Décision définitive d'ici jeudi
Collège-lycée Al-Kindi
Mardi, le recteur de l'académie de Lyon a annoncé qu'il s'opposerait probablement à l'ouverture à Décines (Rhône) du collège-lycée Al-Kindi, susceptible d'accueillir 150 élèves à la rentrée prochaine.
"Tous les documents dont je dispose conduisent à la plus extrême prudence, voire à l'opposition" à ce projet, a affirmé Alain Morvan, lors de l'inauguration d'un groupe scolaire dans le VIIe arrondissement de Lyon.
S'il devait obtenir l'accord du recteur, qui devrait rendre sa décision définitive d'ici jeudi, le collège-lycée Al-Kindi serait le deuxième groupe scolaire musulman de France, et le premier en taille, devant le lycée Averroès de Lille, qui accueille 100 élèves dans 5 classes.
"Ce qui m'inquiète, c'est l'absence apparente de sécurité. Or, je ne peux engager la responsabilité de l'Etat sans garantie", a ajouté le recteur.
"Tous les documents dont je dispose conduisent à la plus extrême prudence, voire à l'opposition" à ce projet, a affirmé Alain Morvan, lors de l'inauguration d'un groupe scolaire dans le VIIe arrondissement de Lyon.
S'il devait obtenir l'accord du recteur, qui devrait rendre sa décision définitive d'ici jeudi, le collège-lycée Al-Kindi serait le deuxième groupe scolaire musulman de France, et le premier en taille, devant le lycée Averroès de Lille, qui accueille 100 élèves dans 5 classes.
"Ce qui m'inquiète, c'est l'absence apparente de sécurité. Or, je ne peux engager la responsabilité de l'Etat sans garantie", a ajouté le recteur.
Problèmes de pollution
M. Morvan a évoqué les problèmes de pollution existant sur le site choisi par l'association porteuse du projet, occupé jusqu'en 2001 par un fabricant industriel.
"Je me suis rendu sur place et j'ai constaté à proximité du site la présence d'une conduite de gaz à haute pression, et j'ai pu voir que la grille de protection qui l'entoure n'était pas en bon état", a-t-il également souligné.
"Pourquoi traiter à la légère des risques environnementaux?", s'est interrogé le recteur, qui s'est défendu de toute opposition de principe à l'ouverture d'un établissement scolaire musulman. "J'ai le plus grand respect pour l'islam", a-t-il affirmé.
"Je serais un bien triste fonctionnaire si je disais +après tout, à quoi bon, ce n'est qu'un lycée hors-contrat dont il s'agit+. Il n'y pas de luxe de précaution quand il est question de la sécurité de l'enfant", a-t-il conclu.
"Je me suis rendu sur place et j'ai constaté à proximité du site la présence d'une conduite de gaz à haute pression, et j'ai pu voir que la grille de protection qui l'entoure n'était pas en bon état", a-t-il également souligné.
"Pourquoi traiter à la légère des risques environnementaux?", s'est interrogé le recteur, qui s'est défendu de toute opposition de principe à l'ouverture d'un établissement scolaire musulman. "J'ai le plus grand respect pour l'islam", a-t-il affirmé.
"Je serais un bien triste fonctionnaire si je disais +après tout, à quoi bon, ce n'est qu'un lycée hors-contrat dont il s'agit+. Il n'y pas de luxe de précaution quand il est question de la sécurité de l'enfant", a-t-il conclu.
Nous sommes en conformité avec la loi
Le vice-président de l'association Al-Kindi, Hakim Chergui, a affirmé pour sa part qu'il n'était "pas dans l'illégalité". "Nous sommes en conformité avec la loi, nous avons montré notre bonne volonté et on nous oppose ce qui relève presque de l'irrationnel", a affirmé M. Chergui.
Il a souligné que toutes ses démarches, faites auprès des administrations --Drire, préfecture, GDF, procureur--, avaient reçu des avis favorables. "Le principe de précaution que l'on invoque doit se baser sur des données objectives. Or, celles-ci sont toutes en faveur de l'ouverture de l'école", a-t-il ajouté.
Si le recteur devait opposer un refus à l'ouverture de l'établissement scolaire, "la réaction de l'association se ferait en fonction des motivations invoquées par le rectorat", a précisé M. Chergui, qui n'exclut pas de faire appel auprès du Conseil académique de l'Education nationale (CAEN).
"On ne laissera pas faire quelque chose qui ressemble pour nous à une injustice", a-t-il conclu.
Il a souligné que toutes ses démarches, faites auprès des administrations --Drire, préfecture, GDF, procureur--, avaient reçu des avis favorables. "Le principe de précaution que l'on invoque doit se baser sur des données objectives. Or, celles-ci sont toutes en faveur de l'ouverture de l'école", a-t-il ajouté.
Si le recteur devait opposer un refus à l'ouverture de l'établissement scolaire, "la réaction de l'association se ferait en fonction des motivations invoquées par le rectorat", a précisé M. Chergui, qui n'exclut pas de faire appel auprès du Conseil académique de l'Education nationale (CAEN).
"On ne laissera pas faire quelque chose qui ressemble pour nous à une injustice", a-t-il conclu.