Des « actes symboliques », « une démarche de reconnaissance » mais « ni repentance ni excuses ». Car « la repentance est une vanité, la reconnaissance, une vérité. La vérité est dans les actes ». C'est ce que clame l’Elysée après la remise, mercredi 20 janvier, d’un rapport sur « les mémoires de la colonisation et de la guerre d’Algérie » par l’historien Benjamin Stora.
Ce rapport, demandé par le président de la République, en juillet vise à « dresser un état des lieux juste et précis du chemin accompli en France sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie », presque 60 ans après la fin du conflit franco-algérien. L’objectif est avant tout de « regarder l'histoire en face » d'une « façon sereine et apaisée » afin de « construire une mémoire de l'intégration », précise-t-on à l'Elysée.
Dans sa lettre de mission, Emmanuel Macron avait écrit « qu’il importe que l’histoire de la guerre d’Algérie soit connue et regardée avec lucidité. Il en va de l’apaisement et de la sérénité de ceux qu’elle a meurtris ». Pour lui, « le sujet de la colonisation et de la guerre d'Algérie a trop longtemps entravé la construction entre nos deux pays d'un destin commun en Méditerranée ».
Mais il ne s’agit pas pour autant de nier la singularité des expériences vécus par les différents partis rappelait Benjamin Stora dans une déclaration rapportée par El Watan : « Il n’est pas question d’écrire une histoire commune de l’Algérie, mais d’envisager des actions culturelles sur des sujets précis, à déterminer, comme par exemple les archives ou la question des disparus. »
Ce rapport, demandé par le président de la République, en juillet vise à « dresser un état des lieux juste et précis du chemin accompli en France sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie », presque 60 ans après la fin du conflit franco-algérien. L’objectif est avant tout de « regarder l'histoire en face » d'une « façon sereine et apaisée » afin de « construire une mémoire de l'intégration », précise-t-on à l'Elysée.
Dans sa lettre de mission, Emmanuel Macron avait écrit « qu’il importe que l’histoire de la guerre d’Algérie soit connue et regardée avec lucidité. Il en va de l’apaisement et de la sérénité de ceux qu’elle a meurtris ». Pour lui, « le sujet de la colonisation et de la guerre d'Algérie a trop longtemps entravé la construction entre nos deux pays d'un destin commun en Méditerranée ».
Mais il ne s’agit pas pour autant de nier la singularité des expériences vécus par les différents partis rappelait Benjamin Stora dans une déclaration rapportée par El Watan : « Il n’est pas question d’écrire une histoire commune de l’Algérie, mais d’envisager des actions culturelles sur des sujets précis, à déterminer, comme par exemple les archives ou la question des disparus. »
Un travail engagé aussi du côté algérien
Cette fouille mémorielle a aussi été entreprise par l’Algérie, où le président Abdemajid Tebboune a demandé à son conseiller des Archives et de la Mémoire nationale, Abdelmajid Chiki, de mener un travail de « vérité » sur les questions mémorielles qui lient les deux pays. « Nous souhaitons que les deux historiens accomplissent leur travail dans la vérité, la sérénité et l’apaisement pour régler ces problèmes qui enveniment nos relations politiques, le climat des affaires et la bonne entente. Il faut affronter ces événements douloureux pour repartir sur des relations profitables aux deux pays, notamment au niveau économique », avait affirmé en juillet le chef d'Etat algérien.
Si Abdelmadjid Chkiki estime lui aussi que ce travail doit permettre d’améliorer les relations entre les deux pays, il juge important qu’il profite également aux Algériens. « L’Algérie ne peut renoncer à son histoire, mais elle peut œuvrer avec l’autre partie à construire des relations équilibrées, ce qui est primordial dans les relations internationales. Néanmoins, l’histoire appartient au peuple algérien, qui a le droit de savoir ce qui s’est passé », avait-il déclaré en marge d’un hommage rendu à Gisèle Halimi, avocate de plusieurs membres du Front de libération nationale (FLN) pendant la guerre d’indépendance, décédée le 28 juillet 2020. Une figure pour laquelle Benjamin Stora plaide pour son entrée au Panthéon dans son rapport.
Si Abdelmadjid Chkiki estime lui aussi que ce travail doit permettre d’améliorer les relations entre les deux pays, il juge important qu’il profite également aux Algériens. « L’Algérie ne peut renoncer à son histoire, mais elle peut œuvrer avec l’autre partie à construire des relations équilibrées, ce qui est primordial dans les relations internationales. Néanmoins, l’histoire appartient au peuple algérien, qui a le droit de savoir ce qui s’est passé », avait-il déclaré en marge d’un hommage rendu à Gisèle Halimi, avocate de plusieurs membres du Front de libération nationale (FLN) pendant la guerre d’indépendance, décédée le 28 juillet 2020. Une figure pour laquelle Benjamin Stora plaide pour son entrée au Panthéon dans son rapport.
« Des actes » attendus d'Emmanuel Macron
Si des excuses de la France à l’Algérie ne sont pas à l'agenda, l’Elysée a toutefois souligné qu’Emmanuel Macron « ne regrettait pas » les propos tenus à Alger en 2017, où il avait qualifié la colonisation de crime contre l’Humanité. Le président participera d'ailleurs à trois journées de commémoration dans le cadre du 60e anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie en 1962 : la journée marquant la signature des Accords d'Evian du 19 mars 1962, la Journée nationale des harkis le 25 septembre et la journée marquant la répression d'une manifestation d'Algériens le 17 octobre 1961.
L’Elysée a en outre annoncé que le chef de l’Etat s’exprimera en « temps et en heure » sur le rapport. Il y aura « des mots » et « des actes » du président « dans les prochains mois ».
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