Un haut responsable indonésien a publiquement évoqué l’implication du réseau Al Qaida à l’attentat commis à Bali ce samedi. Faisant état de 183 victimes et plus de 300 blessés. La Jamaah Islamiya est soupçonné d’être en relation avec Al Qaida qui se voit ainsi renaître dans les journaux du monde entier. Cependant le premier ministre australien note, pour le moment l’absence de preuve directe impliquant Al Qaida.
Jamaah Islamiya
« L’explosion de Bali est lié à Al Qaida an collaboration avec les terroristes locaux. (…) Je suis sûr que le réseau Al Qaida est réellement présent en Indonésie » a ainsi déclaré le ministre indonésien de la défense Matori Abdul Jalil. Par cette déclaration, c’est la Jemaah Islamiyah qui est pointé du doigt par le gouvernement indonésien. Abu Bakar Bashir, le chef présumé de la Jamaah Islamiyah, ne cherche pas à contredire cette interprétation. Dans une interview accordée au quotidien australien The Age, il se défend : « Je ne suis pas un terroriste. En tant que prédicateur, je ne peux qu’utiliser les mots. De plus, je ne suis pas particulièrement proche d’Oussama Ben Laden, mais je le vois comme une personne de foi. Si j’apprécie ses thèses et son organisation, je ne peux faire plus que les défendre dans mes prêches. »
Al Qaida, omniprésent…
Depuis le 11 septembre, l’invasion américaine en Afghanistan, et avec l’approche imminent d’une intervention armée du gouvernement Bush en Irak, la lutte anti terroristes prend des allures de guerres de croisades. Des attentats par ci par là, avec pour coupable idéal trouvé d’office : les réseaux islamistes, sont le lot quasi quotidien des grands journaux.
La presse américaine est unanime note Courrier International. Selon le Christian Science Monitor, « Bali, est l’attentat le plus meurtrier depuis le 11 septembre, est lié à Al Qaida… » Pour le New York Times, c’est la même rengaine : « C’est apparemment le travail d’Al Qaida et de ses alliés locaux ». Le Washington Post ne déroge pas : « L’organisation suspectée par les autorités, la Jamaah Islamiyah, est clairement liée à Oussama Ben Laden et soupçonnée d’activités terroristes dans toute l’Asie du Sud-Est. » De même, Libération titre en une « Al Qaida Acte II ».
Toutefois, le Premier ministre australien John Howard dont le pays a payé de loin le plus lourd tribut, a estimé mardi qu'il y avait de « forts soupçons », mais pas de preuves directes que le réseau Al-Qaïda soit derrière l'attentat.