En mars 2023, Statistique Canada, l’équivalent de l’Insee en France, publiait des chiffres indiquant que les crimes haineux envers les musulmans signalés à la police avaient augmenté de 71 % entre 2020 et 2021. Un taux de criminalité de huit incidents pour 100 000 musulmans. Des résultats qui montrent que l’islamophobie et la violence à l’encontre des musulmans sont profondément ancrées dans la société canadienne, selon les premières conclusions d'un comité sénatorial.
Celui-ci, chargé d’étudier cette question, constate que les femmes musulmanes portant le hijab sont particulièrement vulnérables, et plus encore lorsqu'elles sont noires. La situation pèse sur toutes les générations et engendre une pression psychologique énorme chez certaines personnes. « Le problème est plus grave que ne le suggèrent les statistiques actuelles », a expliqué Salma Ataullahjan, sénatrice et présidente du comité. « Nous entendons parler de traumatismes intergénérationnels parce que de jeunes enfants en sont témoins. Les musulmans s’expriment parce qu’il y a beaucoup d’attaques et qu’elles sont très violentes. »
Les membres du comité sénatorial constatent que de nombreux Canadiens musulmans vivent dans la crainte d’être pris pour cible, en particulier s’ils ont subi une attaque islamophobe, s’ils en ont été témoins ou s’ils ont perdu un proche. « Des mamans musulmanes craignent d’accompagner leur enfant à l’école de peur de se faire cracher dessus. Les musulmans doivent constamment regarder derrière eux », a affirmé la sénatrice. Les travaux du comité sénatorial ont débuté en juin 2021, après le meurtre de quatre membres d’une même famille, renversés par une camionnette alors qu’ils se promenaient un soir à London, dans l’Etat de l’Ontario. Le comité devrait rendre son rapport cet été.
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