Kübra Kagitci n’oubliera pas de si tôt sa journée du mardi 19 juin. Cliente de l’agence du Crédit Mutuel de Belfort depuis des années, elle s’était vue refuser, pour la première fois, l’entrée à l’heure de l’ouverture des rideaux par la guichetière alors qu’elle avait rendez-vous avec son conseiller bancaire. Celle-ci lui avait en effet demandé de retirer son voile et qu’elle ne pouvait donc pas ouvrir la banque pour des raisons de sécurité.
« Nous étions trois clients dedans et on a demandé l’ouverture de la deuxième porte. La dame du guichet m’a alors dit d’enlever mon foulard. Elle a bloqué la porte et a répété sa demande », raconte Kübra au journal Le Pays Belfort. Face à cette demande incongrue, la jeune femme décide alors de se rendre immédiatement au commissariat où les réponses ne lui donnent pas satisfaction. « J’ai expliqué ce qui était arrivé et on m’a dit que mon visage devait être dégagé », explique-t-elle.
Kübra décide de faire appel à Cojep International (Conseil de la jeunesse pluriculturelle), une association de jeunes Franco-Turcs ayant un statut participatif auprès du Conseil de l'Europe, qui réagit très vite à la demande de Kübra. Veysel Filiz, son vice-président, rédige aussitôt un communiqué, appelle l’agence bancaire incriminée et invite à un rassemblement de soutien, qui a eu lieu mercredi 20 juin en fin de matinée devant le Crédit Mutuel avec une cinquantaine de personnes.
La direction de l’agence a présenté publiquement ses excuses à Kübra et sa famille et a déclaré qu’il s’agit « d’une erreur isolée et non d’un principe régissant notre entreprise ».
« Suite à une mauvaise interprétation des règles de sécurité en vigueur, une salariée a estimé que la personne n’était pas suffisamment identifiable », a-t-elle indiqué dans un communiqué paru jeudi 21 juin. « Le Crédit Mutuel accueille des clients de toutes religions ou origines dans ses Caisses, sans discrimination aucune. » La mauvaise publicité, la banque s'en serait bien passée. Elle saura désormais ne pas réitérer la même erreur.
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« Suite à une mauvaise interprétation des règles de sécurité en vigueur, une salariée a estimé que la personne n’était pas suffisamment identifiable », a-t-elle indiqué dans un communiqué paru jeudi 21 juin. « Le Crédit Mutuel accueille des clients de toutes religions ou origines dans ses Caisses, sans discrimination aucune. » La mauvaise publicité, la banque s'en serait bien passée. Elle saura désormais ne pas réitérer la même erreur.
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