L'encyclique du pape François sur la fraternité, baptisée « Fratelli Tutti » (Tous frères), est parue dimanche 4 octobre. © Flickr / Korean Culture and Information Service / Jeon Han
Cinq ans se sont écoulés depuis la publication de Laudato Si, l’encyclique du pape François axée « sur la sauvegarde de la maison commune » face à la crise écologique. Une urgence plus que jamais d’actualité qui va de pair avec celle de la fraternité, un crédo pour lequel le souverain pontife a jugé bon d’en faire le cœur battant d’une encyclique sociale.
Forgé par des années d'engagement en la matière, Fratelli Tutti (Tous frères), rendu public dimanche 4 octobre, se présente comme « une modeste contribution à la réflexion pour que, face aux manières diverses et actuelles d’éliminer ou d’ignorer les autres, nous soyons capables de réagir par un nouveau rêve de fraternité et d’amitié sociale qui ne se cantonne pas aux mots ».
C'est « à partir de (ses) convictions chrétiennes » qu'il a écrit l'encyclique mais il indique avoir fait en sorte « que la réflexion s’ouvre au dialogue avec toutes les personnes de bonne volonté ». Un pari réussi à la lecture de ce manuel long de plus de 200 pages qui offre une véritable bouffée d'oxygène face à la morosité ambiante.
Forgé par des années d'engagement en la matière, Fratelli Tutti (Tous frères), rendu public dimanche 4 octobre, se présente comme « une modeste contribution à la réflexion pour que, face aux manières diverses et actuelles d’éliminer ou d’ignorer les autres, nous soyons capables de réagir par un nouveau rêve de fraternité et d’amitié sociale qui ne se cantonne pas aux mots ».
C'est « à partir de (ses) convictions chrétiennes » qu'il a écrit l'encyclique mais il indique avoir fait en sorte « que la réflexion s’ouvre au dialogue avec toutes les personnes de bonne volonté ». Un pari réussi à la lecture de ce manuel long de plus de 200 pages qui offre une véritable bouffée d'oxygène face à la morosité ambiante.
Des entraves nombreuses à « la promotion de la fraternité universelle »
Dans cette encyclique structurée en huit chapitres, le pape commence par dresser un état du monde sombre mais lucide, où « les sentiments d’appartenance à la même humanité s’affaiblissent et le rêve de construire ensemble la justice ainsi que la paix semble être une utopie d’un autre temps ».
Parmi les « tendances du monde actuel qui entravent la promotion de la fraternité universelle », le pape déplore le fait que « la politique n’est plus une discussion saine sur des projets à long terme pour le développement de tous et du bien commun, mais uniquement des recettes de marketing visant des résultats immédiats qui trouvent dans la destruction de l’autre le moyen le plus efficace ». « Dans ce jeu mesquin de disqualifications, le débat est détourné pour créer une situation permanente de controverse et d’opposition », estime-t-il.
Le chef de l'Eglise catholique fait aussi le constat de la trop grande place que prennent les relations virtuelles, « qui ne sont sociales qu’en apparence » et qui « ne construisent pas vraiment un ‘‘nous’’ mais d’ordinaire dissimulent et amplifient le même individualisme qui se manifeste dans la xénophobie et le mépris des faibles ». « La connexion numérique ne suffit pas pour construire des ponts, elle ne suffit pas pour unir l’humanité », appuie-t-il.
« L’individualisme ne nous rend pas plus libres, plus égaux, plus frères », livre, par ailleurs le pape. « La simple somme des intérêts individuels n’est pas capable de créer un monde meilleur pour toute l’humanité. Elle ne peut même pas nous préserver de tant de maux qui prennent de plus en plus une envergure mondiale. Mais l’individualisme radical est le virus le plus difficile à vaincre. »
Parmi les « tendances du monde actuel qui entravent la promotion de la fraternité universelle », le pape déplore le fait que « la politique n’est plus une discussion saine sur des projets à long terme pour le développement de tous et du bien commun, mais uniquement des recettes de marketing visant des résultats immédiats qui trouvent dans la destruction de l’autre le moyen le plus efficace ». « Dans ce jeu mesquin de disqualifications, le débat est détourné pour créer une situation permanente de controverse et d’opposition », estime-t-il.
Le chef de l'Eglise catholique fait aussi le constat de la trop grande place que prennent les relations virtuelles, « qui ne sont sociales qu’en apparence » et qui « ne construisent pas vraiment un ‘‘nous’’ mais d’ordinaire dissimulent et amplifient le même individualisme qui se manifeste dans la xénophobie et le mépris des faibles ». « La connexion numérique ne suffit pas pour construire des ponts, elle ne suffit pas pour unir l’humanité », appuie-t-il.
« L’individualisme ne nous rend pas plus libres, plus égaux, plus frères », livre, par ailleurs le pape. « La simple somme des intérêts individuels n’est pas capable de créer un monde meilleur pour toute l’humanité. Elle ne peut même pas nous préserver de tant de maux qui prennent de plus en plus une envergure mondiale. Mais l’individualisme radical est le virus le plus difficile à vaincre. »
La fraternité en action, un levier puissant du changement
Dans un contexte où la pandémie de Covid-19 sévit, une crise « qui a mis à nu nos fausses certitudes » et a dévoilé « l’incapacité d’agir ensemble », le pape entend dessiner les contours d'un monde d'après plus juste et solidaire où la fraternité en action est un levier puissant du changement pour en finir avec l'individualisme aux formes « dénuées de contenu », le repli sur soi et les conflits qui en découlent.
« Après la crise sanitaire, la pire réaction serait de nous enfoncer davantage dans une fièvre consumériste et dans de nouvelles formes d’auto-préservation égoïste. Plaise au ciel qu’en fin de compte il n’y ait pas "les autres", mais plutôt un "nous" ! Plaise au ciel que ce ne soit pas un autre épisode grave de l’histoire dont nous n’aurons pas su tirer leçon ! », lance-t-il.
Le ton politique - au sens noble du terme - de cette encyclique sociale y est marqué. S'attaquant au « dogme de foi néolibéral », il souligne « la fragilité des systèmes mondiaux face aux pandémies (qui) a mis en évidence que tout ne se résout pas avec la liberté de marché ». « Outre la réhabilitation d’une politique saine qui ne soit pas soumise au diktat des finances, il faut "replacer au centre la dignité humaine et, sur ce pilier, doivent être construites les structures sociales alternatives dont nous avons besoin." »
Lire aussi : Le pape François dénonce la « tyrannie invisible » du capitalisme
Au-delà donc d’une simple consignation des constats, le pape formule des pistes d’actions concrètes. Déjà sur la construction de ce « nous », qui passe notamment par l'élaboration de politiques d'accueil fortes en faveur des migrants, une constante chère au pape depuis son accession à la tête de l'Eglise catholique.
« Nos efforts vis-à-vis des personnes migrantes qui arrivent peuvent se résumer en quatre verbes : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer », affirme-t-il. Si le pape déclare comprendre les peurs que peuvent susciter l'arrivée et la présence des migrants, il invite « à dépasser ces réactions primaires » car « une personne et un peuple ne sont féconds que s’ils savent de manière créative s’ouvrir aux autres », et appelle à « appliquer aux migrants arrivés depuis quelque temps et intégrés à la société le concept de "citoyenneté" qui "se base sur l’égalité des droits et des devoirs à l’ombre de laquelle tous jouissent de la justice" ».
Sur un autre plan, le pape se déclare partisan d'une réforme de l'ONU afin d'« éviter que cette Organisation soit délégitimée, parce que ses problèmes ou ses insuffisances peuvent être affrontés ou résolus dans la concertation ».
« Nous sommes encore loin d’une mondialisation des droits humains les plus fondamentaux. C’est pourquoi la politique mondiale ne peut se passer de classer l’éradication efficace de la faim parmi ses objectifs primordiaux et impérieux », lit-on. Plutôt que de consacrer des milliards dans des dépenses militaires, il plaide pour la création d'« un Fonds mondial en vue d’éradiquer une bonne fois pour toutes la faim et pour le développement des pays les plus pauvres, de sorte que leurs habitants ne recourent pas à des solutions violentes ou trompeuses ni n’aient besoin de quitter leurs pays en quête d’une vie plus digne ».
En outre, « la traite des personnes est une autre honte pour l’humanité, que la politique internationale ne devrait pas continuer à tolérer, au-delà des discours et des bonnes intentions. Ils constituent un minimum urgent », poursuit le pape, qui réitère aussi, ailleurs dans l'encyclique, son opposition ferme à la peine de mort.
« Après la crise sanitaire, la pire réaction serait de nous enfoncer davantage dans une fièvre consumériste et dans de nouvelles formes d’auto-préservation égoïste. Plaise au ciel qu’en fin de compte il n’y ait pas "les autres", mais plutôt un "nous" ! Plaise au ciel que ce ne soit pas un autre épisode grave de l’histoire dont nous n’aurons pas su tirer leçon ! », lance-t-il.
Le ton politique - au sens noble du terme - de cette encyclique sociale y est marqué. S'attaquant au « dogme de foi néolibéral », il souligne « la fragilité des systèmes mondiaux face aux pandémies (qui) a mis en évidence que tout ne se résout pas avec la liberté de marché ». « Outre la réhabilitation d’une politique saine qui ne soit pas soumise au diktat des finances, il faut "replacer au centre la dignité humaine et, sur ce pilier, doivent être construites les structures sociales alternatives dont nous avons besoin." »
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Au-delà donc d’une simple consignation des constats, le pape formule des pistes d’actions concrètes. Déjà sur la construction de ce « nous », qui passe notamment par l'élaboration de politiques d'accueil fortes en faveur des migrants, une constante chère au pape depuis son accession à la tête de l'Eglise catholique.
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« Nous sommes encore loin d’une mondialisation des droits humains les plus fondamentaux. C’est pourquoi la politique mondiale ne peut se passer de classer l’éradication efficace de la faim parmi ses objectifs primordiaux et impérieux », lit-on. Plutôt que de consacrer des milliards dans des dépenses militaires, il plaide pour la création d'« un Fonds mondial en vue d’éradiquer une bonne fois pour toutes la faim et pour le développement des pays les plus pauvres, de sorte que leurs habitants ne recourent pas à des solutions violentes ou trompeuses ni n’aient besoin de quitter leurs pays en quête d’une vie plus digne ».
En outre, « la traite des personnes est une autre honte pour l’humanité, que la politique internationale ne devrait pas continuer à tolérer, au-delà des discours et des bonnes intentions. Ils constituent un minimum urgent », poursuit le pape, qui réitère aussi, ailleurs dans l'encyclique, son opposition ferme à la peine de mort.
La fraternité, l'âme du dialogue interreligieux
Fratelli Tutti vient résolument prolonger l'action du Vatican en faveur du dialogue interreligieux. Son encyclique s'inscrit dans la suite de la déclaration d'Abu Dhabi sur la fraternité humaine signée en février 2019, qui n'était « pas un simple acte diplomatique, mais une réflexion faite dans le dialogue et fondée sur un engagement commun ».
Ce que contient la Déclaration du pape François et de l'imam Al-Azhar sur la fraternité humaine pour la paix dans le monde et la coexistence commune
« Les différentes religions, par leur valorisation de chaque personne humaine comme créature appelée à être fils et fille de Dieu, offrent une contribution précieuse à la construction de la fraternité et pour la défense de la justice dans la société », rappelle le pape dans son encyclique. Citant la Déclaration sur les relations de l'Église avec les religions non chrétiennes, connue sous le nom de Nostra Aetate, « l’Église valorise l’action de Dieu dans les autres religions et "ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. Elle considère avec un respect sincère ces manières d’agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui (…) reflètent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes" ».
Lire aussi : Zoom sur Nostra Aetate, le cinquantenaire d'une déclaration d'actualité
Réitérant son opposition contre les violences commises au nom des religions, le pape appuie de tout son poids, sans réserve, en faveur de « la liberté religieuse pour les croyants de toutes les religions ». « Nous, chrétiens, nous demandons la liberté dans les pays où nous sommes minoritaires, comme nous la favorisons pour ceux qui ne sont pas chrétiens là où ils sont en minorité. Il y a un droit fondamental qui ne doit pas être oublié sur le chemin de la fraternité et de la paix », déclare-t-il.
Saint François d’Assise, figure centrale du dialogue interreligieux, est de nouveau largement cité parmi les figures qui ont inspiré le pape. L'est également Charles de Foucauld, une figure du dialogue islamo-chrétien qui sera prochainement canonisée et qui a « orienté le désir du don total de sa personne à Dieu vers l’identification avec les derniers, les abandonnés, au fond du désert africain ».
Lire aussi : 800 ans après la rencontre entre François d’Assise et le sultan al-Kamil, quels enseignements pour aujourd’hui ?
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Saint François d’Assise, figure centrale du dialogue interreligieux, est de nouveau largement cité parmi les figures qui ont inspiré le pape. L'est également Charles de Foucauld, une figure du dialogue islamo-chrétien qui sera prochainement canonisée et qui a « orienté le désir du don total de sa personne à Dieu vers l’identification avec les derniers, les abandonnés, au fond du désert africain ».
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Un rêve de fraternité qui peut se réaliser
D'autres figures non-catholiques sont citées, à l'instar de Mahatma Gandhi, de Desmond Tutu mais aussi de Martin Luther King. Ce n'est pas un hasard : son encyclique fait bel et bien écho au célèbre discours du pasteur afro-américain « I have a dream ».
Son rêve de fraternité universelle est nourri par une vision idéaliste de cette valeur chère à toutes les religions mais, à ses yeux, il peut se transformer en une réalité par des actions très concrètes. « Reconnaître chaque être humain comme un frère ou une sœur et chercher une amitié sociale qui intègre tout le monde ne sont pas de simples utopies. Cela exige la décision et la capacité de trouver les voies efficaces qui les rendent réellement possibles. Tout engagement dans ce sens devient un exercice suprême de la charité », estime le pape.
« En effet, un individu peut aider une personne dans le besoin, mais lorsqu’il s’associe à d’autres pour créer des processus sociaux de fraternité et de justice pour tous, il entre dans "le champ de la plus grande charité, la charité politique". Il s’agit de progresser vers un ordre social et politique dont l’âme sera la charité sociale. Une fois de plus, j’appelle à réhabiliter la politique qui "est une vocation très noble, elle est une des formes les plus précieuses de la charité, parce qu’elle cherche le bien commun" », explique-t-il
« Rêvons en tant qu’une seule et même humanité, comme des voyageurs partageant la même chair humaine, comme des enfants de cette même terre qui nous abrite tous, chacun avec la richesse de sa foi ou de ses convictions, chacun avec sa propre voix, tous frères », fait part le pape, qui forme le vœu de « tous ensemble faire renaître un désir universel d’humanité ». Amen !
Pour lire l’intégralité de l’encyclique Fratelli Tutti, cliquez ici
Mise à jour : Fratelli Tutti : Vivre la fraternité, « un défi que nous devons relever ensemble dans la diversité de nos croyances et de nos cultures » - Lire l'interview de Vincent Féroldi, directeur du Service national des relations avec les musulmans (SNRM)
Lire aussi :
Un comité créé pour concrétiser les idéaux de la Déclaration d'Abu Dhabi sur la fraternité humaine
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Hommage au cardinal Jean-Louis Tauran, fervent avocat du dialogue interreligieux au Vatican
Autour du Dalaï-lama, la force du dialogue interreligieux réaffirmée en France
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« En effet, un individu peut aider une personne dans le besoin, mais lorsqu’il s’associe à d’autres pour créer des processus sociaux de fraternité et de justice pour tous, il entre dans "le champ de la plus grande charité, la charité politique". Il s’agit de progresser vers un ordre social et politique dont l’âme sera la charité sociale. Une fois de plus, j’appelle à réhabiliter la politique qui "est une vocation très noble, elle est une des formes les plus précieuses de la charité, parce qu’elle cherche le bien commun" », explique-t-il
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