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Azouz Begag : 'Je dis que cet individu est dangereux'

Rédigé par LELEGANT KOBELE | Vendredi 13 Avril 2007 à 09:24

« Un mouton dans la baignoire » est sorti le 11 avril 2007. Référence directe aux propos de Nicolas Sarkozy lors de l’émission de TF1 « J’ai une question à vous poser », c’est le dernier ouvrage, au vitriol faut-il le préciser, d’ Azouz Begag, ancien ministre de la Promotion à l’égalité des chances. Azouz Begag, qui soutient désormais le candidat de l’UDF François Bayrou, était en meeting avec ce dernier hier.



Azouz Begag
« Marseille a réussi une alchimie rare, celle d'une ville entièrement forgée autour de sa diversité » a déclaré hier François Bayrou lors de son déplacement dans la ville phocéenne. Accompagné d’Azouz Begag, le candidat de l’UDF a tenu à préciser que « Nicolas Sarkozy fonde son projet sur la confrontation, je fonde le mien sur le rassemblement. […] L'ordre et la sécurité ne s'accommodent pas d'une montée perpétuelle des tensions et des affrontements. Je suis pour qu'on assure l'ordre et la sécurité par l'unité dans le pays. »

« Tout le travail que j'ai fait contre les discriminations, pour la diversité, pour l'égalité des chances n'appartient ni à la droite ni à la gauche » a insisté quant à lui Azouz Begag, appelant « tous les enfants de l'immigration » à « s'engager en politique ».

Hier matin sur RTL, Azouz Begag avait accusé l’ancien ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy de « draguer à fond la caisse l’électorat d’extrême-droite ». Dans une interview accordée au BondyBlog, l’ancien ministre à la Promotion de l’égalité des chances va un peu plus loin et déclare : « Quand un individu, ministre de l'Intérieur, affirme devant un parterre de ministres, que moi, Azouz Begag, j'ai des antécédents psychiatriques, quand il déclare qu'il faut associer immigration et identité nationale dans un même ministère, alors oui, je dis que cet individu est dangereux. Quand un homme comme lui a la maîtrise et le soutien de tant de pouvoirs médiatiques et économiques, et qu'il peut, avec cela, marquer son emprise totale sur la société française, sans supporter la moindre contestation, alors oui, je dis que cet homme est dangereux. C'est un devoir personnel et politique majeur que d'informer les électeurs avant l'élection. Si je laisse faire, je pourrais être accusé de non assistance à pays en danger. »

Par ailleurs, évoquant le peu d’échos qu’ont eu ses actions en tant que ministre, Azouz Begag s’est dit avoir été « victime d'une fatwa médiatique éhontée de la part de plusieurs journaux et chaînes de télévision ».