Sur le vif

Assaut donné contre la Mosquée rouge

Rédigé par Laila Elmaaddi | Mardi 10 Juillet 2007 à 11:11



Mardi, l'armée pakistanaise a donné l'assaut de la Mosquée rouge d'Islamabad afin de libérer des "centaines" d'otages que des proches d'Al-Qaïda sont accusés de détenir, déclenchant d'intenses combats qui ont fait des dizaines de morts.

Des femmes et des enfants sont retranchés avec le chef des irréductibles dans les sous-sols de la Mosquée rouge d'Islamabad, a assuré l'armée. "Les forces ont dégagé 75% de l'édifice. Des femmes et des enfants sont au sous-sol, tout comme (Abdul Rashid) Ghazi", chef présumé des irréductibles, a indiqué le porte-parole de l'armée, le général de division Waheed Arshad, sur la télévision publique.

"C'est une offensive finale pour nettoyer la place de ses militants armés", a déclaré le porte-parole de l'armée, le général de division Waheed Arshad. Cinq heures après le début de l'assaut, qui a été déclenché vers 05H00 locales (00H00 GMT), un premier bilan faisait état de la mort de quarante radicaux présumés et de quatre soldats. Le nombre des décès pourrait cependant s'alourdir tant les combats sont intenses. "Il y a des cadavres partout", a indiqué un homme retranché dans la mosquée et interrogé au téléphone par l'AFP. Les deux tiers environ du vaste complexe sont passés sous le contrôle des forces pakistanaises, a assuré le général Arshad.

Lors d'un court répit, une cinquantaine de personnes se sont rendues.

Mais, selon les autorités, une centaine de militants commandés par des proches d'Al-Qaïda ont pris le contrôle de la mosquée et retiennent trois à quatre cents étudiants, dont des femmes et des enfants, en tant que "boucliers humains". Le chef des irréductibles a cependant toujours dénié retenir des otages.

Aucune trace de ces "centaines" de femmes et d'enfants n'a été retrouvée, a reconnu le général Arshad. Vingt enfants ont cependant pu quitter la mosquée, a-t-il précisé. Selon le général, aucune explosion suicide n'a eu lieu à l'intérieur du complexe. La presse avait récemment indiqué que des radicaux retranchés dans la mosquée avaient été équipés de ceintures d'explosifs.