Le 11 septembre 2001 n’est pas ce qu’on nous a raconté. Ainsi pourrait-on résumer les soirées du 24 et 25 mai derniers après deux conférences publiques animées par Thierry Meyssan. L’auteur de « L’effroyable imposture » (éd. Carnot, 2002) s’est entouré de témoins, victimes et experts qui ont en commun de remettre en cause la thèse officielle développée par la Maison Blanche pour expliquer les évènements du 11 septembre. Devant un auditoire particulièrement attentif, les intervenants ont apporté qui un témoignage, qui une analyse ou un document pour convaincre de la nécessité de rouvrir le dossier de l’enquête sur le 9-11.
L’effroyable imposture est aujourd’hui un best seller qui pose de nombreuses questions. Traduit dans de nombreuses langues, ce livre très contesté de M. Meyssan affirme sans réserves : « aucun avion ne s’est écrasé sur le Pentagone ». La polémique sur le sujet dépasse le cadre américain.
La réfutation de la thèse officielle
L’effondrement des tours jumelles du World Trade Center n’est pas un simple fait divers. Il s’agit bien d’une horrible catastrophe qui a coûté la vie à près de trois mille personnes. Il s’agit aussi d’un argument essentiel sur lequel se fonde le gouvernement américain pour justifier « sa guerre au terrorisme » lancée contre l’Afghanistan qu’il a finalement prolongée en Irak où il avait rondement affirmé la présence d’armes de destruction massive. Il est donc difficile d’imaginer qu’un événement aux conséquences aussi graves est une pure supercherie, une initiative montée de toute pièce par des « forces obscures », un « réseau voyou interne au pouvoir américain ».
Et pourtant, ce scénario machiavélique est celui qui fut défendu tout au long des deux conférences. Selon M. Meyssan, « aujourd’hui cette thèse est écoutée partout à travers le monde sauf dans quatre pays : la France, les Etats-Unis, l’Angleterre et Israël. » Dans Thierry Meyssan, effroyable imposteur (Ed. Grasset), Fiammetta Venner revisite les méthodes de M. Meyssan dans un pamphlet parfois trop médisant.
Comment expliquer l’absence de débris de cet avion qui, selon la version du gouvernement américain, s’est « écrasé sur le Pentagone » ? Comment expliquer que l’impact laissé dans la façade du Pentagone se révèle trop petit pour être celui d’un Boeing 757-200 comme l’annonce le général Richard Myer peu après l’annonce des explosions ? Animations à l’appui, les intervenants ont essayé d’apporter des éléments qui battent en brèche la thèse officielle. En bloc, ils nient l’existence de cet avion qualifié « d’avion fantôme du Pentagone ».
Il s’avère par ailleurs qu’aucun avion n’a percuté la tour numéro 7. Et pourtant elle s’est effondrée « selon un schéma de démolition contrôlée ». Comment expliquer ce phénomène qui défie les lois connues de la physique ? Sur ce point aussi les intervenants réfutent les explications officielles. Et le richissime Jimmy Walter, à l'origine des deux conférences de Paris, ingénieur de formation, promet une prime de cent mille dollars à toute personne capable d’apporter des arguments qui prouvent la version officielle. Il réclame la réouverture du dossier d’enquête sur le 9-11.
La quête d’un soutien citoyen français
Avec son compte en banque bien garni, M. Walter est un humaniste amoureux de poésie et féru de philosophie. Sa fortune lui permet de financer la campagne internationale actuelle avec l’objectif de « rétablir toute la vérité ». Des rencontres sont prévues dans différents pays pour générer une action citoyenne là où les Etats et les institutions internationales s’en tiennent à la version officielle du gouvernement américain.
« On ne peut pas se fier à la version des médias officiels. Car ce sont des gouvernements qui ont volé et qui ont menti. Que vais-je expliquer à ma petite fille dans vingt ans si elle me demande ce que j’ai fait face à ces mensonges ? » s’interroge Barrie Zwinker, l’un des membres de l’équipe de campagne. Puis M. Zwinker de lancer un appel à « l’action citoyenne ». Même son de cloche de la part de Penny Little, cinéaste documentaliste et membre de l’équipe. « Sur certaines choses, la presse officielle ne dit rien. Nous sommes obligés de nous faire journalistes pour les faire connaître », déclare-t-elle d’une voie calme et posée.
Pour Phillip Berg, procureur général de l’Etat de Pennsylvanie et candidat au Sénat, toute la lumière n’a pas été faite sur le 11 septembre : « nous, citoyens, devons tout faire pour retrouver la vérité sur le 11 septembre. »
L’écrivaine Lisa Pease, co-auteur d’une célèbre étude sur la pratique de l’assassinat politique aux Etats-Unis, The Assassinations, connaît bien les cas de John F. Kennedy, Martin Luther King, Robert Kennedy et Malcom X. Dans l’équipe de M. Walter, elle s’intéresse au cas des personnes actuellement intoxiquées suite aux événements du 11 septembre. « Qui avait intérêt à rappeler les gens au travail alors que les rapports montraient les dangers évidents à les exposer [aux poussières des décombres] ? » s’interroge Lisa Pease. Elle précise l’objectif des actions menées par l’équipe : « nous voulons voir naître un groupe international pour constituer une commission internationale d’enquête. Et nous allons visiter plusieurs pays pour cela. »
C’est Rachel Hughes qui succède à madame Pease pour raconter son expérience poignante de jeune femme dynamique aujourd’hui malade depuis son travail sur les lieux de la catastrophe. Dévitalisée et abandonnée dans sa souffrance par les institutions de l’Etat américain, elle accuse : « ils ne veulent pas que nos cas soient connus du public. » Un témoignage bouleversant livré d’une voix frêle par une silhouette à la démarche chancelante.
Une conférence internationale sur la paix
Convaincue de sa démarche, l’équipe de Jimmy Walter espère une réaction citoyenne des Français pour apporter à son initiative le soutien populaire qui lui manque dans l’Hexagone. Le DVD de la campagne a été distribué gratuitement aux présents. Les 4 et 5 novembre prochains, l’équipe prévoit une conférence à Paris avec la participation de délégués d’une quarantaine de pays. Objectif annoncé : « réfléchir ensemble et défendre la paix si cela est encore possible. »