Baky, le gérant du salon 235th Barber Street, dans le 19e arrondissement de Paris.
Porté par les nouvelles tendances capillaires, le salon de coiffure 235th Barber Street, lancé fin 2014, connaît depuis une ascension fulgurante. Situé au 235 de la rue de Crimée, dans le 19e arrondissement de Paris, il a été fondé par un gamin du quartier, Sambou Sissoko, 30 ans. Entrepreneur et propriétaire d’un magasin de vêtements, il décide avec des associés de reprendre le concept du barber shop à l’américaine, popularisé par la culture cinématographique afro des Etats-Unis.
« On voulait développer un salon qui reproduit le style afro, que ce soit le style africain, noir-américain ou hip-hop », explique Baky, gérant du 235th originel. En l’espace de deux ans, 235th est devenu une marque avec l’ouverture de dix autres salons de coiffure répartis dans l’Hexagone : de Lille à Montpellier, en passant par Lyon, Rennes et Boulogne. Dans le salon du 19e de Paris, la fréquentation peut varier entre 30 et 50 têtes chaque jour.
L’industrie des cosmétiques pour hommes est en pleine expansion et les chiffres font tourner la tête. De 2012 à 2014, les ventes de produits de beauté à destination de la gent masculine ont grimpé de 70 % à l’échelle planétaire, d’après Mintel, un spécialiste britannique des études de marché. Rien qu’en France le marché était évalué à 1 milliard d’euros en 2014. Allied Market Research annonçait, en 2016, un marché de 166 milliards de dollars à l’horizon 2022. Les mentalités ont beaucoup évolué puisque, aujourd’hui, 50 % des hommes français déclarent utiliser régulièrement des produits cosmétiques qui leur sont dédiés, contre seulement 4 % dans les années 1990.
« On voulait développer un salon qui reproduit le style afro, que ce soit le style africain, noir-américain ou hip-hop », explique Baky, gérant du 235th originel. En l’espace de deux ans, 235th est devenu une marque avec l’ouverture de dix autres salons de coiffure répartis dans l’Hexagone : de Lille à Montpellier, en passant par Lyon, Rennes et Boulogne. Dans le salon du 19e de Paris, la fréquentation peut varier entre 30 et 50 têtes chaque jour.
L’industrie des cosmétiques pour hommes est en pleine expansion et les chiffres font tourner la tête. De 2012 à 2014, les ventes de produits de beauté à destination de la gent masculine ont grimpé de 70 % à l’échelle planétaire, d’après Mintel, un spécialiste britannique des études de marché. Rien qu’en France le marché était évalué à 1 milliard d’euros en 2014. Allied Market Research annonçait, en 2016, un marché de 166 milliards de dollars à l’horizon 2022. Les mentalités ont beaucoup évolué puisque, aujourd’hui, 50 % des hommes français déclarent utiliser régulièrement des produits cosmétiques qui leur sont dédiés, contre seulement 4 % dans les années 1990.
Des soins pour la barbe qui se multiplient
Le développement de la mode de la barbe a largement contribué au succès du 235th Barber Street. Dès le début, il propose un rasage à l’ancienne dont est friande la jeune clientèle, qui trouve peu d’équivalent dans la zone. « La barbe est devenu un atout de séduction pour les hommes. On était plus centrés sur les cheveux au départ, puis on a vu la demande de soins pour la barbe augmenter », raconte Baky.
Aujourd’hui, la moitié des soins prodigués dans le salon est consacrée à la barbe. Pour s’adapter aux nouveaux besoins, les coiffeurs ont suivi des formations spécialisées pour « mieux comprendre le poil, savoir comment il pousse ». « Il y a plusieurs traitements possibles de la barbe, que ce soit avec des serviettes chaudes, de la vapeur, des sprays ou des shampooings. L’idée, c’est souvent de rendre le poil plus soyeux », ajoute-t-il. La barbe se doit d’être la plus volumineuse possible tout en étant bien taillée. « Le but recherché est d’avoir de long poils sous le menton mais avoir les joues dégagées pour garder un visage fin », selon Baky.
Aujourd’hui, la moitié des soins prodigués dans le salon est consacrée à la barbe. Pour s’adapter aux nouveaux besoins, les coiffeurs ont suivi des formations spécialisées pour « mieux comprendre le poil, savoir comment il pousse ». « Il y a plusieurs traitements possibles de la barbe, que ce soit avec des serviettes chaudes, de la vapeur, des sprays ou des shampooings. L’idée, c’est souvent de rendre le poil plus soyeux », ajoute-t-il. La barbe se doit d’être la plus volumineuse possible tout en étant bien taillée. « Le but recherché est d’avoir de long poils sous le menton mais avoir les joues dégagées pour garder un visage fin », selon Baky.
Ils sont près de 8 millions d’hommes à entretenir régulièrement leur barbe, carrément sujet à une journée mondiale le 3 septembre. Tendance sont devenus les produits de soin dédiés et c'est dans ce marché de niche que des marques comme Barb'Art ont décidé de s'installer durablement. Avec succès pour l'entrepreneur Mostapha Amghar, à l'origine de l'initiative en 2015, qui a lancé une palette de produits « made in France » et bio pour conquérir les cœurs des hommes à barbe. Car gare aux préjugés, diront les adeptes : c'est qu'il n'est pas une mince affaire que de l'entretenir !
Le 19e arrondissement de Paris comporte une importante communauté musulmane à l’instar de nombreux quartiers populaires franciliens. Le succès de la barbe serait-il dû à un phénomène d’hispterisation ou... d’islamisation, comme l'aiment à le penser les théoriciens du grand remplacement ? Baky n’a pas la réponse mais a bien une petite idée : « Le port de la barbe était mal vu avant mais, grâce à la mode, ce n’est plus un problème et c'est tant mieux. »
Les modèles des adeptes de la barbe sont globalement les divers acteurs de la pop culture tels que le basketteur américain James Harden ou les rappeurs français Kaaris et Gradur ou américains The Game.
Le 19e arrondissement de Paris comporte une importante communauté musulmane à l’instar de nombreux quartiers populaires franciliens. Le succès de la barbe serait-il dû à un phénomène d’hispterisation ou... d’islamisation, comme l'aiment à le penser les théoriciens du grand remplacement ? Baky n’a pas la réponse mais a bien une petite idée : « Le port de la barbe était mal vu avant mais, grâce à la mode, ce n’est plus un problème et c'est tant mieux. »
Les modèles des adeptes de la barbe sont globalement les divers acteurs de la pop culture tels que le basketteur américain James Harden ou les rappeurs français Kaaris et Gradur ou américains The Game.
« Notre métier de coiffeur-barbier est de plus en plus technique et artistique »
« Mais les clients se réfèrent en fait davantage à leur coiffeur et demandent souvent à avoir la même barbe que lui », précise le gérant du 235th. Cela lui confère une pression supplémentaire mais lui permet également d’influencer les choix et tendances.
« Notre métier de coiffeur-barbier est de plus en plus technique et artistique. Surtout avant les départs en vacances, les gens s’autorisent des petites folies comme des colorations de barbe. Les dernières tendances, c’est le rouge et le blond », ajoute-t-il. Il annonce par ailleurs la nouvelle mode qui se propage de plus en plus : le lissage de la barbe. La mode n'en finit plus de surprendre.
Lire aussi :
Barb’Art, entretenir sa barbe naturellement
La barbe : le style du Prophète à la mode ?
« Notre métier de coiffeur-barbier est de plus en plus technique et artistique. Surtout avant les départs en vacances, les gens s’autorisent des petites folies comme des colorations de barbe. Les dernières tendances, c’est le rouge et le blond », ajoute-t-il. Il annonce par ailleurs la nouvelle mode qui se propage de plus en plus : le lissage de la barbe. La mode n'en finit plus de surprendre.
Lire aussi :
Barb’Art, entretenir sa barbe naturellement
La barbe : le style du Prophète à la mode ?