Les conditions de l'interrogatoire à l'hôpital du mineur ayant survécu à l'électrocution de Clichy-sous-Bois en octobre 2005 constituent "un manquement à la déontologie", a estimé mardi la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNCDS) saisie par Claude Evin (PS).
Dans un avis rendu public mardi, la commission "estime le fait" que Muhittin Altun, alors âgé de 17 ans, "ait été interrogé pendant une heure et demie alors qu'il était grièvement blessé en état de détresse psychologique et morale évidente et sans l'assistance de ses parents par des fonctionnaires munis d'un document comportant des données erronées, constitue un manquement à la déontologie".
La veille, le jeune homme et deux de ses amis s'étaient introduits dans un transformateur EDF à Clichy-sous-Bois (Seine(Saint-Denis) où ils s'étaient cachés par peur de la police. Deux d'entre eux étaient morts électrocutés. Grièvement brûlé, Muhittin Altun, seul rescapé, avait été hospitalisé pendant 50 jours.
La mort des deux jeunes avait été l'élément déclencheur des émeutes de banlieues en novembre dernier.
Sur la base de l'avis de la CNCDS, M. Evin et l'avocat du mineur, Jean-Pierre Mignard, "vont demander au procureur de la République de Nanterre d'ouvrir une information judiciaire pour mise en danger délibérée de la vie d'autrui et faux", a précisé Me Mignard lors d'une conférence de presse.
Dans un avis rendu public mardi, la commission "estime le fait" que Muhittin Altun, alors âgé de 17 ans, "ait été interrogé pendant une heure et demie alors qu'il était grièvement blessé en état de détresse psychologique et morale évidente et sans l'assistance de ses parents par des fonctionnaires munis d'un document comportant des données erronées, constitue un manquement à la déontologie".
La veille, le jeune homme et deux de ses amis s'étaient introduits dans un transformateur EDF à Clichy-sous-Bois (Seine(Saint-Denis) où ils s'étaient cachés par peur de la police. Deux d'entre eux étaient morts électrocutés. Grièvement brûlé, Muhittin Altun, seul rescapé, avait été hospitalisé pendant 50 jours.
La mort des deux jeunes avait été l'élément déclencheur des émeutes de banlieues en novembre dernier.
Sur la base de l'avis de la CNCDS, M. Evin et l'avocat du mineur, Jean-Pierre Mignard, "vont demander au procureur de la République de Nanterre d'ouvrir une information judiciaire pour mise en danger délibérée de la vie d'autrui et faux", a précisé Me Mignard lors d'une conférence de presse.