Anrifa Hassani, auto-entrepreneuse et fondatrice de Yoostart. © Lallab
Yoostart, c’est le nom de son réseau social, démarré il y a quatre ans et qui compte à ce jour près de 200 inscrit-e-s. Ce réseau social en ligne offre aux micro-entreprises un espace pour plus de visibilité. Derrière chaque société se cachent des femmes. Et derrière Yoostart se dévoile Anrifa Hassani, jeune maman âgée de 31 ans. Elle alterne entre son travail de coordinatrice dans une agence événementielle et le développement de sa start-up.
Yoostart est né après plusieurs expériences, d’abord en tant qu'organisatrice d’événements en faveur d’associations diverses de lutte contre les inégalités sociales. Elle enchaîne alors avec un concept, Oumastreet (prémices de Yoostart) qui était une rue commerçante virtuelle pour les toutes petites entreprises de « la communauté musulmane ». Petit à petit, elle a décidé d’élargir le concept à un plus grand public, pour avoir une plus grande diversité : « Après tout, les commerçant-e-s non-musulman-e-s ne s’adressent pas qu’à des non-musulman-e-s, donc il m’a paru évident de ne pas fermer mon concept. »
Pour elle, la prochaine étape est d’organiser des événements et des formations pour que les yoostarters (nom qu’elle a donné aux inscrit-e-s sur son site) se rencontrent, comprennent l’intérêt de ce réseau et s’entraident, sans distinction de race, de genre ou d'autres différences sociales. « Pour l’instant, nous avons quasiment autant d’hommes que de femmes, mais je trouve les femmes beaucoup plus investies sur le réseau. Elles me sollicitent davantage et l'énergie positive qu'elles dégagent est très communicative », dit-elle.
Yoostart est né après plusieurs expériences, d’abord en tant qu'organisatrice d’événements en faveur d’associations diverses de lutte contre les inégalités sociales. Elle enchaîne alors avec un concept, Oumastreet (prémices de Yoostart) qui était une rue commerçante virtuelle pour les toutes petites entreprises de « la communauté musulmane ». Petit à petit, elle a décidé d’élargir le concept à un plus grand public, pour avoir une plus grande diversité : « Après tout, les commerçant-e-s non-musulman-e-s ne s’adressent pas qu’à des non-musulman-e-s, donc il m’a paru évident de ne pas fermer mon concept. »
Pour elle, la prochaine étape est d’organiser des événements et des formations pour que les yoostarters (nom qu’elle a donné aux inscrit-e-s sur son site) se rencontrent, comprennent l’intérêt de ce réseau et s’entraident, sans distinction de race, de genre ou d'autres différences sociales. « Pour l’instant, nous avons quasiment autant d’hommes que de femmes, mais je trouve les femmes beaucoup plus investies sur le réseau. Elles me sollicitent davantage et l'énergie positive qu'elles dégagent est très communicative », dit-elle.
Un parcours semé d’embûches mais qui en vaut la peine
« Dans mon parcours de salariée, j'ai souffert de la non-reconnaissance de mes compétences de par mes origines et mes convictions personnelles. J'ai dû trouver par moi-même un moyen de m'épanouir professionnellement, parce qu'on ne me donnait pas ma chance pour X raisons en entreprise. C'est la raison pour laquelle j'aspire avant tout à la reconnaissance des compétences. Je vois Yoostart comme une entreprise compétitrice portée par des hommes et des femmes qui partagent les mêmes valeurs de respect mutuel et le désir de voir au-delà des clivages », raconte-t-elle.
Anrifa Hassani s’adapte beaucoup aux difficultés rencontrées. Chez elle, tout problème apparaît comme une opportunité. Son site, qui était à la base un simple réseau, a très vite adopté de nouveaux onglets, comme une marketplace : « Je me suis rendu compte que beaucoup de vendeur-se-s n’avaient aucune plateforme pour exposer leurs produits ou services, du coup j’en ai ouvert une. Il existe plein de marketplaces et réseaux sociaux, mais lorsqu’on démarre, on se retrouve très vite noyé-e dans la masse. Yoostart est uniquement dédié aux start-up et favorise ainsi les échanges et leur visibilité. Il permet également aux simples visiteur-se-s de découvrir de nouvelles offres de créations, services et produits originaux et accessibles. »
« J’ai envie, avec Yoostart, de bâtir et de promouvoir les entreprises de demain ! », lance l'auto-entrepreneuse. Par entreprises de demain, elle entend des entreprises unies par des valeurs fortes comme la solidarité, le partage, mais aussi l’équité, valeur à laquelle Anrifa Hassani accorde beaucoup d’importance. Pour elle, on peut grandir ensemble, à condition que chacun-e y mette du sien. Elle fait toujours en sorte que dans les interactions avec ses partenaires, les échanges aboutissent à un accord gagnant-gagnant. Même avec des petits budgets, voire sans budget du tout. Encore un point fort pour Yoostart.
En effet, Anrifa est très à l’écoute des besoins de ses « yoostarters ». Comme ce sont de jeunes entrepreneur·se·s, la question du budget est très importante : « J’ai moi-même fait des devis pour des formations qui m’intéressent et même les plus basiques reviennent très cher pour des gens qui démarrent. Cela peut être très décourageant. » Mais pas pour Anrifa, qui ne baisse jamais les bras. Elle a trouvé des partenaires qui ont accepté de proposer des formations plus accessibles, en petit comité, qui débuteront dès le mois d’avril.
Anrifa Hassani s’adapte beaucoup aux difficultés rencontrées. Chez elle, tout problème apparaît comme une opportunité. Son site, qui était à la base un simple réseau, a très vite adopté de nouveaux onglets, comme une marketplace : « Je me suis rendu compte que beaucoup de vendeur-se-s n’avaient aucune plateforme pour exposer leurs produits ou services, du coup j’en ai ouvert une. Il existe plein de marketplaces et réseaux sociaux, mais lorsqu’on démarre, on se retrouve très vite noyé-e dans la masse. Yoostart est uniquement dédié aux start-up et favorise ainsi les échanges et leur visibilité. Il permet également aux simples visiteur-se-s de découvrir de nouvelles offres de créations, services et produits originaux et accessibles. »
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En effet, Anrifa est très à l’écoute des besoins de ses « yoostarters ». Comme ce sont de jeunes entrepreneur·se·s, la question du budget est très importante : « J’ai moi-même fait des devis pour des formations qui m’intéressent et même les plus basiques reviennent très cher pour des gens qui démarrent. Cela peut être très décourageant. » Mais pas pour Anrifa, qui ne baisse jamais les bras. Elle a trouvé des partenaires qui ont accepté de proposer des formations plus accessibles, en petit comité, qui débuteront dès le mois d’avril.
Un professionnalisme sans faille et une créativité sans limite
Anrifa Hassani ne cesse d’adapter son projet pour qu’il soit, à chaque fois, à la hauteur de ses ambitions. Elle a une persévérance qu’elle avoue devoir à sa mère, son mari et ses proches qui ont toujours été d’un soutien inconditionnel. Parfois, ce sont aussi à des inconnu·e·s, à qui le projet a beaucoup plu.
« Dernièrement, à la Chambre des commerces, je devais présenter mon projet qui a reçu plein d’encouragements liés à son potentiel. J’ai rencontré une femme, non musulmane, avec qui j’ai gardé contact car elle adhère totalement à Yoostart. Cela fait plaisir de voir que des personnes inconnues ne s’arrêtent pas sur votre apparence et osent dépasser les frontières qui divisent beaucoup de Français·es à cause de polémiques inutiles », raconte-t-elle.
Bien qu’elle ait réussi, jusqu’alors, à allier sereinement sa foi, sa vie privée et sa vie professionnelle, elle appréhende les prochaines étapes pour la croissance de Yoostart : « Jusqu’alors, mon voile n’a pas posé problème, car je propose un service qui plaît aux adhérent·e·s. Les internautes ne cherchent pas forcément à savoir qui est derrière un site, tant qu’ils y trouvent ce qu’ils recherchent. Ce que j’appréhende, ce sont les réactions dans les structures auxquelles je devrai m’adresser pour la croissance de mon entreprise. Pour l’instant, Yoostart ne m’apporte pas de revenus, mais j’espère en faire ma principale activité, pour pouvoir me consacrer un peu plus à ma famille. »
« Dernièrement, à la Chambre des commerces, je devais présenter mon projet qui a reçu plein d’encouragements liés à son potentiel. J’ai rencontré une femme, non musulmane, avec qui j’ai gardé contact car elle adhère totalement à Yoostart. Cela fait plaisir de voir que des personnes inconnues ne s’arrêtent pas sur votre apparence et osent dépasser les frontières qui divisent beaucoup de Français·es à cause de polémiques inutiles », raconte-t-elle.
Bien qu’elle ait réussi, jusqu’alors, à allier sereinement sa foi, sa vie privée et sa vie professionnelle, elle appréhende les prochaines étapes pour la croissance de Yoostart : « Jusqu’alors, mon voile n’a pas posé problème, car je propose un service qui plaît aux adhérent·e·s. Les internautes ne cherchent pas forcément à savoir qui est derrière un site, tant qu’ils y trouvent ce qu’ils recherchent. Ce que j’appréhende, ce sont les réactions dans les structures auxquelles je devrai m’adresser pour la croissance de mon entreprise. Pour l’instant, Yoostart ne m’apporte pas de revenus, mais j’espère en faire ma principale activité, pour pouvoir me consacrer un peu plus à ma famille. »
Une vie de famille très organisée
Anrifa Hassani est aussi une épouse et une mère très organisée, qui profite de chaque minute pour être à l’écoute de sa famille et de son entourage, tout en prenant aussi soin d’elle ! « J’ai vécu seule pendant très longtemps et j’ai développé ce sens de l’organisation grâce à Dieu. Le Coran m’a beaucoup accompagnée pendant mes moments de solitude. Maintenant, ma vie est très remplie et parfois, ça me manque de ne pas pouvoir lire le Coran aussi souvent. Il m’arrive de le faire avant de faire dormir mon fils, à la place de son histoire, ou au travail durant mes pauses », indique-t-elle.
« J'aimerais aussi que l’on rende hommage aux hommes qui nous soutiennent. Il y a certes beaucoup de cas d’agressions ou de domination des hommes sur les femmes, mais je n’aimerais pas qu’on oublie ceux qui sont toujours là pour nous épauler », poursuit Anrifa. En effet, ce qu’elle a construit jusqu’à aujourd’hui, elle le doit à beaucoup de personnes qui l’ont soutenue et encouragée, mais surtout à son mari très dévoué : « Il était mécanicien et quand j’ai commencé à être débordée, il a fait une reconversion professionnelle. Aujourd’hui, c’est lui qui développe mon site internet. »
« J'aimerais aussi que l’on rende hommage aux hommes qui nous soutiennent. Il y a certes beaucoup de cas d’agressions ou de domination des hommes sur les femmes, mais je n’aimerais pas qu’on oublie ceux qui sont toujours là pour nous épauler », poursuit Anrifa. En effet, ce qu’elle a construit jusqu’à aujourd’hui, elle le doit à beaucoup de personnes qui l’ont soutenue et encouragée, mais surtout à son mari très dévoué : « Il était mécanicien et quand j’ai commencé à être débordée, il a fait une reconversion professionnelle. Aujourd’hui, c’est lui qui développe mon site internet. »
Un leadership assumé
Anrifa Hassani n’a pas peur d’entreprendre ! Elle a un leadership naturel qu’elle assume avec fierté : « Pour l’instant, je n’ai jamais eu de remarque sexiste liée à mon leadership et je mets au défi qui que ce soit de le faire. Sinon, ce sera pour moi une source de motivation supplémentaire ! J’aimerais créer toutes les chances pour moi et pour les micro-entrepreneur-se-s d’évoluer, même en partant de rien. Quand on veut entreprendre, il n’est pas évident d’avancer avec ses seules ressources, mais j’ai envie de prouver à moi-même et aux autres que ce n’est pas parce qu’on n’est pas né-e avec toutes les clés en main qu’on ne peut pas ouvrir toutes les portes. Je me suis rendu compte assez vite que pour cela, on ne peut pas rester seul.e dans son coin. Il y a beaucoup à gagner en avançant ensemble ! »
Sa lutte constante pour un équilibre personnel, familial, professionnel, social et spirituel font de Anrifa Hassani une héroïne du quotidien et une grande source d’inspiration !
Sa lutte constante pour un équilibre personnel, familial, professionnel, social et spirituel font de Anrifa Hassani une héroïne du quotidien et une grande source d’inspiration !
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