En Chine, des centaines de musulmans de l'ethnie Hui, se sont rassemblés jeudi 9 et vendredi 10 août devant la Grande mosquée de Weizhou, ici à l'image, pour protester contre le projet de démolition du complexe voulu par les autorités régionales du Ningxia. © SCMP
Des centaines de musulmans issus de l'ethnie Hui, se sont rassemblés jeudi 9 et vendredi 10 août devant la Grande mosquée de Weizhou pour protester contre le projet de démolition du complexe voulu par les autorités régionales du Ningxia pour défaut de permis de construction. La manifestation, rare en Chine, est pacifique.
Les travaux de construction de cette mosquée ont pris fin en 2017. L'important bâtiment, qui compte quatre dômes et quatre minarets, a remplacé une ancienne mosquée qui avait elle-même été construite après la destruction d’une mosquée de style chinois, vieille de 600 ans.
Le 3 août dernier, le comité de gestion de la Grande mosquée de Weizhou a reçu un communiqué émanant du gouvernement local signifiant une date limite pour la démolition du bâtiment. Le communiqué invoquait un manque de permis de construction de l'édifice religieux et annonçait que le gouvernement « démolirait de force, conformément à la loi » la mosquée si le comité de gestion ne se conformait pas à la demande de démolition.
Pour la communauté musulmane, si les documents étaient réellement insuffisants et incomplets, le gouvernement aurait dû interrompre la construction de la mosquée. Des fidèles soupçonnent une tentative d’éradication progressive des autres religions en application de la politique religieuse du parti communiste au pouvoir, qui a débuté en 2015 sous le mandat de Xi Jinping.
Cette manifestation a obligé le gouvernement de Weizhou à interrompre son projet de démolition de la Grande Mosquée, prévue initiatialement vendredi. Venu exhorter la foule à rentrer chez eux, le chef du comté local a promis aux manifestants que le gouvernement ne toucherait pas à la mosquée tant qu’un plan de reconstruction ne sera pas convenu avec les habitants. Sauf que les fidèles refusent de voir la mosquée détruite. Selon une source rapportée par Reuters, ils refusent également que les dômes soient remplacés par des toits semblables aux pagodes, dans un style chinois.
L’issue de cette discorde reste encore inconnue, car, jusque-là, ni les fidèles ni le gouvernement ne semblent vouloir reculer sur leurs positions. Selon l'Association islamique de Chine, contrôlée par le gouvernement, celui-ci ne souhaite pas la démolition mais une transformation « en vue de diminuer la taille de la mosquée ».
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Les travaux de construction de cette mosquée ont pris fin en 2017. L'important bâtiment, qui compte quatre dômes et quatre minarets, a remplacé une ancienne mosquée qui avait elle-même été construite après la destruction d’une mosquée de style chinois, vieille de 600 ans.
Le 3 août dernier, le comité de gestion de la Grande mosquée de Weizhou a reçu un communiqué émanant du gouvernement local signifiant une date limite pour la démolition du bâtiment. Le communiqué invoquait un manque de permis de construction de l'édifice religieux et annonçait que le gouvernement « démolirait de force, conformément à la loi » la mosquée si le comité de gestion ne se conformait pas à la demande de démolition.
Pour la communauté musulmane, si les documents étaient réellement insuffisants et incomplets, le gouvernement aurait dû interrompre la construction de la mosquée. Des fidèles soupçonnent une tentative d’éradication progressive des autres religions en application de la politique religieuse du parti communiste au pouvoir, qui a débuté en 2015 sous le mandat de Xi Jinping.
Cette manifestation a obligé le gouvernement de Weizhou à interrompre son projet de démolition de la Grande Mosquée, prévue initiatialement vendredi. Venu exhorter la foule à rentrer chez eux, le chef du comté local a promis aux manifestants que le gouvernement ne toucherait pas à la mosquée tant qu’un plan de reconstruction ne sera pas convenu avec les habitants. Sauf que les fidèles refusent de voir la mosquée détruite. Selon une source rapportée par Reuters, ils refusent également que les dômes soient remplacés par des toits semblables aux pagodes, dans un style chinois.
L’issue de cette discorde reste encore inconnue, car, jusque-là, ni les fidèles ni le gouvernement ne semblent vouloir reculer sur leurs positions. Selon l'Association islamique de Chine, contrôlée par le gouvernement, celui-ci ne souhaite pas la démolition mais une transformation « en vue de diminuer la taille de la mosquée ».
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