Nettoyage au carsher
Destruction du premier abri. Photo prise par le Mrap Dunkerque le 05/04/06
Après le passage de janvier 2006, une trentaine de réfugiés s’étaient réinstallés dans la même zone selon Aissa Zaibet, membre actif du Mouvement contre le Racisme et pour l‘Amitié entre les Peuples (Mrap) de Dunkerque. Certain d’entre eux avaient été arrêtés et condamnés à des peines de prison ferme. Les forces de polices ont, durant ces interpellations, effectués un marquage de ces hommes au feutre ! Les réfugiés décrivent comment les forces de polices les conduisent en voiture aux frontières Allemande, Belges, Luxembourgeoise et les laissent dans la nature, sans rien.
Réfugiés à Loon-Plage le 20/12/05. Photo du MRAP de Dunkerque
Dans une précarité extrême ils reviennent sans relâche, occuper les deux derniers bâtiments en dur qui restaient. Cependant, Mardi 5 avril, les forces de l’ordre ont décidé cette fois ci de raser totalement toute construction servant de refuge aux réfugiés. Ces hommes et ses femmes sont là pour une seule et unique chose : passer en Angleterre. Depuis les répressions et la fermeture du camp de Sangatte, le problème n’est pas résolu. Ils « campent » pour la plupart à 200 mètres du port de Dunkerque où ils restent à l’affût d’un conténaire pouvant les accueillir. Le bureau, situé non loin du camp, est un lieu de transit d’embarquement de camions et de conténaires vers l’Angleterre.
Depuis décembre 2005, c’est le quatrième « lieu de survie » passé aux bulldozers.
Depuis décembre 2005, c’est le quatrième « lieu de survie » passé aux bulldozers.
Nouvelle « méthode »
Réfugiés dormant à même le sol. Photo prise par le Mrap Dunkerque le O5/04/06
Depuis la mi-mars, les forces de l’ordre opèreraient une nouvelle méthode de dissuasion. D’après les témoignages des réfugiés, la police confisque et détruit tout ce qui pourrait leur servir de nourriture et jette systématiquement à l’eau leurs couvertures, seul rempart contre le froid. Parmi ces réfugiés, deux femmes enceintes ne sont absolument pas épargnées par cette nouvelle méthode. « Une véritable « chasse à l’homme » semble peu à peu s’installer dans ces territoires de Dunkerque qui semblent désormais s’apparenter à des « territoires perdus des droits de l’homme. » regrette le Mrap du littoral Dunkerquois.
Le Commandant Gilles de la police de Gravelines, responsable de l’opération, n’a pas voulu s’exprimer sur ce sujet.
Le Commandant Gilles de la police de Gravelines, responsable de l’opération, n’a pas voulu s’exprimer sur ce sujet.