Le fermeture de l'IFESI depuis fin avril ont poussé les étudiants de l'école à multiplier les rassemblements de soutien. Le dernier en date s'est tenu samedi 21 mai devant la mairie de Boissy-Sain-Léger.
Un sit-in surprise devant la mairie de Boissy-Saint-Léger, localité du Val-de-Marne où se situent l’Institut Français d'Etudes et de Sciences Islamiques (IFESI), a été organisée par les étudiants samedi 21 mai [voir la vidéo plus bas] pour protester contre la fermeture des locaux, en vigueur depuis le 26 avril sur décision du tribunal de Créteil.
Officiellement, le non respect des normes de sécurité est à l’origine de cette décision. Toutefois, elle intervient à la suite de l’ouverture d’une enquête judiciaire contre Ahmed Abidi, le directeur de l’IFESI, accusé d’« abus de confiance » et de « travail illégal », depuis décembre 2010.
Officiellement, le non respect des normes de sécurité est à l’origine de cette décision. Toutefois, elle intervient à la suite de l’ouverture d’une enquête judiciaire contre Ahmed Abidi, le directeur de l’IFESI, accusé d’« abus de confiance » et de « travail illégal », depuis décembre 2010.
Le rectorat met les bâtons dans les roues de l’IFESI
Le rectorat de Créteil accuse le directeur de ne pas avoir déclaré l’établissement, qui accueille entre 200 et 300 élèves en cours du soir, du week-end ou par correspondance, auprès de l’Education nationale et d’avoir ainsi détourné plusieurs milliers d’euros. Mais le directeur s’en défend, déclarant qu’il n’était pas tenu de déclarer cette activité puisque les cours ne sont pas organisés pendant la semaine.
Du côté des étudiants et des professeurs, qui n'ont jamais remis en cause l’honnêteté de M. Abidi, une grosse incompréhension règne autour de cette affaire. L’IFESI, qui dispense des cours de sciences islamique, de langue arabe et de finance islamique, a su acquérir une belle réputation, au fil des années, dans la qualité des enseignements fournis.
« M. Abidi a toujours agi dans la transparence et pense être l’objet d’une cabale. Cette procédure s’inscrit dans le climat de chasse aux sorcières qui vise l’islam et les musulmans », a récemment déclaré publiquement l’avocat du directeur.
Du côté des étudiants et des professeurs, qui n'ont jamais remis en cause l’honnêteté de M. Abidi, une grosse incompréhension règne autour de cette affaire. L’IFESI, qui dispense des cours de sciences islamique, de langue arabe et de finance islamique, a su acquérir une belle réputation, au fil des années, dans la qualité des enseignements fournis.
« M. Abidi a toujours agi dans la transparence et pense être l’objet d’une cabale. Cette procédure s’inscrit dans le climat de chasse aux sorcières qui vise l’islam et les musulmans », a récemment déclaré publiquement l’avocat du directeur.
Les forces de l'ordre sur le qui-vive
Initialement prévu au Trocadéro, à Paris, le rassemblement a finalement été déplacé à Boissy faute d’une autorisation préfectorale. La violence de l’intervention policière est à la hauteur de la détermination des étudiants à vouloir être entendus des autorités, en premier lieu la municipalité qui est restée jusque là sourde aux demandes répétées du corps enseignant de prêter une salle pour continuer d’assurer les cours. Sur la trentaine d’étudiants postés devant la mairie, quatre ont été placés en garde en vue avant d’être relâchés le lendemain.
Aux cris de « Non, non, non à l’islamphobie », ils entendent dénoncer le climat d’islamophobie qui règne ces derniers mois en France et dont ils estiment être victimes et attendent un soutien du maire étiqueté de gauche, Régis Charbonnier, qui n’a jamais rien eu à redire de l’existence de l’IFESI dans sa ville.
« A plusieurs reprises, les élus de la ville ont loué les mérites de l’IFESI, le maire y a même organisé une réunion municipale en son sein », indiquent les responsables de l’école sur leur site internet. Pour le moment, c’est silence radio. Malgré tout, les jeunes protestataires ne comptent pas en rester là et sont fermement décidés à continuer leurs actions.
« A plusieurs reprises, les élus de la ville ont loué les mérites de l’IFESI, le maire y a même organisé une réunion municipale en son sein », indiquent les responsables de l’école sur leur site internet. Pour le moment, c’est silence radio. Malgré tout, les jeunes protestataires ne comptent pas en rester là et sont fermement décidés à continuer leurs actions.