La Légion d'honneur a été remise à Anouar Kbibech lors d'une cérémonie organisée à Matignon fin février. De dr. à g.: le ministre de l'Intérieur Bruno Leroux, le président du CFCM Anouar Kbibech, le Premier ministre Bernard Cazeneuve, et l'épouse de M. Kbibech, Soumaya.
C’est une nouvelle distinction de la République que s’est vu remettre Anouar Kbibech des mains mêmes du Premier ministre Bernard Cazeneuve. Après avoir été décoré des insignes de chevalier de l’Ordre national du mérite en 2011, c’est désormais ceux de la Légion d'honneur, décernés en juillet 2016, que le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) peut fièrement accrocher sur sa veste.
Marque de distinction, une cérémonie solennelle a été organisée en son honneur à Matignon, mardi 28 février, en présence du ministre de l'Intérieur chargé des Cultes Bruno Le Roux, du président de la Fondation de l'islam de France Jean-Pierre Chevènement, de personnalités du culte musulman ainsi que d'autres cultes, juive en particulier où une importante délégation était présente.
Bernard Cazeneuve n'a pas tari d'éloges envers Anouar Kbibech, dont l'action au CFCM depuis son accession à la présidence en 2013 est fort appréciée.
« Je ne peux ignorer votre amour de la République qui vous a toujours guidé, au même titre que vos convictions religieuses et votre souci de défendre ardemment les intérêts et la réputation des Français de confession musulmane », a-t-il d’emblée introduit, reconnaissant Anouar Kbibech comme étant « un acteur majeur du dialogue interreligieux et de l’organisation du culte musulman en France ».
Marque de distinction, une cérémonie solennelle a été organisée en son honneur à Matignon, mardi 28 février, en présence du ministre de l'Intérieur chargé des Cultes Bruno Le Roux, du président de la Fondation de l'islam de France Jean-Pierre Chevènement, de personnalités du culte musulman ainsi que d'autres cultes, juive en particulier où une importante délégation était présente.
Bernard Cazeneuve n'a pas tari d'éloges envers Anouar Kbibech, dont l'action au CFCM depuis son accession à la présidence en 2013 est fort appréciée.
« Je ne peux ignorer votre amour de la République qui vous a toujours guidé, au même titre que vos convictions religieuses et votre souci de défendre ardemment les intérêts et la réputation des Français de confession musulmane », a-t-il d’emblée introduit, reconnaissant Anouar Kbibech comme étant « un acteur majeur du dialogue interreligieux et de l’organisation du culte musulman en France ».
« Des gestes de rassemblement positif »
Natif de Meknès, au Maroc, né en 1961 et arrivé dans les années 1980 en France pour y poursuivre ses études en classe préparatoire scientifique puis pour intégrer l’Ecole nationale des ponts et chaussées, Anouar Kbibech est aujourd’hui directeur technique d’ouvrages des systèmes d’information et des outils réseaux au sein du groupe SFR.
« Ce parcours exemplaire en dit long non seulement sur le plan scientifique, sur votre capacité de travail mais aussi votre force de caractère pour gravir tous les échelons d’un parcours méritocratique tel que la République sait encore parfois en offrir », a souligné le Premier ministre, qui ne daigne pas faire un détour politique en cette période électorale : « Si bien que votre exemple devrait amener à réfléchir ceux qui par démagogie ou par aveuglement au nom d’un objectif de réduction de l’immigration aussi injuste qu’illusoire voudrait aujourd’hui restreindre les capacités de nos universités et de nos grandes écoles à accueillir de brillants étudiants étrangers, de nouveaux Anouar Kbibech ! »
« Pragmatisme », « culture du résultat » et « expérience de l’entreprise » sont les trois clés relevées par le Premier ministre dans la façon qu’a le président du CFCM de gérer les chantiers de l’institution.
Evoquant la création de la fondation de l’islam de France, la formation des imams et des aumôniers, la charte des imams sur lesquels le CFCM a eu à collaborer avec Bernard Cazeneuve du temps où il fut ministre de l’Intérieur en charge des Cultes, ce dernier a estimé que « les musulmans attendent de nous des gestes de rassemblement positif, qui soient une réponse puissante à ceux qui, dans la République, veulent jouer l’antagonisme des Français les uns contre les autres. » « Alors qu’il n’y a pas de plus belle réponse face au terrorisme que celle de l’unité et de l’indivisibilité de la République rassemblées autour des valeurs qui la fondent », a-t-il fait valoir.
« Ce parcours exemplaire en dit long non seulement sur le plan scientifique, sur votre capacité de travail mais aussi votre force de caractère pour gravir tous les échelons d’un parcours méritocratique tel que la République sait encore parfois en offrir », a souligné le Premier ministre, qui ne daigne pas faire un détour politique en cette période électorale : « Si bien que votre exemple devrait amener à réfléchir ceux qui par démagogie ou par aveuglement au nom d’un objectif de réduction de l’immigration aussi injuste qu’illusoire voudrait aujourd’hui restreindre les capacités de nos universités et de nos grandes écoles à accueillir de brillants étudiants étrangers, de nouveaux Anouar Kbibech ! »
« Pragmatisme », « culture du résultat » et « expérience de l’entreprise » sont les trois clés relevées par le Premier ministre dans la façon qu’a le président du CFCM de gérer les chantiers de l’institution.
Evoquant la création de la fondation de l’islam de France, la formation des imams et des aumôniers, la charte des imams sur lesquels le CFCM a eu à collaborer avec Bernard Cazeneuve du temps où il fut ministre de l’Intérieur en charge des Cultes, ce dernier a estimé que « les musulmans attendent de nous des gestes de rassemblement positif, qui soient une réponse puissante à ceux qui, dans la République, veulent jouer l’antagonisme des Français les uns contre les autres. » « Alors qu’il n’y a pas de plus belle réponse face au terrorisme que celle de l’unité et de l’indivisibilité de la République rassemblées autour des valeurs qui la fondent », a-t-il fait valoir.
L'encouragement de l'Etat au dialogue interreligieux
Rappelant qu’Anouar Kbibech avait été animateur du forum des cadres chrétiens et musulmans, membre cofondateur de l’Amitié judéo-musulmane de France en partenariat avec le Consistoire israélite de Paris et qu’il avait récemment conduit une délégation du CFCM auprès du pape à Rome, Bernard Cazeneuve a salué les nombreux représentants des autres cultes présents lors de la cérémonie pour leur engagement en faveur du dialogue interreligieux.
« A la suite de l’assassinat du P. Jacques Hamel, vous avez appelé les musulmans à aller dans toutes les églises à la messe du dimanche pour porter un témoignage de deuil et de compassion. Cet appel a été un geste d’apaisement absolument déterminant, comme les propos des responsables de l’Eglise catholique, qui furent à la hauteur de la souffrance et du chagrin immense éprouvés par le peuple de notre pays. » Et de tacler les polémiques estivales : « Et cela contrastait avec d’autres propos que nous avons eu à subir… »
Citant Ibn Arabi pour qui « l’homme est l’ennemi de ce qu’il ignore », il a invité les responsables des cultes à continuer le dialogue, qui permet, « au-delà de la curiosité théologique, à ce que notre pays soit toujours dans l’apaisement et la cohésion sociale ». Mais l'Etat a aussi sa part de responsabilité : « Nous devons lutter contre l’ignorance des religions à travers l’école républicaine mais aussi en soutenant les initiatives émanant des croyants et des Eglises ». Et de dire la « détermination du gouvernement », en lançant aux responsables des cultes présents lors de la cérémonie la promesse « que rien dans la campagne de l’élection présidentielle et jusqu’aux élections législatives ne puisse jamais venir abîmer la République, ni la rabaisser en polémiques inutiles ».
« Le respect est la première des valeurs républicaines, sans lequel il n’y a pas de démocratie, de République et de vivre-ensemble », a conclu le Premier ministre, avant de remettre la médaille de chevalier de la légion d’honneur à Anouar Kbibech. Une distinction qui vient à six mois du changement de présidence et la reprise en main du poste par Ahmet Ogras à la tête du CFCM.
« A la suite de l’assassinat du P. Jacques Hamel, vous avez appelé les musulmans à aller dans toutes les églises à la messe du dimanche pour porter un témoignage de deuil et de compassion. Cet appel a été un geste d’apaisement absolument déterminant, comme les propos des responsables de l’Eglise catholique, qui furent à la hauteur de la souffrance et du chagrin immense éprouvés par le peuple de notre pays. » Et de tacler les polémiques estivales : « Et cela contrastait avec d’autres propos que nous avons eu à subir… »
Citant Ibn Arabi pour qui « l’homme est l’ennemi de ce qu’il ignore », il a invité les responsables des cultes à continuer le dialogue, qui permet, « au-delà de la curiosité théologique, à ce que notre pays soit toujours dans l’apaisement et la cohésion sociale ». Mais l'Etat a aussi sa part de responsabilité : « Nous devons lutter contre l’ignorance des religions à travers l’école républicaine mais aussi en soutenant les initiatives émanant des croyants et des Eglises ». Et de dire la « détermination du gouvernement », en lançant aux responsables des cultes présents lors de la cérémonie la promesse « que rien dans la campagne de l’élection présidentielle et jusqu’aux élections législatives ne puisse jamais venir abîmer la République, ni la rabaisser en polémiques inutiles ».
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