Issa Boulksibet, un vendeur de livres et de CD sur la religion et la culture musulmanes, ne peut plus exercer son activité. La police municipale lui a interdit d’installer son stand, mardi 19 juin, sur un marché d’Annecy où il a ses habitudes depuis trois mois car on l’accuse de « trouble à l’ordre public » et de « prosélytisme ».
Une semaine avant, le vendeur s’était déjà vu refuser sa place sur le marché par le placier, qui attribut les emplacements. Il s’était rendu en mairie pour en connaître les raisons et avait appris, avec surprise, être à l’origine de « trouble à l’ordre public » et de « prosélytisme » après des plaintes de riverains. Le vendeur a pu rencontrer le maire d’Annecy, Jean-Luc Rigaut (Nouveau Centre), qui lui a expliqué le problème.
« Le stand de Monsieur Boulksibet est fermé sur trois côtés par des bâches, ce qui lui donne l’allure d’une cabane. De plus, le vendeur a installé une télé qui diffuse de la musique et des chants. Nous avons reçu des plaintes à ce sujet. Dans un souci de respect de la laïcité, de la lutte contre le prosélytisme et puisque le bruit est interdit, nous avons indiqué à ce vendeur qu’il ne pouvait plus s’installer sur le marché des Romains. D’autant que nous ne souhaitons pas voir de promotion ostentatoire religieuse ou même syndicale sur la place publique », explique le maire au Dauphiné Libéré.
Pour Issa Boulksibet, cette sanction est bien trop grande. Il se dit prêt à modifier la forme de son stand, en enlevant les bâches, qui protègent ses articles du vent et du soleil, ainsi que la télé. Cependant, on ne peut s’empêcher de penser que la nature de son commerce dérange alors qu'il l vend simplement « des livres édités en France, par des maisons d’éditions françaises. Rien d’illégal ou de contraire aux bonnes mœurs». « Les livres que je vends se trouvent partout », ajoute-t-il.
Le vendeur ne compte pas en rester là et a déjà contacté une association qui lui a confirmé que son activité n’était pas illégale. De plus, il n'a reçu aucune notification écrite de la mairie.
Il espère reprendre son travail au plus vite car c’est « seule source de revenus » et rappelle qu’il répond à une demande importante car « il y a 15 % de musulmans sur l’agglo d’Annecy », ce qui « leur permet de trouver des livres qu’ils achetaient avant sur Lyon ».
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Une semaine avant, le vendeur s’était déjà vu refuser sa place sur le marché par le placier, qui attribut les emplacements. Il s’était rendu en mairie pour en connaître les raisons et avait appris, avec surprise, être à l’origine de « trouble à l’ordre public » et de « prosélytisme » après des plaintes de riverains. Le vendeur a pu rencontrer le maire d’Annecy, Jean-Luc Rigaut (Nouveau Centre), qui lui a expliqué le problème.
« Le stand de Monsieur Boulksibet est fermé sur trois côtés par des bâches, ce qui lui donne l’allure d’une cabane. De plus, le vendeur a installé une télé qui diffuse de la musique et des chants. Nous avons reçu des plaintes à ce sujet. Dans un souci de respect de la laïcité, de la lutte contre le prosélytisme et puisque le bruit est interdit, nous avons indiqué à ce vendeur qu’il ne pouvait plus s’installer sur le marché des Romains. D’autant que nous ne souhaitons pas voir de promotion ostentatoire religieuse ou même syndicale sur la place publique », explique le maire au Dauphiné Libéré.
Pour Issa Boulksibet, cette sanction est bien trop grande. Il se dit prêt à modifier la forme de son stand, en enlevant les bâches, qui protègent ses articles du vent et du soleil, ainsi que la télé. Cependant, on ne peut s’empêcher de penser que la nature de son commerce dérange alors qu'il l vend simplement « des livres édités en France, par des maisons d’éditions françaises. Rien d’illégal ou de contraire aux bonnes mœurs». « Les livres que je vends se trouvent partout », ajoute-t-il.
Le vendeur ne compte pas en rester là et a déjà contacté une association qui lui a confirmé que son activité n’était pas illégale. De plus, il n'a reçu aucune notification écrite de la mairie.
Il espère reprendre son travail au plus vite car c’est « seule source de revenus » et rappelle qu’il répond à une demande importante car « il y a 15 % de musulmans sur l’agglo d’Annecy », ce qui « leur permet de trouver des livres qu’ils achetaient avant sur Lyon ».
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