Le Liban plonge dans le chaos. En parallèle de sa guerre sanglante menée contre la bande de Gaza depuis octobre 2023, l'armée israélienne a lancé, courant septembre, une série d'attaques brutales visant le sud du pays et sa capitale, Beyrouth. Sa cible déclarée : le Hezbollah. Depuis fin septembre, plusieurs chefs de la milice chiite soutenue par l'Iran se sont fait assassiner. Jusqu'au leader numéro 1 en la personne de Hassan Nasrallah. Il a été tué vendredi 27 septembre, dans son QG de la banlieue sud de Beyrouth.
Dans sa lutte sans merci contre le Hezbollah, Israël n'hésite pas à lancer des frappes massives sur des zones civiles, provoquant des centaines de victimes. Le dernier bilan des autorités libanaises fait état de plus de 700 morts à Beyrouth et dans le Sud Liban. Des milliers de personnes ont ete poussés à l'exode.
Les Etats-Unis affirment ne pas avoir été mis au courant de l'opération menée par son allié contre Hassan Nasrallah et vouloir privilégier une solution diplomatique. Difficile à croire. Non seulement l'administration Biden laisse faire Israël, mais elle déclare sa satisfaction de savoir le chef du Hezbollah mort. C'est « une mesure de justice », a soutenu, samedi 28 septembre le président Joe Biden, qui n'a pas eu le souci des victimes civiles provoquées par les bombardements israéliens. Moins de deux mois avant l'élection présidentielle, sa vice-présidente Kamala Harris a fait savoir que Hassan Nasrallah est un « terroriste avec du sang américain sur les mains » et que la candidate démocrate soutiendra « toujours le droit d’Israël à se défendre contre l’Iran et les groupes terroristes soutenus par l’Iran comme le Hezbollah, le Hamas et les houthis ».
Cette prise de position tranche avec celle de plusieurs pays européens dont la France. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s'est rendu sur place pour apporter son soutien au Liban. « Nous appelons avec force Israël à cesser l’escalade en cours au Liban », a fait savoir, vendredi 27 septembre, son représentant permanent auprès de l'ONU, Nicolas de Rivière. « Le droit international humanitaire doit être respecté. Les civils, qu’ils soient Libanais ou Israéliens, ne doivent en aucun cas être pris pour cibles. Les frappes massives (...) doivent cesser immédiatement. »
Tandis que la Russie a condamné l'assassinat politique mené par Israël, l'Iran a appelé les pays musulmans et arabes à faire front contre Israël mais ces derniers expriment globalement des positions timorées. La réaction la plus notable vient de Turquie et de son président Recep Tayyip Erdogan, qui a accusé Israël de faire du Liban et de son peuple « la nouvelle cible de (sa) politique de génocide, d’occupation et d’invasion ». « En conséquence des attaques brutales d’Israël, de nombreux Libanais, dont des enfants, ont été assassinés depuis une semaine. Aucune personne dotée de conscience ne peut accepter, excuser ou justifier un tel massacre », a-t-il écrit sur X.
Dans sa lutte sans merci contre le Hezbollah, Israël n'hésite pas à lancer des frappes massives sur des zones civiles, provoquant des centaines de victimes. Le dernier bilan des autorités libanaises fait état de plus de 700 morts à Beyrouth et dans le Sud Liban. Des milliers de personnes ont ete poussés à l'exode.
Les Etats-Unis affirment ne pas avoir été mis au courant de l'opération menée par son allié contre Hassan Nasrallah et vouloir privilégier une solution diplomatique. Difficile à croire. Non seulement l'administration Biden laisse faire Israël, mais elle déclare sa satisfaction de savoir le chef du Hezbollah mort. C'est « une mesure de justice », a soutenu, samedi 28 septembre le président Joe Biden, qui n'a pas eu le souci des victimes civiles provoquées par les bombardements israéliens. Moins de deux mois avant l'élection présidentielle, sa vice-présidente Kamala Harris a fait savoir que Hassan Nasrallah est un « terroriste avec du sang américain sur les mains » et que la candidate démocrate soutiendra « toujours le droit d’Israël à se défendre contre l’Iran et les groupes terroristes soutenus par l’Iran comme le Hezbollah, le Hamas et les houthis ».
Cette prise de position tranche avec celle de plusieurs pays européens dont la France. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s'est rendu sur place pour apporter son soutien au Liban. « Nous appelons avec force Israël à cesser l’escalade en cours au Liban », a fait savoir, vendredi 27 septembre, son représentant permanent auprès de l'ONU, Nicolas de Rivière. « Le droit international humanitaire doit être respecté. Les civils, qu’ils soient Libanais ou Israéliens, ne doivent en aucun cas être pris pour cibles. Les frappes massives (...) doivent cesser immédiatement. »
Tandis que la Russie a condamné l'assassinat politique mené par Israël, l'Iran a appelé les pays musulmans et arabes à faire front contre Israël mais ces derniers expriment globalement des positions timorées. La réaction la plus notable vient de Turquie et de son président Recep Tayyip Erdogan, qui a accusé Israël de faire du Liban et de son peuple « la nouvelle cible de (sa) politique de génocide, d’occupation et d’invasion ». « En conséquence des attaques brutales d’Israël, de nombreux Libanais, dont des enfants, ont été assassinés depuis une semaine. Aucune personne dotée de conscience ne peut accepter, excuser ou justifier un tel massacre », a-t-il écrit sur X.
Des sanctions contre Israël qui se font attendre
Les appels au cessez-le-feu lancés par plusieurs pays sont restés à ce jour lettre morte, Israël ayant exprimé son intention de poursuivre ses opérations malgré les risques d'une guerre totale qui embrase toute la région.
Plusieurs ONG de défense des droits humains ont réitéré les appels aux sanctions et au désinvestissement, à l'instar de Human Rights Watch qui a appelé « les principaux alliés d'Israël à suspendre leur aide militaire et les ventes d'armes, destinées à commettre de graves violations ».
« Ces attaques terroristes n’ont pas suscité une condamnation et des sanctions mais plutôt, au moins les premiers jours… une admiration de l’ingéniosité israélienne. Des réactions médiatiques et politiques qui sont symptomatiques du racisme systémique, et de la solidarité coloniale à l’égard de l’État d’Israël », a signifié Attac France dans un communiqué sorti avant la mort de Hassan Nasrallah. « il est plus que temps de passer aux sanctions internationales, pour que cessent le génocide à Gaza, la colonisation en Cisjordanie et la guerre contre le peuple libanais. »
Mise à jour mercredi 2 octobre : Après d'incessantes attaques d'Israël sur le Liban qui ont un millier de morts, l'Iran a lancé près de 200 missiles vers Israël mardi 1er octobre. Les missiles visaient trois bases militaires mais, ayant été pour la plupart interceptés, ils n'y a eu que peu de dégâts. « Nous avons agi ainsi après avoir fait preuve d’une immense retenue pendant près de deux mois, afin de laisser la place à un cessez-le-feu à Gaza », a affirmé le ministre iranien des Affaires étrangères, Seyed Abbas Araghchi, sur X. De son côté, Israël, avec l'aide des Etats-Unis, a promis « des conséquences ».
Lire aussi :
Frappes israéliennes sur le Liban : la mort de Hassan Nasrallah confirmée par le Hezbollah
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« Ces attaques terroristes n’ont pas suscité une condamnation et des sanctions mais plutôt, au moins les premiers jours… une admiration de l’ingéniosité israélienne. Des réactions médiatiques et politiques qui sont symptomatiques du racisme systémique, et de la solidarité coloniale à l’égard de l’État d’Israël », a signifié Attac France dans un communiqué sorti avant la mort de Hassan Nasrallah. « il est plus que temps de passer aux sanctions internationales, pour que cessent le génocide à Gaza, la colonisation en Cisjordanie et la guerre contre le peuple libanais. »
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