Sur le vif

Arche de Zoé: Espoir pour les journalistes et les hotesses de l'air

Rédigé par Laila Elmaaddi | Vendredi 2 Novembre 2007 à 10:54



Jeudi, le président tchadien Idriss Deby a souhaité à Abéché que "les journalistes" et "les hôtesses" de l'avion espagnol incarcérés dans l'affaire de l'Arche de Zoé "soient libérés", tout en affirmant que "la justice tchadienne" devait faire "très rapidement la lumière".

"Il est bien vrai que nous devrions faire la différence entre les journalistes qui font leur travail d'information et de communication avec les responsables de cette ONG Children Rescue (ndlr: l'Arche de Zoé au Tchad opérait sous cette appellation)", a souligné le président tchadien.

Le président français Nicolas Sarkozy a eu jeudi soir un entretien téléphonique avec son homologue tchadien au lendemain d'un autre échange entre les deux dirigeants sur l'affaire de l'Arche de Zoé.

Selon le porte-parole de l'Elysée David Martinon,"le président de la République a appelé le président tchadien Idriss Deby Itno" peu avant 21H00 (heure de Paris, 20H00 GMT) "et a eu avec lui un entretien qui s'est déroulé dans une atmosphère extrêmement positive.

Lors d'un entretien téléphonique mercredi soir, M. Sarkozy avait demandé au président tchadien "la libération dans les meilleurs délais" des trois journalistes français détenus dans cette affaire.

"Le président Deby lui a indiqué qu'il ferait tout son possible pour les libérer", avait affirmé l'Elysée.

La semiane dernière, neuf Français - des membres de l'Arche de Zoé et trois journalistes - et sept Espagnols de l'équipage de l'avion devait emmener 103 enfants de la région que cette association française entendait faire accueillir en France.

L'opération avait été stoppée le 25 octobre sur l'aérodrome de la ville par les autorités tchadiennes.

Les organisations humanitaires ont, pour leur part, annoncé jeudi que la quasi-totalité des 103 enfants disent avoir au moins un adulte "qu'ils considèrent comme un parent" et venir de villages tchadiens frontaliers du Soudan, ont annoncé jeudi des organisations humanitaires.

L'Arche de Zoé affirme que les enfants sont des "orphelins" du Darfour, région de l'ouest du Soudan frontalière du Tchad, en proie à une guerre civile.

"Je souhaite (...) que la justice tchadienne fasse très rapidement la lumière et que les journalistes, y compris les hôtesses (4 de l'avion espagnol) soient libérés" a déclaré le président Deby.

Les journalistes arrêtés sont Marc Garmirian de l'agence Capa et Jean-Daniel Guillou, photographe de l'agence Synchro X et Marie-Agnès Peleran, de la télévision France 3 Méditerranée.

Ils ont été inculpés avec six autres Français bénévoles de l'association d'"enlèvement de mineurs" et "d'escroquerie".

Les sept Espagnols de l'équipage de l'avion, un pilote belge qui a acheminé les enfants à Abéché depuis la frontière tchado-soudanaise, et deux responsables tchadiens, également sous mandat de dépôt, sont poursuivis pour "complicité".