taille, sa fluidité, son message. Cette sourate capte l'attention dès son première phrase « Al-hamdulillah ». Elle fait monter l'intérêt jusqu'à l'engagement solennel que prend le fidèle au quatrième verset. Puis la vague retombe en se tournant vers les archives de l'humanité dans une des doléances simples, directes, pures et ouvertes : l'on demande de la guidance de Dieu. Nous reviendrons sur ces éléments au cours du mois du Ramadan.
Quand la prière rituelle, la salat, fut institué à l'an 13 de la prophétie, la Fatiha gagna en popularité. Car à chaque unité de prière (rakaat), le fidèle récite la Fatiha. Une célèbre parole prophétique le dit en des termes explicites : « Il n'y a pas de salat sans Fatiha. »
En attendant d'aborder le détail du message de la sourate Fatiha, il convient d'en souligner la portée à la fois spirituelle et œcuménique. Tout croyant, monothéiste, se reconnaît dans le message de la Fatiha. Pour le musulman, la Fatiha est un pacte spirituel où Dieu lui enseigne comment s'adresser à Lui. Et lui annonce ce qu'il peut attendre de Lui.
Le Coran était mémorisé en entier par des centaines de compagnons du Prophète. Son édition sous forme de livre intervient environ deux ans après le décès de Rassul. Le comité éditorial a eu la tâche d'ordonnancer les sourates. Il a mis la Fatiha en prologue, comme un chapitre d'ouverture qui donne accès au reste du Texte. Al-Fatiha signifie « ouverture » au sens de « celle qui donne accès à ».
Ibn Massoud est l'un des « scribes du Coran », ces compagnons qui enregistrent les nouveaux versets sous la dictée du Prophète. Il mémorisait le Texte et l'enseignait. Après la compilation du Coran, il fut mandaté à Koufa, en Irak, pour enseigner la nouvelle religion.
A Koufa, Ibn Massoud rédigea un Coran où ne figure pas la sourate Al-Fatiha. On lui posa la question, il répondit qu'il n'était pas nécessaire de consigner la Fatiha parce que tout musulman la connaît déjà.
Un été à Jérusalem, je voulais me joindre à la prière à la Mosquée sacrée. Les touristes sont interdits aux heures d'office sauf s'ils sont musulmans. Mon passeport français ne mentionne pas ma religion. Mais la sécurité israélienne avait prévu le coup. Je devais réciter la sourate Al-Fatiha, sous le contrôle d'un agent palestinien. Ce fut la condition posée pour savoir que je suis musulman.
Quand la prière rituelle, la salat, fut institué à l'an 13 de la prophétie, la Fatiha gagna en popularité. Car à chaque unité de prière (rakaat), le fidèle récite la Fatiha. Une célèbre parole prophétique le dit en des termes explicites : « Il n'y a pas de salat sans Fatiha. »
En attendant d'aborder le détail du message de la sourate Fatiha, il convient d'en souligner la portée à la fois spirituelle et œcuménique. Tout croyant, monothéiste, se reconnaît dans le message de la Fatiha. Pour le musulman, la Fatiha est un pacte spirituel où Dieu lui enseigne comment s'adresser à Lui. Et lui annonce ce qu'il peut attendre de Lui.
Le Coran était mémorisé en entier par des centaines de compagnons du Prophète. Son édition sous forme de livre intervient environ deux ans après le décès de Rassul. Le comité éditorial a eu la tâche d'ordonnancer les sourates. Il a mis la Fatiha en prologue, comme un chapitre d'ouverture qui donne accès au reste du Texte. Al-Fatiha signifie « ouverture » au sens de « celle qui donne accès à ».
Ibn Massoud est l'un des « scribes du Coran », ces compagnons qui enregistrent les nouveaux versets sous la dictée du Prophète. Il mémorisait le Texte et l'enseignait. Après la compilation du Coran, il fut mandaté à Koufa, en Irak, pour enseigner la nouvelle religion.
A Koufa, Ibn Massoud rédigea un Coran où ne figure pas la sourate Al-Fatiha. On lui posa la question, il répondit qu'il n'était pas nécessaire de consigner la Fatiha parce que tout musulman la connaît déjà.
Un été à Jérusalem, je voulais me joindre à la prière à la Mosquée sacrée. Les touristes sont interdits aux heures d'office sauf s'ils sont musulmans. Mon passeport français ne mentionne pas ma religion. Mais la sécurité israélienne avait prévu le coup. Je devais réciter la sourate Al-Fatiha, sous le contrôle d'un agent palestinien. Ce fut la condition posée pour savoir que je suis musulman.
Étudier la Fatiha, une nécessité spirituelle pour le musulman francophone
Dans ses recherches sur le grand juriste hanafite Saraksi, le Professeur Hamidullah a découvert un fait peu connu des sources classiques de l'islam. Il raconte que les populations perses converties à l'islam ont voulu faire la salat. Il leur fallait connaître la Fatiha. En attendant d'apprendre les versets en arabe, Salman al-Farisi, compagnon du Prophète a traduit la sourate en perse pour eux.
Muhammad Hamidullah citait l'anecdote pour dire que la traduction du Coran date commence tôt commence tôt dans l'histoire de l'islam avec l'accord du Prophète lui-même. Et il ajoutait que la sourate Al-Fatiha est la première sourate du Coran traduite dans une autre langue.
Si la popularité de cette sourate est légendaire, il faut dire que peu de musulmans comprennent son message. Étudier la Fatiha est une nécessité spirituelle pour le musulman francophone qui apprend cette sourate en arabe sans la connaître en français.
Avancer au cœur de la Fatiha donne accès au corps du Coran. Commençons donc par fixer quelques idées simples sur le Coran dont les différents modes de révélation. C'est l'objet du prochain partage.
Que Dieu accepte notre jeûne. Qu'Il comble de sa Miséricorde ceux qui sont face à des problèmes de santé, des problèmes de ressources, des problèmes de familles, des problèmes dans leurs rapports avec le système, l'administration, la société.
Puisse le Miséricordieux pardonner nos erreurs, nos fautes. A Lui nos louanges et notre gratitude Paix sur Terre aux femmes et aux hommes qui aiment !
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Si la popularité de cette sourate est légendaire, il faut dire que peu de musulmans comprennent son message. Étudier la Fatiha est une nécessité spirituelle pour le musulman francophone qui apprend cette sourate en arabe sans la connaître en français.
Avancer au cœur de la Fatiha donne accès au corps du Coran. Commençons donc par fixer quelques idées simples sur le Coran dont les différents modes de révélation. C'est l'objet du prochain partage.
Que Dieu accepte notre jeûne. Qu'Il comble de sa Miséricorde ceux qui sont face à des problèmes de santé, des problèmes de ressources, des problèmes de familles, des problèmes dans leurs rapports avec le système, l'administration, la société.
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