On en sait désormais plus sur l'enchaînement des faits qui se sont déroulés avant le tragique assassinat de Samuel Paty vendredi 16 octobre. France Info a eu accès au procès-verbal de l’enseignant, auditionné au commissariat de Conflans-Sainte-Honorine le 12 octobre après qu’un parent d’élève a porté plainte contre lui pour « diffusion d’images pornographiques ». Une plainte déposée suite à un cours sur la liberté d’expression pendant lequel Samuel Paty avait montré deux caricatures du Prophète parues dans Charlie Hebdo.
Selon ses déclarations extraites du procès-verbal, le professeur a démenti avoir demandé à ses élèves de 4e de confession musulmane de sortir de la classe.
« J’avais proposé à mes élèves de détourner le regard quelques secondes s’ils pensaient être choqués pour une raison ou pour une autre. A aucun moment je n’ai déclaré aux élèves : "Les musulmans, vous pouvez sortir car vous allez être choqués." Et je n’ai pas demandé aux élèves quels étaient ceux qui étaient de confession musulmane », a-t-il affirmé.
Selon ses déclarations extraites du procès-verbal, le professeur a démenti avoir demandé à ses élèves de 4e de confession musulmane de sortir de la classe.
« J’avais proposé à mes élèves de détourner le regard quelques secondes s’ils pensaient être choqués pour une raison ou pour une autre. A aucun moment je n’ai déclaré aux élèves : "Les musulmans, vous pouvez sortir car vous allez être choqués." Et je n’ai pas demandé aux élèves quels étaient ceux qui étaient de confession musulmane », a-t-il affirmé.
L'enseignant a démenti toute volonté de stigmatisation
Samuel Paty a aussi indiqué que la jeune fille qui l’incriminait n’était pas présente aux moments des faits. Cette élève, qui a raconté que son professeur avait demandé aux musulmans de lever la main et de sortir de la classe, s’est d’ailleurs trompée sur la date du cours qui n’a pas eu lieu le 5 octobre mais le 6, cours auquel elle n'avait donc pas assisté.
« Elle a inventé un récit au travers de rumeurs d’élèves. Il s’agit d’une fausse déclaration dans le but de nuire à l’image du professeur que je représente, du collège et de l’institution », a dénoncé Samuel Paty. Un mensonge qui a été le point de départ d'une polémique à l'origine de la mort du professeur.
Dans ce même procès-verbal, il reconnaît avoir voulu ménager la sensibilité de certains collégiens : « J'ai proposé aux élèves de voir ou de ne pas voir une des caricatures émanant de "Charlie Hebdo" selon leur sensibilité. Mon objectif, quand je leur ai demandé de détourner le regard, était qu'ils ne se sentent pas froissés. (…) Je n’ai commis aucune infraction dans le cadre de mes fonctions. » Samuel Paty a alors été soutenu par la principale de l'établissement, qui l'avait accompagné au commissariat. Elle faisait alors état de l’ambiance délétère qui régnait autour du collège.
A l'issue de son audition, l’enseignant avait porté plainte pour « diffamation publique » après la diffusion d’une vidéo par le père de la jeune fille qui l’incriminait, et dans laquelle il se faisait insulter de « voyou ». Le parent d’élève qui s'est mobilisé contre l'enseignant avec le militant radical Abdelhakim Sefrioui, fait d’ailleurs partie des 16 personnes interpellées dans le cadre de l’enquête sur l'assassinat de Samuel Paty.
Plusieurs d'entre elles ont été relâchées, parmi lesquels les membres de la famille du terroriste, la femme d'Abdelhakim Sefrioui, et des collégiens. Selon l'AFP, sept personnes vont être présentées à un juge antiterroriste en vue d'éventuelles mises en examen.
Lire aussi :
Attentat de Conflans : Non, l’Education nationale ne s'apprêtait pas à sanctionner Samuel Paty
Lettre posthume d’un enseignant musulman à Samuel Paty
La Liberté, notre bien le plus précieux - Hommage à Samuel Paty
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Dans ce même procès-verbal, il reconnaît avoir voulu ménager la sensibilité de certains collégiens : « J'ai proposé aux élèves de voir ou de ne pas voir une des caricatures émanant de "Charlie Hebdo" selon leur sensibilité. Mon objectif, quand je leur ai demandé de détourner le regard, était qu'ils ne se sentent pas froissés. (…) Je n’ai commis aucune infraction dans le cadre de mes fonctions. » Samuel Paty a alors été soutenu par la principale de l'établissement, qui l'avait accompagné au commissariat. Elle faisait alors état de l’ambiance délétère qui régnait autour du collège.
A l'issue de son audition, l’enseignant avait porté plainte pour « diffamation publique » après la diffusion d’une vidéo par le père de la jeune fille qui l’incriminait, et dans laquelle il se faisait insulter de « voyou ». Le parent d’élève qui s'est mobilisé contre l'enseignant avec le militant radical Abdelhakim Sefrioui, fait d’ailleurs partie des 16 personnes interpellées dans le cadre de l’enquête sur l'assassinat de Samuel Paty.
Plusieurs d'entre elles ont été relâchées, parmi lesquels les membres de la famille du terroriste, la femme d'Abdelhakim Sefrioui, et des collégiens. Selon l'AFP, sept personnes vont être présentées à un juge antiterroriste en vue d'éventuelles mises en examen.
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