L’idée qu’une subvention publique puisse être accordée à un lieu de culte musulman est loin de ravir tous les élus à Brest, en Bretagne.
Ainsi, Brigitte Hu, une élue du groupe Divers droite, s'interroge sur la justification d'une subvention de 160 000 € à un « édifice cultuel musulman », nous apprend le journal régional Le Télégramme, jeudi 7 février. Cette subvention est inscrite au budget 2013 de la ville qui doit être voté mardi 12 février.
« La loi de 1905 de séparation des Églises et de l'État énonce clairement l'impossibilité pour les communes de participer directement au financement des différents cultes religieux », rappelle l’élue dans un communiqué.
« Si la ville de Brest finance les travaux de rénovation de certaines églises, c'est en vertu de sa mission de propriétaire de ces mêmes locaux. Mais en vertu de quelle loi François Cuillandre (le maire socialiste de Brest, ndlr) a-t-il choisi d'attribuer, dans le budget 2013 de la ville, une subvention de 160 000 € sous l'intitulé « Travaux édifice cultuel musulman » ? », poursuit-elle.
« S'agit-il d'un local privé appartenant à la communauté musulmane ou d'un local municipal mis à disposition. Dans ce dernier cas, quels types de travaux peuvent justifier l'octroi d'une somme aussi importante », s’interroge-t-elle également.
« Erreur technique », reconnaît finalement la ville de Brest, qui, après le tollé soulevé par l'élue de droite, affirme que la subvention municipale ne s'élèverait qu'à « quelques milliers d'euros » et irait bel et bien à un « édifice culturel » et non « cultuel ». Le budget 2013 sera donc bien voté mardi prochain, mais il sera « corrigé prochainement par le biais d'une décision modificative budgétaire », promet la ville de Brest, qui s'est visiblement emmêlé les pinceaux s'agissant de l'aide financière qu'elle peut apporter aux initiatives de ses citoyens de confession musulmane.
En vertu de la loi de 1905 sur la laïcité, le financement de mosquées en France reste, en effet, un casse-tête pour les musulmans. Seuls les édifices religieux situés en Alsace-Moselle peuvent recevoir des aides de l’Etat comme a pu en profiter la Grande Mosquée de Strasbourg, inaugurée en septembre 2012.
Dans les autres régions de France, selon la décision du Conseil d'Etat, les municipalités ne peuvent contribuer financièrement à un lieu de culte que par la mise à disposition de lieux de prière qui ne soit « ni pérenne ni exclusive » (pour l'Aïd, par exemple) ou par l'attribution d'un terrain communal pour la construction d’un édifice religieux via un bail emphytéotique.
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« S'agit-il d'un local privé appartenant à la communauté musulmane ou d'un local municipal mis à disposition. Dans ce dernier cas, quels types de travaux peuvent justifier l'octroi d'une somme aussi importante », s’interroge-t-elle également.
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