Neige, une mère de famille divorcée, rend régulièrement visite à son grand-père Emir qu’elle adore et admire. Un jour, il meurt subitement dans sa maison de retraite entouré des siens. Sa famille est donc chargée de préparer ses funérailles dans la hâte. Cette réunion sera le théâtre de conflits intergénérationnels et d’affrontements où l’humour n’est malgré tout, jamais loin.
A la poursuite de son identité
Avec ce film, la réalisatrice Maïwenn, multiprimée aux Césars et au Festival de Cannes, explore les tensions, les tourments et les lacunes que révèle la quête de son identité. Mais ici, elle vire à l’obsession : Neige, à qui Maïwenn prête ses traits, est tellement absorbée par son besoin de retracer l’histoire sa famille qu’elle se blesse et s’abîme.
Elle ne mange plus, ne dort plus et harcèle son père pour obtenir sa salive et faire un test ADN. Une fixation fictionnelle largement inspirée d’une expérience vécue par la réalisatrice. « Avant de tourner ce film, j’étais très obsédée par des questions identitaires, d’où je venais, que représentait l’Algérie pour moi, au quotidien mais aussi dans mon âme intérieure. Ces questions-là m’obsédaient jusqu’au point de m’empêcher de dormir, donc j’ai étudié mes origines, de façon boulimique, je n’étais jamais rassasiée. Puis je suis retournée en Algérie et là je me suis sentie Algérienne », confie-t-elle.
Etre Algérien, être Français, être les deux. Dans ce film, chaque personnage expose son lien avec une identité plurielle difficile à appréhender, à faire sienne, à comprendre. Ainsi, frère et sœur se disputent l’hommage rendu au grand-père pour défendre leur vision de l’histoire familiale. « Ils disent tous les deux qu’ils veulent organiser un enterrement qui "ressemble" au grand-père, mais ils cherchent aussi à dire des choses sur eux-mêmes. En somme, ils ont tous les deux raison, l’un se base sur le grand-père à 93 ans, l’autre se base sur ses 20 ans, et j’avais envie de filmer cette question-là car je trouve que c’est une étape essentielle au deuil : que va-t-on montrer du défunt au monde ? », explique l'actrice.
Elle ne mange plus, ne dort plus et harcèle son père pour obtenir sa salive et faire un test ADN. Une fixation fictionnelle largement inspirée d’une expérience vécue par la réalisatrice. « Avant de tourner ce film, j’étais très obsédée par des questions identitaires, d’où je venais, que représentait l’Algérie pour moi, au quotidien mais aussi dans mon âme intérieure. Ces questions-là m’obsédaient jusqu’au point de m’empêcher de dormir, donc j’ai étudié mes origines, de façon boulimique, je n’étais jamais rassasiée. Puis je suis retournée en Algérie et là je me suis sentie Algérienne », confie-t-elle.
Etre Algérien, être Français, être les deux. Dans ce film, chaque personnage expose son lien avec une identité plurielle difficile à appréhender, à faire sienne, à comprendre. Ainsi, frère et sœur se disputent l’hommage rendu au grand-père pour défendre leur vision de l’histoire familiale. « Ils disent tous les deux qu’ils veulent organiser un enterrement qui "ressemble" au grand-père, mais ils cherchent aussi à dire des choses sur eux-mêmes. En somme, ils ont tous les deux raison, l’un se base sur le grand-père à 93 ans, l’autre se base sur ses 20 ans, et j’avais envie de filmer cette question-là car je trouve que c’est une étape essentielle au deuil : que va-t-on montrer du défunt au monde ? », explique l'actrice.
L’humour comme contre-point
Si ce long métrage aborde des thématiques qui remuent et nous renvoient parfois à notre propre histoire, il fait la part belle aux scènes cocasses et aux rires. Ainsi, le long métrage est ponctué de moments caustiques à l’instar d’une scène où la famille se dispute à cause du choix du cercueil.
François l’ex-mari de Neige, interprété par Louis Garrel, plusieurs fois nominés aux Césars, se porte garant de la caution comique du film. Ses interventions espiègles et sarcastiques apportent une bouffée d’air frais à un film qui traitent de sujets aussi complexes que le deuil et les tensions familiales. Un choix conscient de la réalisatrice qui souhaitait proposer un film « pas trop tire-larmes ».
Au-delà de la transmission, du deuil et de la quête identitaire, Maïwenn questionne aussi notre rapport à l’autre et à la diversité. Son film dont le point de départ est une perte affective ouvrant la voie à une quête de soi, transcende la singularité de l’introspection pour nous amener à plus de tolérance. « En vrai et simplement, je crois que j’ai voulu faire un film CONTRE le racisme et POUR les immigrés, peu importe de quelle génération ou de quelle origine géographique », affirme la réalisatrice. nce. « Cela n’a aucune importance. J’ai voulu faire un film qui nous pousse à nous demander : mais d’où je viens en fait ? »
François l’ex-mari de Neige, interprété par Louis Garrel, plusieurs fois nominés aux Césars, se porte garant de la caution comique du film. Ses interventions espiègles et sarcastiques apportent une bouffée d’air frais à un film qui traitent de sujets aussi complexes que le deuil et les tensions familiales. Un choix conscient de la réalisatrice qui souhaitait proposer un film « pas trop tire-larmes ».
Au-delà de la transmission, du deuil et de la quête identitaire, Maïwenn questionne aussi notre rapport à l’autre et à la diversité. Son film dont le point de départ est une perte affective ouvrant la voie à une quête de soi, transcende la singularité de l’introspection pour nous amener à plus de tolérance. « En vrai et simplement, je crois que j’ai voulu faire un film CONTRE le racisme et POUR les immigrés, peu importe de quelle génération ou de quelle origine géographique », affirme la réalisatrice. nce. « Cela n’a aucune importance. J’ai voulu faire un film qui nous pousse à nous demander : mais d’où je viens en fait ? »
ADN, de Maïwenn
France, 1h30
Avec Maïwenn, Fanny Ardant, Louis Garrel, Dylan Robert, Marine Vacth, Caroline Chaniolleau, Alain Françon, Laurent Lacger, Henrie-Noël Tabary et Omar Marwan
Sortie en salles le 28 octobre
Lire aussi :
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