Selon l'article 5.1 des statuts du Conseil français du culte musulman (CFCM), "le renouvellement des membres de l’assemblée générale intervient tous les trois ans à l’exception de la première assemblée générale qui est renouvelée au bout de deux ans. Les membres sortant sont rééligibles ou reconductibles, selon le cas. La date est arrêtée par le conseil d’administration sur proposition du bureau avec un préavis de six mois. Les élections sont organisées par les CRCM sous la responsabilité et le contrôle du CFCM".
Un tel renouvellement est intervenu il y a bientôt trois ans par le biais d'élections organisées le 19 juin 2005. Un scrutin qui avait alors vu la victoire des fédérations à dominante marocaines, la Fédération nationale des Musulmans de France (FNMF), dirigée par Mohamed Béchari, en tête, avec 19 sièges, suivie de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), créditée de 10 sièges, tout comme la Grande mosquée de Paris.
Un tel renouvellement est intervenu il y a bientôt trois ans par le biais d'élections organisées le 19 juin 2005. Un scrutin qui avait alors vu la victoire des fédérations à dominante marocaines, la Fédération nationale des Musulmans de France (FNMF), dirigée par Mohamed Béchari, en tête, avec 19 sièges, suivie de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), créditée de 10 sièges, tout comme la Grande mosquée de Paris.
'Moratoire sur la loi de 1905'
Dalil Boubakeur, recteur de la Mosquée de Paris et président du CFCM
Le recteur de la Grande mosquée de Paris et président en exercice du CFCM Dalil Boubakeur a par ailleurs annoncé ce lundi 28 janvier être candidat à sa propre succession. M. Boubakeur est président de l'instance représentative des musulmans de France depuis sa création en 2003.
Candidat pour un troisième mandat, le Dr Dalil Boubakeur a déclaré ce lundi à l'Agence France Presse (AFP) être partisan d'un "moratoire sur la loi de 1905" concernant la séparation des Eglises et de l'Etat, et plus précisément s'agissant du "financement des lieux de culte et tout ce qui tient à la structure des cultes". En clair, le président du CFCM s'est prononcé en faveur du maintien de la politique des équipes municipales cédant aux associations cultuelles des baux emphytéotiques et laissant les fidèles financer les constructions de mosquées.
Candidat pour un troisième mandat, le Dr Dalil Boubakeur a déclaré ce lundi à l'Agence France Presse (AFP) être partisan d'un "moratoire sur la loi de 1905" concernant la séparation des Eglises et de l'Etat, et plus précisément s'agissant du "financement des lieux de culte et tout ce qui tient à la structure des cultes". En clair, le président du CFCM s'est prononcé en faveur du maintien de la politique des équipes municipales cédant aux associations cultuelles des baux emphytéotiques et laissant les fidèles financer les constructions de mosquées.
'Sortir des querelles de personnes'
Fouad Alaoui, vice-président du CFCM et secrétaire général de l'UOIF
Outre la candidature de Dalil Boubakeur à la présidence du CFCM, est également en lice son éternel rival et secrétaire général de l'Union des organisations islamiques de France Fouad Alaoui, ainsi que Haydar Demiryurek, représentant le Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF). Un quatrième candidat, d'origine marocaine celui-là, serait aussi sur les rangs mais son nom n'est pas encore connu.
Les quatre candidats devraient de toutes les manières présenter leur programme aux alentours du 30 mars, a précisé Dalil Boubakeur, estimant pour sa part qu' "il faut sortir des querelles de personnes qui ont fait trop de mal au CFCM et voter pour des programmes".
"C'est aux fidèles de financer les mosquées" a quant à lui déclaré Fouad Alaoui au quotidien français Le Monde, promettant de "faire fonctionner le CFCM pour qu'il sorte de sa léthargie". "Le CFCM a été trop frileux sur les sujets de société alors même que la République est aujourd'hui moins frileuse envers les religions", a ajouté le vice-président du CFCM.
Les quatre candidats devraient de toutes les manières présenter leur programme aux alentours du 30 mars, a précisé Dalil Boubakeur, estimant pour sa part qu' "il faut sortir des querelles de personnes qui ont fait trop de mal au CFCM et voter pour des programmes".
"C'est aux fidèles de financer les mosquées" a quant à lui déclaré Fouad Alaoui au quotidien français Le Monde, promettant de "faire fonctionner le CFCM pour qu'il sorte de sa léthargie". "Le CFCM a été trop frileux sur les sujets de société alors même que la République est aujourd'hui moins frileuse envers les religions", a ajouté le vice-président du CFCM.
Bilan maigre
Pourtant, hormis la mise en place des aumôniers militaires et pénitentiaires, le bilan du CFCM cinq ans après sa création est bien maigre. Et les querelles de personnalités et autres rivalités entre courants et nationalités marocaine et algérienne entre autres paralysent le fonctionnement de l' institution. De même, la Fondation des oeuvres de l'islam, présidée par Dalil Boubakeur et présentée en octobre dernier, paraît être engourdie. Elle est pourtant censée aider "à gérer les oeuvres de l'islam en France et contribuer au financement du CFCM"