Sur le vif

Amnesty International accuse Israël

Rédigé par Laila Elmaaddi | Mercredi 23 Aout 2006 à 08:02



Amnesty International accuse Israël de crimes de guerre, estimant que l'Etat hébreu a violé le droit international en détruisant délibérément les infrastructures civiles du Liban lors du conflit qui l'opposait au Hezbollah, selon un rapport publié mercredi.

Selon l'organisation, l'envergure et le schéma des attaques israéliennes, le nombre élevé de victimes parmi la population civile, l'étendue des dégâts et les déclarations faites par les responsables israéliens sont autant d'éléments initiaux qui "indiquent qu'une telle destruction était délibérée et faisait partie d'une stratégie militaire, plutôt que des 'dommages collatéraux'".

Mark Regev, porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien, a rejeté la critique, indiquant que "les actions d'Israël au Liban étaient en accord avec les normes de comportement reconnues dans le cadre de conflits et avec le droit international pertinent". Selon lui, Tsahal a fait de son mieux pour éviter les victimes civiles, contrairement au Hezbollah.

Selon le rapport d'Amnesty, présente des deux côtés de la frontière libano-israélienne, l'Etat hébreu a violé les dispositions du droit international interdisant les attaques directes contre les civils et les attaques sans discernement et disproportionnées. Cela "suggère une politique de punition du gouvernement libanais et de la population civile afin de les faire se retourner contre le Hezbollah", selon Amnesty.

L'organisation a fait savoir qu'elle étudierait les attaques du Hezbollah sur Israël de façon séparée.

L'UNICEF estime que 1.183 personnes sont mortes dans le conflit, des civils pour la plupart, alors que le Haut commissariat de secours libanais a fait état de 970.000 déplacés.