« Certains frères ne veulent plus venir à la Mosquée de Bagneux. Ils préfèrent faire leurs prières à la mosquée de Cachan » nous confie un fidèle. Depuis quelques mois, c'est une grande animosité qui règne au sein de la mosquée de Bagneux. Il fallait sortir de cette impasse. Ce dimanche, les fidèles sont venus pour voter un conseil d’administration qui devra désigner un remplaçant à M. Garreche Salem, président démissionnaire de l'association gestionnaire de la mosquée de Bagneux.
Discussions houleuses à l'annonce de l'annulation de l'élection
Une assemblée générale ratée
Il est environ 14h30, lorsque les adhérents de l’Association commencent à s’engouffrer dans le couloir qui mène à la pièce des urnes. C'est alors qu'une violente empoignade éclate à propos de la présence d’un huissier de justice. Ce fut la fin de l'AG.
Un huissier a effectivement été mandaté par M. Salem Garreche, président démissionnaire. Or selon certains membres du Conseil d'administration, cette présence est une initiative personnelle du Président.
Vers 15h00, près de trois cents fidèles s'apprêtaient à s’exprimer par vote. Jugeant l'ambiance trop explosive, l’huissier quitte subitement la mosquée : « La qualité de mon requérant qui entendait faire constater les conditions de déroulement de l’élection n’est pas reconnue par l’ensemble de la communauté » explique-t-il avant d'ajouter: « il règne, à l’occasion de cette réunion, un climat d’animosité voire d’agressivité important qui ne me permet pas d’accomplir dans de bonnes conditions la mission qui m’a été demandée. » Le départ précipité de l'huissier marquera la fin de cette assemblée.
Les modalités du scrutin de dimanche comportaient un certains nombres de zones d'ombre. Pour certains fidèles, il s'agissait de se prononcer sur des listes. Pour d'autres, il s'agissait de voter pour des candidatures individuelles. En dehors de la mention « bulletins secrets et à majorité », l’annonce officielle n'offrait pas d'autres précisions sur le mode de scrutin.
Un huissier a effectivement été mandaté par M. Salem Garreche, président démissionnaire. Or selon certains membres du Conseil d'administration, cette présence est une initiative personnelle du Président.
Vers 15h00, près de trois cents fidèles s'apprêtaient à s’exprimer par vote. Jugeant l'ambiance trop explosive, l’huissier quitte subitement la mosquée : « La qualité de mon requérant qui entendait faire constater les conditions de déroulement de l’élection n’est pas reconnue par l’ensemble de la communauté » explique-t-il avant d'ajouter: « il règne, à l’occasion de cette réunion, un climat d’animosité voire d’agressivité important qui ne me permet pas d’accomplir dans de bonnes conditions la mission qui m’a été demandée. » Le départ précipité de l'huissier marquera la fin de cette assemblée.
Les modalités du scrutin de dimanche comportaient un certains nombres de zones d'ombre. Pour certains fidèles, il s'agissait de se prononcer sur des listes. Pour d'autres, il s'agissait de voter pour des candidatures individuelles. En dehors de la mention « bulletins secrets et à majorité », l’annonce officielle n'offrait pas d'autres précisions sur le mode de scrutin.
La salle de vote désertée par les fidèles
La Mosquée de Paris dans l'ombre
Les sympathisants du président sortant optent pour la liste. Sur la liste qu'ils font connaître, le nom du Cheikh Chaoui indigne nombre de fidèles. Ex imam de la mosquée de Bagneux (de 1994 à 2000), M. Chaoui est désormais dans les hautes sphères de l'islam en France. Il est un proche de M. Dalil Boubakeur, président du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) et recteur de la Grande mosquée de Paris. Ce qui lui vaut d'être le président des aumôniers du Conseil Régional du Culte Musulman de la région Ile de France.
« Cet homme a eu des problèmes juridiques avec le président démissionnaire et il a été remercié par l’association en 2000. Je trouve ça petit aujourd’hui, qu’un responsable du CRCM, qui a été remercié de manière lamentable par notre association, revienne soutenir cette liste » s’exclame un fidèle qui a souhaité garder l'anonymat.
Depuis qu'il est contesté, M. Salem Garreche semble tisser une curieuse alliance avec la Grande mosquée de Paris. Car depuis plus de six ans, M. Chaoui n'a plus aucune responsabilité dans la gestion de la mosquée de Bagneux. « Pourquoi revient-il aujourd’hui ?» s’interroge un fidèle. Derrière cette présence contestée, il soupçonne une manoeuvre de la Grande mosquée de Paris pour prendre le contrôle de la mosquée de Bagneux, jusque là encore indépendante.
Une analyse que confirme le programme électoral de la liste soutenue par M. Chaoui. En effet, ce programme fait une proposition de dédommagement de l’imam de Bagneux par les soins de la Mosquée De Paris. En clair, la Grande mosquée de Paris prendrait en charge le salaire de l'imam de la mosquée de Bagneux.
Ayant une surface d’environ 1 000 m², elle représenterait une dizaine de délégués potentiels pour les élections du Conseil Régional du Culte Musulman d’Ile de France – Centre. La mosquée de Bagneux est non seulement associée à aucune fédération, mais elle ne participe pas encore aux élections régionales. La Grande Mosquée de Paris (GMP) a tout intérêt à y étendre son influence. Aux dernières élections du CFCM, la GMP avait enregistré un indice de progression supérieur aux autres fédérations. Il y a des raisons de s'interroger sur les méthodes que cache ce succès de la Fédération dirigée par M. Dalil Boubakeur.
« Cet homme a eu des problèmes juridiques avec le président démissionnaire et il a été remercié par l’association en 2000. Je trouve ça petit aujourd’hui, qu’un responsable du CRCM, qui a été remercié de manière lamentable par notre association, revienne soutenir cette liste » s’exclame un fidèle qui a souhaité garder l'anonymat.
Depuis qu'il est contesté, M. Salem Garreche semble tisser une curieuse alliance avec la Grande mosquée de Paris. Car depuis plus de six ans, M. Chaoui n'a plus aucune responsabilité dans la gestion de la mosquée de Bagneux. « Pourquoi revient-il aujourd’hui ?» s’interroge un fidèle. Derrière cette présence contestée, il soupçonne une manoeuvre de la Grande mosquée de Paris pour prendre le contrôle de la mosquée de Bagneux, jusque là encore indépendante.
Une analyse que confirme le programme électoral de la liste soutenue par M. Chaoui. En effet, ce programme fait une proposition de dédommagement de l’imam de Bagneux par les soins de la Mosquée De Paris. En clair, la Grande mosquée de Paris prendrait en charge le salaire de l'imam de la mosquée de Bagneux.
Ayant une surface d’environ 1 000 m², elle représenterait une dizaine de délégués potentiels pour les élections du Conseil Régional du Culte Musulman d’Ile de France – Centre. La mosquée de Bagneux est non seulement associée à aucune fédération, mais elle ne participe pas encore aux élections régionales. La Grande Mosquée de Paris (GMP) a tout intérêt à y étendre son influence. Aux dernières élections du CFCM, la GMP avait enregistré un indice de progression supérieur aux autres fédérations. Il y a des raisons de s'interroger sur les méthodes que cache ce succès de la Fédération dirigée par M. Dalil Boubakeur.