Religions

Bonne fête de Mawlid Al-Nabawi

Rédigé par Bensilmane Hafida | Jeudi 21 Avril 2005 à 00:00

C’est en ce jeudi 21 avril 2005 que les musulmans célèbrent la fête du Mawlid Al-Nabawi, fête de la nativité du Prophète de l’islam, communément désignée par le terme de Mouloud ou Mawlid. Depuis des siècles, cette commémoration se tient sous diverses formes dans presque tous les pays du monde malgré les réticences exprimées par quelques groupuscules spécialisés dans la polémique religieuse. Car c’est une occasion propice d'évoquer la vie et le comportement du Prophète de l’islam qui est un exemple pour tous les musulmans. Cette célébration initiée par les Fatimides au quatrième siècle de l’Hégire et n’est pas une célébration à caractère religieux, mais plutôt une fête populaire autour du souvenir de la personne et de l’œuvre du Prophète de l’islam.



C’est en ce jeudi 21 avril 2005 que les musulmans célèbrent la fête du Mawlid Al-Nabawi, fête de la nativité du Prophète de l’islam, communément désignée par le terme de Mouloud ou Mawlid. Depuis des siècles, cette commémoration se tient sous diverses formes dans presque tous les pays du monde malgré les réticences exprimées par quelques groupuscules spécialisés dans la polémique religieuse. Car c’est une occasion propice d'évoquer la vie et le comportement du Prophète de l’islam qui est un exemple pour tous les musulmans. Cette célébration initiée par les Fatimides au quatrième siècle de l’Hégire et n’est pas une célébration à caractère religieux, mais plutôt une fête populaire autour du souvenir de la personne et de l’œuvre du Prophète de l’islam. 

A Paris, ce samedi 23 avril à partir de 14h30, la Grande Mosquée organise une cérémonie religieuse à l’occasion du Mawlid. Une journée dédiée à la lecture du saint Coran, à la causerie religieuse relative à la vie et aux vertus du Prophète. Les chants religieux du groupe comorien du cheikh Moghni et une exposition du Livre islamique et de la calligraphie arabe sont au programme. De nombreuses mosquées, à travers la France, célèbrent le Mawlid dans une atmosphère de joie, de partage et de souvenir de celui que Dieu a choisi pour porter le message du Coran à l’humanité tout entière.

 

La naissance de Mohammad

Le Prophète était encore dans le ventre de sa mère Amina quand son père Abdullah Ibn Mouttaleb mourut. Amina donna le jour à Mohammed, paix et bénédictions sur lui, le 12 de Rabi’-Al-Awwal. Elle envoya dire à Abdul Mouttaleb (grand-père du nouveau-né) qu'il venait d'avoir un garçon. Le vieil homme en fut submergé de joie. Il se hâta pour prendre l'enfant dans ses bras, puis l'emmena à la Ka'ba et le prénomma Mohammad. Ce prénom était déjà connu mais n'était point répandu dans les pays arabes.

 

La fente dans sa poitrine

Il était de coutume pour les notables arabes de la Mecque, de confier les enfants en bas âge à des nourrices bédouines qui les emportaient à la compagne. Aucune nourrice n'accepta la charge de cet orphelin de naissance et lui préféra un enfant dont les parents pourraient lui accorder des biens. Mais, ne trouvant pas d'enfant à garder, Halima et son mari acceptèrent de prendre le bébé. Cet enfant s’avéra une bénédiction pour eux. Après deux années de prise en charge de l’enfant, Halima supplia la mère de le lui laisser pour d’autres années supplémentaires. Au cours de cette période, et avant que le Prophète n’ait accompli sa troisième année, la tradition rapporte un incident miraculeux.

Un jour, tout effrayé, son frère de lait courut chez ses parents pour les informer que des gens vêtus de blanc avaient saisi Mohammad et l’avaient couché à terre pour ensuite lui ouvrir la poitrine. Les parents coururent vers leur protégé. Ils le trouvèrent pâle, les yeux fixés vers le ciel. L’enfant leur raconta que deux hommes sont venus du ciel, lui avaient ouvert la poitrine, retiré son cœur, enlevé un caillot noir, et remis le reste après l’avoir lavé avec l’eau de Zamzam (une eau qui jaillit à côté de la Kaaba, à la Mecque) dont il sentait encore la fraîcheur. Ce caillot noir est identifié par la tradition comme la part du démon qui existe dans le cœur de chaque humain. La nourrice Halima fut tellement effrayée par l’anecdote qu’elle rendit l’enfant à sa mère Amina.

 

La célébration de Mawlid Al-Nabawi
Dans le monde musulman, la naissance du Prophète ne passe pas inaperçue. La nuit du Mawlid, des bougies sont allumées tandis que des fusées multicolores et des pétards annoncent l’allégresse des enfants. Sans être une fête religieuse, cette grande fête populaire anime de gaieté, de lumières et de chants certains quartiers jusqu’à l’aube. Elle est marquée par des processions, des conférences et des récits sur la vie du Prophète. C’est également l’occasion de mettre du henné sur les mains, un langage qui se veut trace sur la peau et qu’on n’ose dessiner, cette nuit bénie, que par le geste délicat de la mère ou de la grand-mère. Durant cette journée les cercles religieux répètent en chœur des chants liturgiques.