Après le verdict de la Cour d’appel de Paris confirmant le licenciement d’une salariée voilée de la crèche privée Baby-Loup, mercredi 27 novembre, l'Observatoire de la laïcité a tenu à réaffirmer son opposition à une loi d’interdiction du voile en entreprise privée.
« A ce stade, la loi n’est pas utile, des solutions existent. De plus, elle serait impossible à rédiger car elle devrait couvrir des situations extrêmement diverses », a ainsi déclaré à l'AFP Nicolas Cadène, le rapporteur général de l'Observatoire. Toutefois, l’instance lancée en avril dernier estime que le gouvernement devrait édicter une circulaire rappelant ce que le droit permet ou interdit, pour permettre aux entreprises « de renforcer leurs règlements intérieurs pour imposer quand cela est nécessaire et justifié des restrictions au fait religieux ».
« A priori, le gouvernement devrait le faire, et rappeler les règles du jeu », a fait savoir M. Cadène. Il suggère, par ailleurs, aux crèches souhaitant imposer une stricte neutralité à leur personnel de signer une délégation de service public. Même sans loi, travailler en crèche pourrait donc s’avérer difficiles pour les femmes voilées.
L’idée d’une loi interdisant les signes religieux dans les crèches avait été émise après l’arrêt rendu par la Cour de cassation qui avait jugé que le licenciement de la salariée voilée était une discrimination. Mais l'Observatoire de la laïcité avait déjà rejeté cette perspective.
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« A priori, le gouvernement devrait le faire, et rappeler les règles du jeu », a fait savoir M. Cadène. Il suggère, par ailleurs, aux crèches souhaitant imposer une stricte neutralité à leur personnel de signer une délégation de service public. Même sans loi, travailler en crèche pourrait donc s’avérer difficiles pour les femmes voilées.
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