Le calme après la tempête ? A tout le moins une volonté de débattre avec un interlocuteur souvent ignoré. C’est probablement ainsi qu’il faut comprendre la conférence nationale de dialogue avec les musulmans d’Allemagne, organisée par le ministère de l’Intérieur, au lendemain de l’audience accordée par le Pape Benoît XVI à vingt ambassadeurs de pays musulmans. Depuis l’affaire des caricatures, on sait que ce terrain médiatique est miné.
Pour preuve, deux programmes culturels ont été censurés en quelques jours. Selon le quotidien Libération, Le Deutsche Oper de Berlin a ainsi déprogrammé un opéra de Mozart, lundi soir, intitulé Idoménée car dans « l'une des scènes conçues par Hans Neuenfels, le roi de Crète, Idoménée, rapporte les têtes ensanglantées de Poséidon, Jésus, Bouddha et Mahomet, et les dépose sur des chaises ».
Cette censure fait suite à une récente déprogrammation d’un téléfilm Colère, qui traitait de la question de la violence familiale dans la communauté turque.
Pour preuve, deux programmes culturels ont été censurés en quelques jours. Selon le quotidien Libération, Le Deutsche Oper de Berlin a ainsi déprogrammé un opéra de Mozart, lundi soir, intitulé Idoménée car dans « l'une des scènes conçues par Hans Neuenfels, le roi de Crète, Idoménée, rapporte les têtes ensanglantées de Poséidon, Jésus, Bouddha et Mahomet, et les dépose sur des chaises ».
Cette censure fait suite à une récente déprogrammation d’un téléfilm Colère, qui traitait de la question de la violence familiale dans la communauté turque.
L’islam n’était pas au programme
C’est donc pour désamorcer un climat tendu, que le gouvernement Merkel a décidé de prendre les devants. En commençant par instaurer un vrai dialogue avec une communauté de 3,5 millions de musulmans, dont 2,5 millions de turcs, qui reste marginale dans la société allemande.
La conférence traitera des questions difficiles de l’extrémisme religieux, de la situation économique des musulmans allemands et du rapport des musulmans avec les valeurs occidentales, en particulier la question de la femme. L’antisémitisme et la question des prêches radicaux seront évoqués, indiquant la crainte de Berlin de voir se développer sur son territoire des vagues d’attentats.
La conférence travaillera également sur l’organisation de l’enseignement religieux à l’école au même titre que les cultes catholiques et protestants. Cela permettra de réparer une injustice car l’Allemagne, contrairement à l’enseignement laïque en France, autorise l’enseignement religieux dans ses écoles publiques. Seule l’enseignement des principes de l’islam ne figurait pas au programme.