Sur le vif

Beyrouth sous les bombes, une conférence à Paris pour mobiliser le monde autour du Liban

Rédigé par Lina Farelli | Jeudi 24 Octobre 2024 à 13:45



Alors qu’Israël continue de bombarder Beyrouth, une conférence internationale de soutien à la population et à la souveraineté du Liban s’est ouverte, jeudi 24 octobre, à Paris dans la perspective de réunir au moins 400 millions de dollars (370 millions d’euros) pour venir en aide aux plus de 800 000 personnes déplacées par le conflit. Plus de 70 représentants de pays sont présents pour cet évènement organisé en réponse à l’appel à l’aide lancé par l’ONU.

« Ce pays, ami de la France, est aujourd’hui au bord du gouffre, Son peuple est entraîné dans une guerre qu’il n’a pas choisie. Agir est un devoir et c’est la raison pour laquelle la France a pris cette initiative », a indiqué le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, sur X la veille de la conférence.

La France a ouvert le bal en annonçant, par la voix d’Emmanuel Macron, le déblocage de 100 millions d’euros. L’aide servira à « l'équipement de l'armée libanaise » dans la perspective d'un cessez-le-feu acquis, a précisé le président français. « Plus de dégâts, plus de victimes, plus de frappes ne permettront ni d'en finir avec le terrorisme ni d'assurer la sécurité de tous », a-t-il fait valoir. L’Allemagne a annoncé, pour sa part, une contribution de l’ordre de 96 millions d’euros.

La conférence se tient en présence du Premier ministre libanais qui a appelé, au-delà de l’aide financière, à un cessez-le-feu immédiat. « Le Liban appelle la communauté internationale à se tenir ensemble et à soutenir les efforts pour mettre fin aux agressions en cours et mettre en œuvre un cessez-le-feu immédiat », a déclaré Najib Mikati.

Réitérant lui aussi son appel au cessez-le-feu, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, « encourage les partenaires à renforcer leur soutien (aux) institutions étatiques (libanaises), y compris les Forces armées libanaises, qui sont une composante vitale dans la construction d'un avenir sûr et pacifique ». Plus de 1 550 personnes sont mortes au Liban des suites des bombardements israéliens lancés en septembre.

Plus de 42 000 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza. « Cela fait plus d'un an que les Palestiniens subissent la plus grande catastrophe depuis la Nakba de 1948, la guerre israélienne dans laquelle sont commis des crimes de génocide et de nettoyage ethnique », a affirmé le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, au sommet des Brics à Kazan (Russie). Il a accusé l'armée israélienne de vouloir « vider » la bande de Gaza, particulièrement le nord qui subit un terrible siège, sous les yeux d'une communauté internationale appelée à se mobiliser urgemment pour sanctionner Israël.

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