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Sur le vif

Belgique : l’interdiction du burkini dans les piscines communales retoquée

Rédigé par Lina Farelli | Vendredi 27 Juillet 2018 à 08:57

           


Dans une décision inédite en Belgique, le tribunal de Gand a annulé, vendredi 13 juillet, l’interdiction de port du burkini adoptée par les complexes communaux Ter Wallen de Merlbeke et la piscine communale Van Eyck à Gand, dans le nord du pays.

Ces centres récréatifs sont donc appelés à réajuster leur règlement pour permettre aux femmes qui le souhaitent de venir couvertes.

Pour Unia, le Centre interfédéral pour l’égalité des chances, l’interdiction du burkini dans les piscines communales prend l’allure d’une discrimination et d’une stigmatisation des femmes qui optent pour cette tenue de bain couvrant pour des raisons religieuses, sanitaires, physiques ou esthétiques.

En 2017, cette instance a déjà effectué une analyse juridique sur cette interdiction à la demande de certaines collectivités territoriales, dont les conclusions coïncident avec celles du gouvernement.

En effet, l'administration flamande elle-même a fourni des preuves scientifiques pour démontrer que le burkini ne comporte aucun risque d’hygiène et de sécurité, motifs souvent évoqués par ceux qui sont pour cette interdiction. D'un autre côté, le tribunal n'a retenu aucun motif juridique valable pour interdire le burkini dans les piscines communales.

Après le jugement rendu à Gand, Zuhal Demir, secrétaire d’État belge à l’Égalité des Chances, a manifesté son souhait de procéder à une mise en étude d’une loi sur l’interdiction du burkini dans les piscines. « Un burkini est un symbole d’oppression, pas d’émancipation », soutient-elle.

De son côté, Els Keytsman, de l’Unia, a insisté sur la liberté de tous à « s’habiller comme ils le souhaitent, même dans une piscine ».




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