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Berlin: l'enseignement religieux en référendum

| Lundi 26 Janvier 2009 à 11:35

Cours d'éthique ou de religion? Une association berlinoise entend faire inscrire dans les programmes de l'école publique des heures d'instruction religieuse au même titre que les autres matières. Le Sénat de la capitale allemande va convoquer un référendum pour consulter ses administrés.



L'instruction religieuse pourrait faire sont entrée dans les programmes des écoles publiques berlinoises, selon une information du journal Le Monde. C’est en tout cas la volonté de l’association Pro Reli qui milite en ce sens. L’initiative est soutenue par les Eglises protestantes et catholiques locales. Les organisations musulmanes et juives ont également apporté leur soutien à cette démarche.

Actuellement, dans les établissements scolaires de la capitale allemande, seuls les cours d’éthique sont obligatoires, les cours de religion sont facultatifs. Dans les autres Länder du pays, ces enseignements sont inclus dans le programme au même titre que les matières classiques.

En quatre mois de mobilisation, l’association berlinoise a pu recueillir 180 000 signatures à sa pétition. Pro Reli y a mis les moyens : distribution de tracts et envois massifs de courriels, spots à la radio.

De leur coté, les autorités locales estiment que les dispositions actuelles sont tout à fait adaptées à la composition multiethnique de la population berlinoise. Plus de la moitié des 3,4 millions habitants se déclare sans confession.

« Seule la liberté de choix laissée aux élèves respecte la diversité culturelle de Berlin. Chacun doit être pris en compte avec ses racines culturelles et religieuses » précise Christophe Lehmann, président de l’association. Toujours selon Pro Reli, relayé par Le Monde, l’introduction des cours d’éthique dans un emploi du temps déjà chargé a eu une incidence sur la fréquentation des enseignements religieux facultatifs.

Le sénat de la ville de Berlin doit convoquer un référendum à ce sujet. L’association espère que la date de cette consultation sera fixée le même jour que les élections européennes, le 7 juin, pour favoriser la participation des administrés. Car pour être validée, cette proposition devra recueillir 600 000 voix.