La féministe Asma Lamrabet est directrice du Centre d’études et de recherches sur la question des femmes dans l’islam (CERFI) à Rabat © Women SenseTour - in Muslim Countries
Même si les luttes féminines ont toujours existé dans l’histoire de l’humanité, le féminisme en tant que concept est aujourd’hui encore bien trop souvent miné au Maroc. Il est connoté négativement car perçu comme un concept né en Occident, importé avec le colonialisme et donc forcément étranger aux cultures arabo-musulmanes. Or, selon Asma Lamrabet, le féminisme est un concept universel où seuls les modèles diffèrent selon les contextes. Elle estime ainsi que le féminisme tout comme la démocratie ou la promotion des droits humains sont des concepts que les sociétés se doivent de s’approprier et d’adapter à leurs contextes.
Savoir contextualiser pour pouvoir faire face à la lecture majoritaire
Au Maroc, l’islam est religion d’Etat, et les féministes marocaines ne peuvent agir sans prendre en compte ce contexte religieux. Asma Lamrabet indique que si certaines utilisent le référentiel religieux pour des raisons stratégiques – car aborder la religion est inévitable dans tout débat sur les droits des femmes au Maroc-, elle affirme qu'elle le fait par réelle conviction.
Selon elle, c’est dans les textes sacrés du Coran que les femmes musulmanes marocaines peuvent puiser les sources de leur argumentaire, affirmant ainsi que l’islam délivre un message égalitaire, libérateur et émancipateur pour les femmes. Cependant, le gros du travail réside dans la lecture qui en est faite. Celle-ci se doit d’être contextualisée pour pouvoir faire face à la lecture majoritaire, rigoriste et profondément patriarcale. « Aujourd’hui, le discours islamique au sujet des femmes est un discours qui ne prend pas source dans les textes, mais qui se réfère à ce que disent les anciens, à ce qu’ont dit pendant des siècles les savants. On en vient à sacraliser des êtres humains, sacraliser la jurisprudence islamique et on perd les principes généraux de ce que j’appellerai l’éthique égalitaire et spirituelle du Coran », signifie la directrice du CERFI.
Selon elle, c’est dans les textes sacrés du Coran que les femmes musulmanes marocaines peuvent puiser les sources de leur argumentaire, affirmant ainsi que l’islam délivre un message égalitaire, libérateur et émancipateur pour les femmes. Cependant, le gros du travail réside dans la lecture qui en est faite. Celle-ci se doit d’être contextualisée pour pouvoir faire face à la lecture majoritaire, rigoriste et profondément patriarcale. « Aujourd’hui, le discours islamique au sujet des femmes est un discours qui ne prend pas source dans les textes, mais qui se réfère à ce que disent les anciens, à ce qu’ont dit pendant des siècles les savants. On en vient à sacraliser des êtres humains, sacraliser la jurisprudence islamique et on perd les principes généraux de ce que j’appellerai l’éthique égalitaire et spirituelle du Coran », signifie la directrice du CERFI.
« On n’a pas puisé nos sources dans l’Occident mais dans le Coran »
Selon Asma Lamrabet, la rupture entre féminisme laïque et féminisme musulman est une rupture qui n’a pas lieu d’être au Maroc, ou alors de façon modérée, contrairement à d’autres pays comme la Tunisie, l’Algérie ou l’Egypte.
Grâce à la réforme du Code de la famille, de nombreuses féministes, notamment les laïques, ont découvert ou redécouvert que le référentiel islamique n’était pas incompatible avec les droits des femmes. En effet, en 2004, lors de la réforme de la Moudawana, le Code marocain de la Famille, un débat national a eu lieu entre différents acteurs : des théologiens, des politiciens, des sociologues, mais aussi des membres de la société civile dont les principales militantes associatives féministes. Ce débat a eu lieu de façon dépassionné, ce qui a permis de déconstruire, de part et d’autre, les malentendus. Le Maroc a ainsi puisé sa réforme du Code de la Famille dans le référentiel islamique tout en respectant au mieux les engagements pris à travers la ratification des traités internationaux.
« Quand on évoque le droit égalitaire au divorce, on n’a pas puisé nos sources en Occident, mais au sein d’un texte qui a été révélé il y a 14 siècles, c’est à dire dans le Coran. On y a retrouvé l’idée que le divorce est un droit égalitaire et non un droit exclusif aux hommes contrairement à ce qui est souvent indiqué dans les lectures patriarcales de l’islam », explique-t-elle.
Grâce à la réforme du Code de la famille, de nombreuses féministes, notamment les laïques, ont découvert ou redécouvert que le référentiel islamique n’était pas incompatible avec les droits des femmes. En effet, en 2004, lors de la réforme de la Moudawana, le Code marocain de la Famille, un débat national a eu lieu entre différents acteurs : des théologiens, des politiciens, des sociologues, mais aussi des membres de la société civile dont les principales militantes associatives féministes. Ce débat a eu lieu de façon dépassionné, ce qui a permis de déconstruire, de part et d’autre, les malentendus. Le Maroc a ainsi puisé sa réforme du Code de la Famille dans le référentiel islamique tout en respectant au mieux les engagements pris à travers la ratification des traités internationaux.
« Quand on évoque le droit égalitaire au divorce, on n’a pas puisé nos sources en Occident, mais au sein d’un texte qui a été révélé il y a 14 siècles, c’est à dire dans le Coran. On y a retrouvé l’idée que le divorce est un droit égalitaire et non un droit exclusif aux hommes contrairement à ce qui est souvent indiqué dans les lectures patriarcales de l’islam », explique-t-elle.
Le féminisme musulman de la troisième voie
Asma Lamrabet – Colloque 12 et 13 novembre 2014 – Femmes au coeur des monothéismes: une histoire plurielle. © Women SenseTour - in Muslim Countries
Aujourd’hui, on ne parle plus de féminisme, mais de féminismes au pluriel. L’éventail s’élargie et est extraordinairement diversifié. Face à ce constat, Asma Lamrabet a proposé ce qu’elle appelle le féminisme musulman de la troisième voie. Un discours qui se fraye un chemin entre, d’une part, le discours exclusif – qui considère que la religion opprime les femmes et qu’il est un véritable obstacle à leur émancipation – et, d’autre part, un discours islamique – qui se veut rigoriste, essentialiste et qui estime que les droits universels sont étrangers à l’islam.
Cette troisième voie propose d’allier les droits universels que chacun a le droit de revendiquer avec un référentiel musulman, revu, relu et re-contextualisé : « J’estime que c’est le droit des femmes musulmanes que de revendiquer un féminisme à partir de leur contexte. C’est tout à fait logique et légitime car on est tous, en tant qu’êtres humains, nés quelque part et c’est à partir de cela qu’on essaie de construire une pensée et une revendication. »
Face à une certaine islamophobie complètement banalisée et dont le sujet central est souvent l’oppression des femmes par l’islam, Asma Lamrabet explique qu’il y a un véritable mouvement de femmes musulmanes à travers le monde – aussi bien en Occident que dans les pays arabo-musulmans – qui se réapproprient les textes sacrés et démontrent avec un argumentaire construit que ce n’est pas l’islam en tant que religion qui opprime les femmes mais bel et bien la lecture qui en est faite. Les femmes ont été malgré elles marginalisées du sacré. Ce mouvement est encore minoritaire mais fait son chemin pour lutter contre le monopole du savoir religieux, détenu exclusivement par les hommes et plus précisément les savants, qui ont interdit la participation des femmes dans les discussions.
Cette troisième voie propose d’allier les droits universels que chacun a le droit de revendiquer avec un référentiel musulman, revu, relu et re-contextualisé : « J’estime que c’est le droit des femmes musulmanes que de revendiquer un féminisme à partir de leur contexte. C’est tout à fait logique et légitime car on est tous, en tant qu’êtres humains, nés quelque part et c’est à partir de cela qu’on essaie de construire une pensée et une revendication. »
Face à une certaine islamophobie complètement banalisée et dont le sujet central est souvent l’oppression des femmes par l’islam, Asma Lamrabet explique qu’il y a un véritable mouvement de femmes musulmanes à travers le monde – aussi bien en Occident que dans les pays arabo-musulmans – qui se réapproprient les textes sacrés et démontrent avec un argumentaire construit que ce n’est pas l’islam en tant que religion qui opprime les femmes mais bel et bien la lecture qui en est faite. Les femmes ont été malgré elles marginalisées du sacré. Ce mouvement est encore minoritaire mais fait son chemin pour lutter contre le monopole du savoir religieux, détenu exclusivement par les hommes et plus précisément les savants, qui ont interdit la participation des femmes dans les discussions.
Monogamie/Polygamie, un débat sensible
A chaque fois que l’on veut débattre sur les inégalités sociales en islam, les critiques les plus acerbes se font au sujet de la polygamie ou de l’héritage. Asma Lamrabet apporte à ce sujet des réponses claires, argumentées et contextualisées : « La question de la polygamie se pose avec acuité, si l’on en fait une lecture classique et traditionaliste, car oui le Coran parle de polygamie. Sauf que lorsque l’on fait une lecture contextualisée, on réalise qu’il n’y a pas qu’un seul verset qui traite de la polygamie, mais plusieurs ! »
Asma Lamrabet explique ainsi qu’au VIIe siècle, en Arabie, la polygamie était une pratique totalement acceptée : « Limiter le nombre de femmes au nombre de quatre était finalement déjà un exploit au vu de l’époque. » Elle ajoute avec fermeté que l’islam impose la monogamie comme norme dans le cadre légal du mariage. En effet, il est exigé dans le Coran, une condition très importante et bien trop souvent oubliée qui est celle de la justice : les hommes se doivent d’être justes et de donner la même chose à toutes leurs femmes.
Or, par la suite, le Coran indique que cela est impossible et que, dans ce cas précis, les hommes ne doivent se marier qu’avec une seule femme : « Dans les sociétés musulmanes, ce sont les hommes qui lisent, qui interprètent et qui établissent les lois. L’appel à la monogamie s’est ainsi vu transformé au vu d’une lecture patriarcale en un droit exclusif de la part des hommes à se marier avec plusieurs femmes. Ces dernières se doivent aujourd’hui de s’élever contre ces pratiques et de réclamer la monogamie, c’est leur droit le plus absolu. »
Asma Lamrabet explique ainsi qu’au VIIe siècle, en Arabie, la polygamie était une pratique totalement acceptée : « Limiter le nombre de femmes au nombre de quatre était finalement déjà un exploit au vu de l’époque. » Elle ajoute avec fermeté que l’islam impose la monogamie comme norme dans le cadre légal du mariage. En effet, il est exigé dans le Coran, une condition très importante et bien trop souvent oubliée qui est celle de la justice : les hommes se doivent d’être justes et de donner la même chose à toutes leurs femmes.
Or, par la suite, le Coran indique que cela est impossible et que, dans ce cas précis, les hommes ne doivent se marier qu’avec une seule femme : « Dans les sociétés musulmanes, ce sont les hommes qui lisent, qui interprètent et qui établissent les lois. L’appel à la monogamie s’est ainsi vu transformé au vu d’une lecture patriarcale en un droit exclusif de la part des hommes à se marier avec plusieurs femmes. Ces dernières se doivent aujourd’hui de s’élever contre ces pratiques et de réclamer la monogamie, c’est leur droit le plus absolu. »
L’héritage, « un verset inégalitaire mais dont la finalité est la justice »
Les versets traitant de la question de l’héritage doivent également être recontextualisés. Dans le Coran, plusieurs versets traitent de cette question mais seul un verset a été retenu : celui indiquant que, dans une fratrie, à la mort des parents, alors que le frère détient une part entière de l’héritage, sa sœur en détient seulement une demi part.
« Dans le contexte de la révélation, au VIIe siècle, donner une demi part aux femmes était une révolution, dans un contexte où les femmes n’héritaient absolument pas et ce dans toutes les civilisations », explique Asma Lamrabet, ajoutant qu’à l’époque, la société était davantage traditionnelle et que la prise en charge matérielle, financière et économique de la famille relevait de la responsabilité des hommes. Ce qui signifie que l’homme reçoit une part entière car il doit prendre en charge l’ensemble de la famille, contrairement à la femme qui ne reçoit certes qu’une demi-part, mais celle-ci lui revient dans son intégralité.
« Ce verset semble inégalitaire mais la finalité est en fait la justice. Aujourd’hui, 14 siècles après la révélation du Coran, nos sociétés se sont complètement métamorphosées. On observe par exemple qu’au Maroc que 30 % des familles sont prises en charge par des femmes seules. Et plus généralement, au vu de la précarité socio-économique et des chamboulements de la société, le frère est incapable de prendre en charge ni sa sœur, ni sa mère, ni personne d’autre. Cette répartition inégalitaire devient donc injuste ! Que les femmes demandent une part égale à leur frère n’est donc pas incompatible avec l’islam et, au contraire, cela rejoint les valeurs de justice que l’on retrouve dans les principes de la religion », indique-t-elle.
« Dans le contexte de la révélation, au VIIe siècle, donner une demi part aux femmes était une révolution, dans un contexte où les femmes n’héritaient absolument pas et ce dans toutes les civilisations », explique Asma Lamrabet, ajoutant qu’à l’époque, la société était davantage traditionnelle et que la prise en charge matérielle, financière et économique de la famille relevait de la responsabilité des hommes. Ce qui signifie que l’homme reçoit une part entière car il doit prendre en charge l’ensemble de la famille, contrairement à la femme qui ne reçoit certes qu’une demi-part, mais celle-ci lui revient dans son intégralité.
« Ce verset semble inégalitaire mais la finalité est en fait la justice. Aujourd’hui, 14 siècles après la révélation du Coran, nos sociétés se sont complètement métamorphosées. On observe par exemple qu’au Maroc que 30 % des familles sont prises en charge par des femmes seules. Et plus généralement, au vu de la précarité socio-économique et des chamboulements de la société, le frère est incapable de prendre en charge ni sa sœur, ni sa mère, ni personne d’autre. Cette répartition inégalitaire devient donc injuste ! Que les femmes demandent une part égale à leur frère n’est donc pas incompatible avec l’islam et, au contraire, cela rejoint les valeurs de justice que l’on retrouve dans les principes de la religion », indique-t-elle.
Un discours encore minoritaire mais qui interpelle
Asma Lamrabet explique que ce discours est de prime abord encore peu accepté au Maroc et dans les pays arabo-musulmans car perçu comme un discours occidentalisé et donc non islamique. Les critiques sont notamment faites par les femmes : « La résistance des femmes est très étrange, j’ai l’impression que cette idée d’inégalité consubstantielle à l’islam est ancrée dans leur éducation et transformer les codes devient déstabilisant pour elles. De plus, il y a une peur car nous sommes aujourd'hui dans cette crispation identitaire qui fait que toute critique est vue comme une critique de l’identité. Elles ont peur de perdre cette identité qui fait le socle de leur vie. »
Cependant, lorsqu’elle développe un argumentaire théologique et montre qu’elle travaille au sein d’un référentiel islamique, elle sent que les préjugés se déconstruisent. Ce discours interpelle ainsi majoritairement les jeunes qui découvrent qu’ils peuvent vivre leur foi de façon plus sereine et apaisée sans avoir à choisir entre la tradition et la modernité. Cela a été un véritable déclic pour certains. Asma Lamrabet ajoute que cela leur permet aussi d’avoir un esprit critique, « d’être intelligent, c’est une question d’éthique de la spiritualité ».
Le féminisme musulman ou islamique, selon les chercheuses, est une pensée minoritaire qui doit encore faire face aux pensées extrémistes qui prennent leurs sources dans le wahhabisme à travers les ouvrages, les médias arabes ainsi qu’Internet. Cependant, ce mouvement, qui s’inscrit dans la continuité de la pensée réformiste musulmane et qui a émergé à la fin du XIXe siècle, évolue progressivement au sein des milieux universitaires dans les pays arabo-musulmans et en Occident, mais également au sein de différentes organisations de la société civile telles que l’ONG Sisters in Islam (Sœurs en Islam) en Malaisie ou le réseau KARAMAH – Muslim Women Lawyers for Human Rights (Avocates musulmanes pour les droits humains) basé aux Etats Unis.
Cependant, lorsqu’elle développe un argumentaire théologique et montre qu’elle travaille au sein d’un référentiel islamique, elle sent que les préjugés se déconstruisent. Ce discours interpelle ainsi majoritairement les jeunes qui découvrent qu’ils peuvent vivre leur foi de façon plus sereine et apaisée sans avoir à choisir entre la tradition et la modernité. Cela a été un véritable déclic pour certains. Asma Lamrabet ajoute que cela leur permet aussi d’avoir un esprit critique, « d’être intelligent, c’est une question d’éthique de la spiritualité ».
Le féminisme musulman ou islamique, selon les chercheuses, est une pensée minoritaire qui doit encore faire face aux pensées extrémistes qui prennent leurs sources dans le wahhabisme à travers les ouvrages, les médias arabes ainsi qu’Internet. Cependant, ce mouvement, qui s’inscrit dans la continuité de la pensée réformiste musulmane et qui a émergé à la fin du XIXe siècle, évolue progressivement au sein des milieux universitaires dans les pays arabo-musulmans et en Occident, mais également au sein de différentes organisations de la société civile telles que l’ONG Sisters in Islam (Sœurs en Islam) en Malaisie ou le réseau KARAMAH – Muslim Women Lawyers for Human Rights (Avocates musulmanes pour les droits humains) basé aux Etats Unis.
*****
Sarah Zouak est co-fondatrice de l'association Lallab et fondatrice du Women SenseTour in Muslim Countries. Sarah est franco-marocaine, entrepreneure sociale, réalisatrice de documentaire et féministe.
Sarah Zouak est co-fondatrice de l'association Lallab et fondatrice du Women SenseTour in Muslim Countries. Sarah est franco-marocaine, entrepreneure sociale, réalisatrice de documentaire et féministe.
Lire aussi :
Les féminismes islamiques analysés par Stéphanie Latte Abdallah
Khadija Elharim, figure d’une révolution locale
Sonia Merazga, une artiviste engagée
Nora Belahcen Fitzgerald : porteuse d’espoir au quotidien
Hawa N'Dongo : briseuse de stéréotypes
Aïcha Ech-Chenna : Mère Courage marocaine
De Women Sense Tour à Lallab : « Révolutionner l’image des femmes musulmanes »
Cinq idées reçues sur la « modest fashion »
Le cancer et son lot de préjugés, le combat de Charlène Caty (vidéo)
Aminah Assilmi, une battante pour la cause des femmes musulmanes aux Etats-Unis
Les féminismes islamiques analysés par Stéphanie Latte Abdallah
Khadija Elharim, figure d’une révolution locale
Sonia Merazga, une artiviste engagée
Nora Belahcen Fitzgerald : porteuse d’espoir au quotidien
Hawa N'Dongo : briseuse de stéréotypes
Aïcha Ech-Chenna : Mère Courage marocaine
De Women Sense Tour à Lallab : « Révolutionner l’image des femmes musulmanes »
Cinq idées reçues sur la « modest fashion »
Le cancer et son lot de préjugés, le combat de Charlène Caty (vidéo)
Aminah Assilmi, une battante pour la cause des femmes musulmanes aux Etats-Unis