« Si un mouvement religieux agissait en dehors du champs de la loi république, je le ferais interdire, comme les lois de la république m’y obligent. Je n’ai pas d’autre critère pour juger de la légitimité d’un mouvement religieux », a déclaré le ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy dans un entretiens au mensuel la médina.
Le ministre de l’intérieur n’entend pas exclure le mouvement Tabligh, si souvent montré du doigt depuis le 11 septembre par la chaîne M6, ni l’Union des Organisations Islamiques de France, taxer, à tort, d’intégriste par ses détracteurs.
Le CFCM, conseil français du culte musulman, lancée fin 1999 par Jean Pierre Chevènement, se veut démocratique. Ainsi, l’ensemble des différents mouvements musulmans devrait y participer, et le CFCM est sensé refléter un islam de France. « Les élections ont pour but de faire apparaître les tendances majoritaires » a-t-il ainsi déclaré. En outre, il souhaiterait instaurer une présence féminine au sein du conseil, donnant ainsi « une image positive et pragmatique de la réalité de l’islam ».
Création d’institut universitaire
Le ministre de l’intérieur a, de plus, évoquer, sans pourtant fixer un calendrier, la création d’institut universitaire de théologie musulmane, en partie subventionner par l’état. « La formation des imams revêt deux aspects. Une partie peut être délivrée en université ou dans les instituts recevant des subventions publiques, une autre partie ne peut pas l’être ».