Les autorités birmanes ont libéré, de manière anticipée, les sept soldats condamnés pour le meurtre de 10 Rohingyas en 2017 dans l’État Rakhine (Arakan). Ils devaient purger une peine de 10 ans de prison ; ils n'ont fait que sept mois de détention (bien moins que les journalistes de Reuters qui ont documenté le massacre), mettant en exergue une culture de l’impunité au sein de l'armée en Birmanie.
Ces militaires ont même été libérés depuis plusieurs mois sans la nouvelle n'a été rendu publique que lundi 27 mai via Reuters. Joint au téléphone le 23 mai dernier, l’un de ses soldats a en effet admis avoir été libéré en novembre 2018. « On nous a dit de nous taire », a-t-il déclaré, refusant ainsi tout commentaire.
La libération anticipée de ces soldats a été confirmée par le chef de la prison de Sakhwe, Win Naing, et un haut responsable de la prison de Naypyitaw qui a préféré garder l’anonymat. « Leur peine a été réduite par l’armée », a-t-il tout simplement annoncé.
Par ailleurs, avant leur libération, deux anciens détenus qui ont côtoyé les soldats condamnés ont décrit que ces derniers avaient droit à un traitement de faveur en prison. Ils obtenaient de la bière et des cigarettes, et recevaient des visites régulières des responsables de l’armée.
Le gouvernement et l'armée ont souvent presenté le cas de ces sept soldats comme un gage de leur prétendue non-implication dans les massacres de Rohingyas. « Sept auteurs ont été condamnés à dix ans d’emprisonnement. Nous ne pardonnerons à personne s’il commet un crime », avait déclaré à l’époque le général en chef Min Aung Hlaing. Le massacre des Rohingyas demeure bel et bien impuni.
Lire aussi :
Rohingyas en Birmanie : les deux journalistes de Reuters enfin libres
Aucun candidat au retour en Birmanie parmi les Rohingyas
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La libération anticipée de ces soldats a été confirmée par le chef de la prison de Sakhwe, Win Naing, et un haut responsable de la prison de Naypyitaw qui a préféré garder l’anonymat. « Leur peine a été réduite par l’armée », a-t-il tout simplement annoncé.
Par ailleurs, avant leur libération, deux anciens détenus qui ont côtoyé les soldats condamnés ont décrit que ces derniers avaient droit à un traitement de faveur en prison. Ils obtenaient de la bière et des cigarettes, et recevaient des visites régulières des responsables de l’armée.
Le gouvernement et l'armée ont souvent presenté le cas de ces sept soldats comme un gage de leur prétendue non-implication dans les massacres de Rohingyas. « Sept auteurs ont été condamnés à dix ans d’emprisonnement. Nous ne pardonnerons à personne s’il commet un crime », avait déclaré à l’époque le général en chef Min Aung Hlaing. Le massacre des Rohingyas demeure bel et bien impuni.
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