Plusieurs milliers de musulmans indiens ont décidé de porter brassard noir autour du bras le jour de l'Aïd al-Fitr, fixé dans leur pays lundi 26 juin, afin de protester contre les violences islamophobes.
Parmi les personnes à l’origine de l’initiative, Ali Khan Mahmudabad, un enseignant en sciences politiques qui a tweeté, dimanche 25 juin, un message en anglais, arabe et en ourdou disant : « Black Eid 2017, Stop au lynchage, non pas parce que nous avons peur mais parce que nous sommes unis. » Il était illustré par un homme en chemise blanche portant un brassard noir. Le lendemain, plusieurs milliers d’étudiants de l’université de Lucknow (Uttar Pradesh) où travaille l’enseignant, arboraient un brassard.
Parmi les personnes à l’origine de l’initiative, Ali Khan Mahmudabad, un enseignant en sciences politiques qui a tweeté, dimanche 25 juin, un message en anglais, arabe et en ourdou disant : « Black Eid 2017, Stop au lynchage, non pas parce que nous avons peur mais parce que nous sommes unis. » Il était illustré par un homme en chemise blanche portant un brassard noir. Le lendemain, plusieurs milliers d’étudiants de l’université de Lucknow (Uttar Pradesh) où travaille l’enseignant, arboraient un brassard.
Le hashtag #BlackEid s’est répandu comme une trainée de poudre sur les réseaux sociaux. Il a été lancé vendredi 23 juin au lendemain du décès de Junaid, 16 ans. L’adolescent, qui s’apprêtait à célébrer l’obtention de son grade de « hafiz », attribué aux étudiants qui ont mémorisé l’ensemble du Coran, avait pris le train pour s’acheter de nouveaux vêtements à New Delhi à l'occasion de l'Aïd al-Fitr.
De retour de la capitale, il a été attaqué par un groupe d'une dizaine de passagers hindous après une dispute qui a mal tourné avant d'être jeté en dehors du wagon, rapport Hindustan Times. Ses deux frères de 21 et 23 ans ont aussi été tabassés et hospitalisés. Les agresseurs « nous ont traité de Pakistanais et nous ont accusé de mangé du bœuf », a témoigné l’un d’eux.
Les agressions islamophobes sont nombreuses en Inde depuis plusieurs années mais connaissent une actualité particulièrement violente depuis l'arrivée au pouvoir du Premier ministre Narendra Modi.
Le nationaliste hindou a, en mai dernier, restreint la vente de bétail à destination des abattoirs. Une décision considérée comme une provocation pour les musulmans, consommateurs de viande, tandis que les hindous considèrent les vaches comme sacrées. En avril, un fermier musulman du Rajasthan a été battu à mort par des hindous après avoir acheté une vache laitière. Quelques jours plus tard, deux jeunes musulmans d’Assam ont été tués car ils étaient suspectés d’avoir volé des vaches.
Ali Khan Mahmudabad dit avoir reçu des photos en provenance de tout le pays. Il explique avoir été particulièrement touché par celle d’un enfant posant le brassard noir autour du bras d’un vieil homme. « La seule façon d’avancer est d’éveiller les consciences, d'amener les gens issus de milieux et d’endroits variés et ne pas reculer », affirme-t-il.
De retour de la capitale, il a été attaqué par un groupe d'une dizaine de passagers hindous après une dispute qui a mal tourné avant d'être jeté en dehors du wagon, rapport Hindustan Times. Ses deux frères de 21 et 23 ans ont aussi été tabassés et hospitalisés. Les agresseurs « nous ont traité de Pakistanais et nous ont accusé de mangé du bœuf », a témoigné l’un d’eux.
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