Au Japon, pays où la crémation est une pratique extrêmement répandue, le gouvernement nippon est alerté sur le manque criant d’espaces d’inhumation dédiés aux musulmans. © Monica Volpin
Au Japon, pays où la crémation est une pratique extrêmement répandue, l’Association des musulmans de la ville de Beppu (BMA), située dans la préfecture d’Oita, sur l’île de Kyushu, a alerté le gouvernement nippon sur la quasi absence criante d’espaces d’inhumation dédiés à la communauté musulmane.
Muhammad Tahir Abbas Khan, chef de file de l’association et professeur à l’université de Ritsumeikan, à Kyoto, cité par NHK, souhaite que les pouvoirs publics reconnaissent le problème et qu'ils prévoient des carrés confessionnels afin que les personnes issues de diverses religions puissent vivre sans se soucier des difficultés qui pourraient advenir après leur mort.
Aujourd'hui, un nombre restreint de cimetières japonais accepte le recours à l’inhumation. La BMA souhaite que chaque préfecture mette à disposition un cimetière public où l’inhumation pourrait être possible pour les défunts, quelle que soit leur foi, ou proposer a minima une section dans les cimetières publics réservée à l’inhumation.
Muhammad Tahir Abbas Khan, chef de file de l’association et professeur à l’université de Ritsumeikan, à Kyoto, cité par NHK, souhaite que les pouvoirs publics reconnaissent le problème et qu'ils prévoient des carrés confessionnels afin que les personnes issues de diverses religions puissent vivre sans se soucier des difficultés qui pourraient advenir après leur mort.
Aujourd'hui, un nombre restreint de cimetières japonais accepte le recours à l’inhumation. La BMA souhaite que chaque préfecture mette à disposition un cimetière public où l’inhumation pourrait être possible pour les défunts, quelle que soit leur foi, ou proposer a minima une section dans les cimetières publics réservée à l’inhumation.
Un projet de cimetière freiné par des oppositions
La BMA avait acheté en 2018 un terrain de 8 000 m2 dans le bourg de Hiji, espérant pouvoir y construire le premier espace mortuaire réservé aux musulmans sur l’île de Kyushu. Malheureusement, la petite communauté s’est retrouvée confrontée à l’opposition des habitants, inquiets à l’idée qu’un tel projet puisse entrainer la pollution des eaux mais aussi ternir la réputation de la ville.
Certains résidents ont même adressé une pétition à l’assemblée de la ville pour protester contre la construction du cimetière, indiquait The Mainichi en octobre 2020. L’association, qui avait prévu d’ouvrir le site en septembre 2020, n’a toujours pas reçu à ce jour l’approbation des autorités locales.
Malgré cette déconvenue, une visite au ministère de la Santé organisée le 17 juin a permis à l'association de soumettre une pétition pour demander la mise à disposition dans les cimetières publics d’espaces d’enterrements dédiés aux musulmans. Une demande qui a son importance puisque, même si les musulmans sont très minoritaires sur l’archipel du Japon, leur nombre a considérablement augmenté ces dernières années, passant de 110 000 personnes en 2010 à 230 000 en 2019. Une nette progression qui s’explique par l’ouverture de dispositifs d’accueil aux travailleurs étrangers, pour lesquels il n’existe que sept cimetières sur tout le territoire japonais.
Lire aussi :
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Au Japon, des mosquées mobiles pour accueillir les musulmans lors des JO 2020 (vidéo)
Certains résidents ont même adressé une pétition à l’assemblée de la ville pour protester contre la construction du cimetière, indiquait The Mainichi en octobre 2020. L’association, qui avait prévu d’ouvrir le site en septembre 2020, n’a toujours pas reçu à ce jour l’approbation des autorités locales.
Malgré cette déconvenue, une visite au ministère de la Santé organisée le 17 juin a permis à l'association de soumettre une pétition pour demander la mise à disposition dans les cimetières publics d’espaces d’enterrements dédiés aux musulmans. Une demande qui a son importance puisque, même si les musulmans sont très minoritaires sur l’archipel du Japon, leur nombre a considérablement augmenté ces dernières années, passant de 110 000 personnes en 2010 à 230 000 en 2019. Une nette progression qui s’explique par l’ouverture de dispositifs d’accueil aux travailleurs étrangers, pour lesquels il n’existe que sept cimetières sur tout le territoire japonais.
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