Naissance d’un grand joueur
Zinédine à Bordeaux
Zinédine Yazid Zidane est né à Marseille le 23 juin 1972. Au départ, Zizou était affectueusement appelé Yazid sur les terrains. C’est sur la place Tartane, dans le quartier de La Castellane qu’il effectue ses premières feintes, dribbles, passements de jambes et buts. Petit, Yazid est déjà supporter de l’Olympique de Marseille et fan du phocéen Enzo Francescoli. Il signe sa première licence avec l’US Saint-Henri. Ce club de quartier est géré par des bénévoles passionnés de foot.
Par la suite, Zidane joue jusqu’à l’âge de quatorze ans au club de Septèmes. Il y avait été introduit par l’entraîneur Robert Centenero. En 1986, il est sélectionné en cadet pour le championnat de Ligue par Alain Lepeu. Il est ensuite convoqué en fin d’année au CRESP d’Aix en Provence. C’est à ce moment que Jean Varraud, recruteur pour l’AS Cannes le repère. Venu à Cannes pour une semaine, Zinédine y reste 6 ans.
Sous la houlette de l’entraîneur Jean Fernandez, c’est près de la croisette que l’ambition d’une carrière professionnelle va peu à peu germer en lui. Il y côtoie des joueurs professionnels, travaille durement et s’intègre à l’effectif. En 1989, il effectue son premier match en D1 face à Nantes. Parmi ses adversaires d’un jour, il rencontre de futurs partenaires, dont Deschamps et Desailly. En 1991, toujours face à Nantes, Zizou inscrit son premier but en première division et le fête par quelques sympathiques pas de danse. Comme promis, le président de Cannes, Alain Pedretti, lui offre une voiture à cette occasion.
Par la suite, Zidane joue jusqu’à l’âge de quatorze ans au club de Septèmes. Il y avait été introduit par l’entraîneur Robert Centenero. En 1986, il est sélectionné en cadet pour le championnat de Ligue par Alain Lepeu. Il est ensuite convoqué en fin d’année au CRESP d’Aix en Provence. C’est à ce moment que Jean Varraud, recruteur pour l’AS Cannes le repère. Venu à Cannes pour une semaine, Zinédine y reste 6 ans.
Sous la houlette de l’entraîneur Jean Fernandez, c’est près de la croisette que l’ambition d’une carrière professionnelle va peu à peu germer en lui. Il y côtoie des joueurs professionnels, travaille durement et s’intègre à l’effectif. En 1989, il effectue son premier match en D1 face à Nantes. Parmi ses adversaires d’un jour, il rencontre de futurs partenaires, dont Deschamps et Desailly. En 1991, toujours face à Nantes, Zizou inscrit son premier but en première division et le fête par quelques sympathiques pas de danse. Comme promis, le président de Cannes, Alain Pedretti, lui offre une voiture à cette occasion.
Vers la légende
Avec le ballon d'or à La Juventus
Suite à une saison 91-92 un peu fade, Zinedine quitte l’AS Cannes pour les Girondins de Rolland Courbis. A Bordeaux, il rencontre Christophe Dugarry et Bixente Lizarazu, marque 28 buts en 4 saisons et accède à la finale de l’UEFA qu’il perd face au Bayern de Munich. Ces quatre années bordelaises lui valent un billet pour la Juventus de Turin. En Italie, Zizou gagne ses premiers titres et devient le grand joueur attendu. Marcello Lippi, l’entraîneur de la Vieille Dame lui fait une confiance absolue. Il muscle et aiguise son jeu puis remporte de nombreux titres italiens. Il inscrit plusieurs buts d’anthologie et impressionne de plus en plus. Cependant, l’artiste perd consécutivement deux finales de Ligue des Champions. D’abord contre Dortmund puis face au Real de Madrid.
Sous le maillot du Real de Madrid
Après ces deux amères défaites, Zizou affronte et s’approprie la Coupe du Monde 1998 ainsi que le ballon d’or. Suite au sacre, et après deux saisons moyennes à Turin, «le meilleur joueur du monde» accepte l’offre du Real et signe à Madrid. L’équipe des galactiques, les stars madrilènes, est à ce moment la plus performante du circuit. Zinédine est rapidement surnommé «El Zid» par les supporteurs de Barnabeu. Il développe son talent plein de grâce et de finesse. Et d’une magnifique reprise de volé du pied gauche, Zidane s’offre enfin la coupe qui lui manquait. En finale de la Ligue des Champions, il crucifie le Bayer Leverkusen. Adulé dans le monde entier, il décide de terminer sa carrière en 2006 avec l’équipe de France en Allemagne.
Un parcours exceptionnel
1998, Zidane brandit la Coupe du Monde
Sa première sélection en équipe de France remonte au 17 avril 1994. Aimé Jacquet est sélectionneur. Face à la République Tchèque, les bleus sont menés 2-0. Zidane remplace Corentin Martins à la 63e minute. Il inscrit les deux buts du match nul. Deux buts magnifiques, du pied gauche puis de la tête.
En 1996, pour son premier Euro en Angleterre, Zizou se blesse lors d’un accident de voiture. Diminué, il joue tout de même et la France perd en demi-finale. Deux ans plus tard, lors de l’inauguration du Stade de France, Zinédine marque face à l’Espagne. La même année, la France organise le Mondial 1998. Jacquet pense avoir les éléments pour remporter la Coupe. Cette histoire tout le monde la connaît. La France arrive en finale face au Brésil et l’emporte 3-0. Zidane marque à deux reprises et se transforme en «héros» national.
Le point d’orgue de cette année arrive avec la plus grande distinction personnelle qu’un joueur puisse recevoir : la ballon d’or. Après la plus prestigieuse récompense collective, Zidane reçoit le summum du trophée individuel. L’équipe de France est alors championne du monde. Arrive l’Euro 2000 aux Pays-Bas et rebelote, la France accède à la finale et l’emporte à la dernière minute sur l’Italie. Le magnifique but en or de la victoire est signé Trezeguet. Selon l’avis des spécialistes, Zizou réalise cette année son plus beau tournoi.
En 1996, pour son premier Euro en Angleterre, Zizou se blesse lors d’un accident de voiture. Diminué, il joue tout de même et la France perd en demi-finale. Deux ans plus tard, lors de l’inauguration du Stade de France, Zinédine marque face à l’Espagne. La même année, la France organise le Mondial 1998. Jacquet pense avoir les éléments pour remporter la Coupe. Cette histoire tout le monde la connaît. La France arrive en finale face au Brésil et l’emporte 3-0. Zidane marque à deux reprises et se transforme en «héros» national.
Le point d’orgue de cette année arrive avec la plus grande distinction personnelle qu’un joueur puisse recevoir : la ballon d’or. Après la plus prestigieuse récompense collective, Zidane reçoit le summum du trophée individuel. L’équipe de France est alors championne du monde. Arrive l’Euro 2000 aux Pays-Bas et rebelote, la France accède à la finale et l’emporte à la dernière minute sur l’Italie. Le magnifique but en or de la victoire est signé Trezeguet. Selon l’avis des spécialistes, Zizou réalise cette année son plus beau tournoi.
La Coupe d'Europe en 2000
Et puis le vent change de voile. En Corée, pour la Coupe du Monde 2002, la France se fait éliminer avant les 8e de finale. L’équipe est très critiquée. Zidane, blessé, ne joue que le dernier match. Le coup de grâce survient face à la Grèce, championne inattendue, en quart de finale de l’Euro 2004. Zinédine s’en va, il considère alors que quelque chose s’est cassée chez les bleus.
La France, surtout son équipe de football, a du mal à s’en remettre. Les jeunes de Domenech ne convainquent pas. La qualification pour le Mondial 2006 en Allemagne est menacée. Alors «Le Z», comme le surnomme Wiltord, revient avec d’autres anciens (Makelele et Thuram) et les bleus se qualifient pour le Weltmeisterschaft.
Pourtant les premiers matches du mondial déçoivent. La presse s’acharne sur des joueurs vieillissants et sur un coach manquant de lucidité. Raymond Domenech est en effet la cible des critiques à causes d’une sélection où certains talents semblent avoir été injustement écartés.
Cependant, après une qualification difficile pour les 8e de finale, les bleus créent la surprise et battent l’Espagne, une des favorites du tournoi. Franck Ribéry, Patrick Vieira et Zinédine Zidane marquent et font taire les critiques. La presse espagnole qui avait titré que Zizou partirait à la retraite face aux Ibères ravale encore son encre. Le numéro 10 de l’équipe de France redevient un mythe.
La France, surtout son équipe de football, a du mal à s’en remettre. Les jeunes de Domenech ne convainquent pas. La qualification pour le Mondial 2006 en Allemagne est menacée. Alors «Le Z», comme le surnomme Wiltord, revient avec d’autres anciens (Makelele et Thuram) et les bleus se qualifient pour le Weltmeisterschaft.
Pourtant les premiers matches du mondial déçoivent. La presse s’acharne sur des joueurs vieillissants et sur un coach manquant de lucidité. Raymond Domenech est en effet la cible des critiques à causes d’une sélection où certains talents semblent avoir été injustement écartés.
Cependant, après une qualification difficile pour les 8e de finale, les bleus créent la surprise et battent l’Espagne, une des favorites du tournoi. Franck Ribéry, Patrick Vieira et Zinédine Zidane marquent et font taire les critiques. La presse espagnole qui avait titré que Zizou partirait à la retraite face aux Ibères ravale encore son encre. Le numéro 10 de l’équipe de France redevient un mythe.
Après cette victoire, on pensait que Zinédine pouvait partir tranquillement face au Brésil. Que nenni, les champions du monde en titre perdent ce soir là face à une équipe de France définitivement ressuscité. Zizou réalise un match époustouflant et offre un caviar à Henry sur coup franc. La presse s’enthousiasme de nouveau et un demi million de supporters heureux défile sur les Champs Elysés. A croire que le football rassemble plus que les causes politiques. Il est en tout cas le puissant exutoire d’un bonheur commun.
L’équipe de France bat ensuite le Portugal grâce à un but de Zidane sur pénalty et arrive en finale face à l’Italie. Le 9 juillet, Zidane marque en finale toujours sur penalty d’une magnifique «panenka» dès les premières minutes de jeu. Materazzi, qui avait provoqué le tir au but égalise rapidement. Les Italiens se crée quelques autres actions de jeu et touchent la barre. Mais en deuxième période et durant les prolongations, la France domine.
A la 109 minute, Zidane frappe Materazzi d’un coup de tête, sans doute après une insulte. Ce coup de sang, inimaginable, peut se comprendre, mais peut-il se pardonner en finale de la Coupe du Monde ? Zinédine quitte donc le football après un carton rouge, le 12e de sa carrière. Le coup de grâce survient lors de la séance des tirs aux buts. La France s’incline et l’Italie est sacrée championne du monde. Le numéro 10 français ne vient pas chercher sa médaille de vice champion du monde. Dans la douleur, Zidane est pourtant élu meilleur joueur du Mondial 2006 par la FIFA.
L’équipe de France bat ensuite le Portugal grâce à un but de Zidane sur pénalty et arrive en finale face à l’Italie. Le 9 juillet, Zidane marque en finale toujours sur penalty d’une magnifique «panenka» dès les premières minutes de jeu. Materazzi, qui avait provoqué le tir au but égalise rapidement. Les Italiens se crée quelques autres actions de jeu et touchent la barre. Mais en deuxième période et durant les prolongations, la France domine.
A la 109 minute, Zidane frappe Materazzi d’un coup de tête, sans doute après une insulte. Ce coup de sang, inimaginable, peut se comprendre, mais peut-il se pardonner en finale de la Coupe du Monde ? Zinédine quitte donc le football après un carton rouge, le 12e de sa carrière. Le coup de grâce survient lors de la séance des tirs aux buts. La France s’incline et l’Italie est sacrée championne du monde. Le numéro 10 français ne vient pas chercher sa médaille de vice champion du monde. Dans la douleur, Zidane est pourtant élu meilleur joueur du Mondial 2006 par la FIFA.
Au delà du sportif, le personnage et l’homme.
Un numéro 10 de légende
Zidane a plusieurs fois été élu personnalité favorite des Français. Son prestige tant sur les terrains qu’en dehors est immense. Véritable idole, le numéro 10 est entré dans la légende du foot et dans le cœur des Français. Star internationale, l’artiste du ballon rond a aussi été «l’acteur principal» d’un film hors normes : «Zidane, un portrait du XX siècle» de Douglas Gordon et Philippe Parreno. En dehors des nombreuses campagnes de publicités dont il a été l’égérie, de Dior à Leader Price, on retient aussi de Zinédine ses nombreuses participations à des offres caritatives et pour des aides humanitaires.
Parrain en France de ELA, l’Association Européenne contre les leucodystrophies. Il a aussi réalisé de nombreux matchs caritatifs, pour les victimes d’un crash au Vénézuela ou pour celles de l’usine AZF. Il a participé à l’événement : «Une balle pour la paix» et est ambassadeur du PNUD qui s’engage contre la pauvreté. Ce n’est donc pas seulement pour le foot que Zinédine est autant apprécié, parfois jusqu’à l’extrême, mais aussi pour sa personnalité, cette apparente simplicité, et cette certaine classe, sur et en dehors des terrains.
Si la dernière image qu’il nous reste de lui durant un match reste cette défaite en finale de la Coupe du Monde, et ce coup de tête qui lui vaut un rouge, espérons que l’on se souviendra plus du grand champion qu’il restera et de tout ce qu’il a apporté à l’équipe de France. Avec son départ, c’est pratiquement tous les derniers représentants de la génération 1998 qui s’en vont. Thuram, Makelele et Barthez le suivent. Restent Viera, Henry et Trezeguet.
Enfin, il faut souligner l’énorme pression qui a du peser sur les épaules de Zidane, un homme au talent exceptionnel mais souvent qualifié de dieu du foot. Son succès est gigantesque et aurait pu le broyer. C’est peut-être l’immense idolâtrie dont il a fait l’objet qui est à l’origine de la désillusion actuelle. Saluons néanmoins ce sportif emblématique d’un génération particulièrement talentueuse.
Parrain en France de ELA, l’Association Européenne contre les leucodystrophies. Il a aussi réalisé de nombreux matchs caritatifs, pour les victimes d’un crash au Vénézuela ou pour celles de l’usine AZF. Il a participé à l’événement : «Une balle pour la paix» et est ambassadeur du PNUD qui s’engage contre la pauvreté. Ce n’est donc pas seulement pour le foot que Zinédine est autant apprécié, parfois jusqu’à l’extrême, mais aussi pour sa personnalité, cette apparente simplicité, et cette certaine classe, sur et en dehors des terrains.
Si la dernière image qu’il nous reste de lui durant un match reste cette défaite en finale de la Coupe du Monde, et ce coup de tête qui lui vaut un rouge, espérons que l’on se souviendra plus du grand champion qu’il restera et de tout ce qu’il a apporté à l’équipe de France. Avec son départ, c’est pratiquement tous les derniers représentants de la génération 1998 qui s’en vont. Thuram, Makelele et Barthez le suivent. Restent Viera, Henry et Trezeguet.
Enfin, il faut souligner l’énorme pression qui a du peser sur les épaules de Zidane, un homme au talent exceptionnel mais souvent qualifié de dieu du foot. Son succès est gigantesque et aurait pu le broyer. C’est peut-être l’immense idolâtrie dont il a fait l’objet qui est à l’origine de la désillusion actuelle. Saluons néanmoins ce sportif emblématique d’un génération particulièrement talentueuse.