Malgré la présence de troupes africaines et françaises en Centrafrique, les violences font rage et les populations musulmanes sont particulièrement prises pour cible, alerte l'ONG Médecins sans frontières (MSF) dans un communiqué, vendredi 7 février.
« Le sort de ces communautés, piégées dans leurs villages, et entourées par des groupes anti-balaka nous inquiète. De même, le fait que de nombreuses familles musulmanes soient contraintes à devoir s’exiler pour survivre nous préoccupe », commente Martine Flokstra, coordinatrice d'urgence MSF, citée dans le communiqué. « À Bozoum, la dernière famille issue de la communauté musulmane - qui comptait initialement 2 500 personnes - a quitté la ville », donne ainsi en exemple MSF.
« En ce moment, la population musulmane est particulièrement visée dans le nord-ouest du pays et à Bangui », précise à l'AFP Marie-Elisabeth Ingres, chef de mission MSF. Elle constate qu’« il y a un sentiment de revanche incroyable des anti-balaka », les milices chrétiennes qui assimilent l’ensemble des musulmans aux anciens rebelles Séléka. Ces derniers avaient multiplié les exactions contre les chrétiens pendant plusieurs mois.
MSF indique être « particulièrement inquiète » de ces violentes représailles, qui obligent les musulmans à fuir le pays. La tâche de l’ONG est ardue car « il est parfois difficile d'accéder aux populations, qui se retrouvent complètement encerclées », explique Marie-Elisabeth Ingres. Elle indique que, pour éviter barrages ou exactions, « il a fallu affréter des avions parce que passer par la route était impossible ».
« Au cours des dernières semaines, l’extrême violence qui prévaut depuis près d'un an en République centrafricaine (RCA) a atteint des niveaux intolérables et sans précédent », déplore MSF. Au mois de janvier, l'ONG a soigné plus de 1 650 blessés à Bangui, la capitale.
Face à une situation qui peine à s’améliorer, Jean-Yves Le Drian a indiqué, jeudi 6 février sur RTL, que l’armée française sur place depuis début décembre devrait rester plus longtemps que les six mois prévus. L’Union européenne a également annoncé, fin janvier, l'envoi de renforts.
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Face à une situation qui peine à s’améliorer, Jean-Yves Le Drian a indiqué, jeudi 6 février sur RTL, que l’armée française sur place depuis début décembre devrait rester plus longtemps que les six mois prévus. L’Union européenne a également annoncé, fin janvier, l'envoi de renforts.
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