Sur le vif

Colombie: début du processus de libération

Rédigé par Laila Elmaaddi | Samedi 2 Juin 2007 à 08:25



Vendredi, le gouvernement colombien a entamé le processus de libération de rebelles des FARC, tandis qu'un haut responsable a promis l'envoi prochain d'une preuve de vie d'Ingrid Betancourt, l'otage franco-colombienne aux mains de la guérilla marxiste.

Le bureau du Haut commissaire pour la paix a annoncé que les guérilleros détenus dans une cinquantaine de prisons du pays seront regroupés vendredi et samedi vers le "centre de détention temporaire" de Chiquinquira (à 140 km au nord de Bogota).

Un responsable de la présidence, qui a requis l'anonymat, a affirmé à l'AFP que le dirigeant emprisonné des FARC Rodrigo Granda, considéré comme le "ministre des Affaires étrangères" de la guérilla, serait libéré pour apporter en France au président Nicolas Sarkozy des "preuves de vie" de Mme Betancourt.

Le président Uribe, selon la même source, annoncera publiquement cette nouvelle samedi quand il révèlera les "raisons d'Etat" qui l'ont conduit à libérer unilatéralement près de 200 guérilleros.

"Après plusieurs semaines des négociations et de consultations avec le secrétariat des FARC, Granda a accepté de sortir de prison, mais sans les conditions (nrdl: démobilisation et fin de participation à la lutte armée) imposées par le gouvernement d'Alvaro Uribe", indique cette même source. L'avocat du guérillero a confirmé à la presse que ce dernier avait refusé la démobilisation.

Le gouvernement colombien a, dans un communiqué de la présidence, annoncé "que l'information sur M. Rodrigo Granda est fausse". Toutefois, l'AFP maintient sa version et souligne que sa source est totalement digne de foi.

Les FARC, principale guérilla colombienne avec 17.000 hommes, réclament la libération de 500 de leurs hommes emprisonnés en échange de 56 otages, dont trois Américains et la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, ex-candidate écologiste à la présidentielle colombienne, enlevée en 2002.