François Bayrou, président du MoDem
La "laïcité positive", telle que présentée par le président de la république Nicolas Sarkozy "remet en cause la conception de la laïcité républicaine. [...] Ce n'est pas autre chose que «l'opium du peuple» que dénonçait Marx", a déclaré François Bayrou.
"Quand on a besoin d'un adjectif, c'est qu'on veut changer le sens du mot. Il y a dans le discours prononcé à Saint-Jean-de-Latran [au cours du voyage jeudi de Nicolas Sarkozy au Vatican] quelque chose de profond, passé à peu près inaperçu, une remise en cause de la conception de la laïcité républicaine autour de laquelle, depuis la Libération, la France s'est construite" estime M. Bayrou, qui ajoute : "Il demande aux religions, toujours dans «l'intérêt» de la République, de fonder la morale du pays. C'est le retour, qu'on croyait impossible en France, du mélange des genres entre l'État et la religion."
Pour le président du MoDem, "la République n'a pas à sous-traiter l'espérance aux religions". Ce dernier a par ailleurs souligné le fait que selon lui c'est un "leitmotiv chez Nicolas Sarkozy, notamment quand il a parlé des bienfaits de la présence de l'islam pour pacifier les banlieues". "Il est aussi anormal de voir un président dire qu'il faut se référer à la religion que d'en voir un autre affirmer qu'il faut rejeter toute religion. Cette orientation, dans un sens ou dans un autre, n'est pas dans ses compétences", a-t-il ajouté.
C'est "paradoxe troublant que celui d'un pouvoir qui affiche chaque fois qu'il le peut sa complaisance avec le matérialisme financier et, en même temps, souhaite faire de la religion une autorité dans l'espace public" a encore déclaré François Bayrou.
"Quand on a besoin d'un adjectif, c'est qu'on veut changer le sens du mot. Il y a dans le discours prononcé à Saint-Jean-de-Latran [au cours du voyage jeudi de Nicolas Sarkozy au Vatican] quelque chose de profond, passé à peu près inaperçu, une remise en cause de la conception de la laïcité républicaine autour de laquelle, depuis la Libération, la France s'est construite" estime M. Bayrou, qui ajoute : "Il demande aux religions, toujours dans «l'intérêt» de la République, de fonder la morale du pays. C'est le retour, qu'on croyait impossible en France, du mélange des genres entre l'État et la religion."
Pour le président du MoDem, "la République n'a pas à sous-traiter l'espérance aux religions". Ce dernier a par ailleurs souligné le fait que selon lui c'est un "leitmotiv chez Nicolas Sarkozy, notamment quand il a parlé des bienfaits de la présence de l'islam pour pacifier les banlieues". "Il est aussi anormal de voir un président dire qu'il faut se référer à la religion que d'en voir un autre affirmer qu'il faut rejeter toute religion. Cette orientation, dans un sens ou dans un autre, n'est pas dans ses compétences", a-t-il ajouté.
C'est "paradoxe troublant que celui d'un pouvoir qui affiche chaque fois qu'il le peut sa complaisance avec le matérialisme financier et, en même temps, souhaite faire de la religion une autorité dans l'espace public" a encore déclaré François Bayrou.