Une école religieuse musulmane de la capitale birmane Rangoun a été détruite par un incendie, mardi 2 avril, qui a provoqué la mort de 13 adolescents.
Les autorités assurent qu’il s’agit d’un incendie accidentel, plaidant un incident électrique sur le bâtiment abritant une école et une mosquée, où 70 personnes, parmi lesquelles des enfants, passaient la nuit. « Selon l'enquête des policiers du quartier, le feu a été causé par un trop haut voltage dans la mosquée », a indiqué la police nationale sur sa page Facebook officielle.
Toutefois, de très nombreux musulmans sont convaincus de l’origine criminelle du drame, qui intervient peu de temps après la dernière vague de violences anti-musulmanes dans le centre du pays.
Les représentants des principales organisations musulmanes ont rencontré les autorités locales pour réclamer une enquête afin d'établir les circonstances du drame. « Le pays entier a peur pour Rangoun maintenant et se demande si c'est un crime », a affirmé à l'AFP Ye Naung Thein, secrétaire de l'une d'entre elles.
Plusieurs témoins ont évoqué des odeurs d'essence. « Certains élèves et professeurs qui ont pu s'échapper ont dit avoir glissé sur un liquide au rez-de-chaussée. Ils ont dit que le liquide sentait l'essence ou le gazole », a indiqué Shine Win, leader d'un groupe de la jeunesse musulmane.
De son côté, le chef du gouvernement régional de Rangoun, Myint Swe, a assuré que l'incendie n'avait « été causé par personne », expliquant l'essence par la présence d'un générateur. Quant au gouvernement, il appelle les habitants à ne pas croire aux « rumeurs » circulant sur le Web.
Les tensions communautaires sont au plus haut en Birmanie depuis les émeutes de Meiktila qui ont fait officiellement 43 morts et 12 000 déplacés. Les musulmans craignent - à juste titre - de nouvelles exactions à leur encontre, qui sont déjà monnaie courante dans l'Etat d'Arakan, dans l'ouest du pays où vivent les Rohingyas. Cette ethnie musulmane non reconnue par les autorités sont parmi les plus persécutés au monde selon l'ONU.
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Les autorités assurent qu’il s’agit d’un incendie accidentel, plaidant un incident électrique sur le bâtiment abritant une école et une mosquée, où 70 personnes, parmi lesquelles des enfants, passaient la nuit. « Selon l'enquête des policiers du quartier, le feu a été causé par un trop haut voltage dans la mosquée », a indiqué la police nationale sur sa page Facebook officielle.
Toutefois, de très nombreux musulmans sont convaincus de l’origine criminelle du drame, qui intervient peu de temps après la dernière vague de violences anti-musulmanes dans le centre du pays.
Les représentants des principales organisations musulmanes ont rencontré les autorités locales pour réclamer une enquête afin d'établir les circonstances du drame. « Le pays entier a peur pour Rangoun maintenant et se demande si c'est un crime », a affirmé à l'AFP Ye Naung Thein, secrétaire de l'une d'entre elles.
Plusieurs témoins ont évoqué des odeurs d'essence. « Certains élèves et professeurs qui ont pu s'échapper ont dit avoir glissé sur un liquide au rez-de-chaussée. Ils ont dit que le liquide sentait l'essence ou le gazole », a indiqué Shine Win, leader d'un groupe de la jeunesse musulmane.
De son côté, le chef du gouvernement régional de Rangoun, Myint Swe, a assuré que l'incendie n'avait « été causé par personne », expliquant l'essence par la présence d'un générateur. Quant au gouvernement, il appelle les habitants à ne pas croire aux « rumeurs » circulant sur le Web.
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