Sur le vif

Clichy sans cliché

Rédigé par Laila Elmaaddi | Vendredi 13 Octobre 2006 à 01:26



Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) accueille à partir de samedi une série d'expositions baptisée "Clichy sans cliché", offrant un autre regard sur cette ville devenue, malgré elle, le symbole des émeutes urbaines il y a un an.

Jusqu'au 10 novembre, des portraits de Clichois recouvrent grilles et lampadaires. Des images géantes prises par des photographes de renom drapent quelques grands ensembles décrépis, emblématiques des maux des cités: la Forestière, la Pama...

Sur l'allée Maurice Audin, laide artère où brûlèrent les premières voitures le 27 octobre 2005 après la mort de deux collégiens de Clichy, des mots d'habitants, doléances recueillies après les émeutes, sont aussi affichés. Sans médias, la ville parle d'elle, invitant la société française à la regarder "d'un oeil neuf et sans a priori". En novembre, les habitants ont souvent eu l'impression d'être "trahis" par les journalistes.

A côté de cet étalage "in situ" dans la ville, deux autres expositions démarrent samedi. L'événement phare se tient à l'Espace 93 où sont exposées une centaine de photos prises par 12 des plus grands noms de la photographie (Yann Arthus Bertrand, William Klein, Jane Evelyn Atwood, Paolo Roversi...). En toute "subjectivité", ils ont posé leur regard sur Clichy et sa population, majoritairement immigrée.

Un troisième événement, baptisé "Mon Clichy à moi c'est ça", met en scène à l'Orangerie des photos sorties des albums des habitants.