Les propos tenus par Camélia Jordana sur le plateau de l’émission On n’est pas couché sur France 2 n’en finissent plus de susciter des réactions depuis samedi 23 mai. La chanteuse et actrice a dénoncé les violences policières en parlant « des hommes et des femmes qui vont travailler tous les matins en banlieue et qui se font massacrer pour nulle autre raison que leur couleur de peau, c'est un fait ».
« Il y a des milliers de personnes qui ne se sentent pas en sécurité face à un flic, et j’en fais partie. Aujourd’hui, j’ai les cheveux défrisés. Quand j’ai les cheveux frisés, je ne me sens pas en sécurité face à un flic en France. Vraiment », a-t-elle ajouté.
« Si certaines mesures étaient prises, plutôt que d’avoir des non-lieux en permanence, à chaque fois qu’un homme ou une femme - généralement, ce sont les hommes qui se font tuer - Noirs ou Arabes ou simplement 'pas blancs', s’il y avait autre chose que des non-lieux en permanence, qu’une Assa Traoré (dont le frère Adama Traoré est mort des suites d’une interpellation policière en 2016, ndlr) qui se fait mettre en examen (…) Si on avait autre chose que ça comme image, peut-être que les flics ne seraient pas détestés en fait », a-t-elle terminé.
« Il y a des milliers de personnes qui ne se sentent pas en sécurité face à un flic, et j’en fais partie. Aujourd’hui, j’ai les cheveux défrisés. Quand j’ai les cheveux frisés, je ne me sens pas en sécurité face à un flic en France. Vraiment », a-t-elle ajouté.
« Si certaines mesures étaient prises, plutôt que d’avoir des non-lieux en permanence, à chaque fois qu’un homme ou une femme - généralement, ce sont les hommes qui se font tuer - Noirs ou Arabes ou simplement 'pas blancs', s’il y avait autre chose que des non-lieux en permanence, qu’une Assa Traoré (dont le frère Adama Traoré est mort des suites d’une interpellation policière en 2016, ndlr) qui se fait mettre en examen (…) Si on avait autre chose que ça comme image, peut-être que les flics ne seraient pas détestés en fait », a-t-elle terminé.
Christophe Castaner réagit, elle riposte
Ces propos ont suscité une levée de boucliers de nombreuses personnalités politiques et des syndicats policiers. Ils ont également fait réagir Christophe Castaner. « Non madame, "les hommes et les femmes qui vont travailler tous les matins en banlieue" ne se font pas "massacrer pour nulle autre raison que leur couleur de peau" », a affirmé, dimanche 24 mai, le ministre de l’Intérieur sur Twitter, dénonçant des « propos mensongers et honteux » qui « alimentent la haine et la violence » et appellent à « une condamnation sans réserve ».
« Mes propos "mensongers et honteux" tentent d’alimenter un dialogue avec nos dirigeants (vous), pour faire avancer les choses mais vous niez alors que vous voyez très bien ce qui se passe. Et nous aussi. Votre devoir est de ns protéger. Protégez-nous », lui a-t-elle répondu, avant de proposer un débat avec Christophe Castaner.
« Épatée par toutes ces réactions, enthousiaste par la réouverture du débat public. Je ne m’exprimerai pas dans les médias suite aux nombreuses sollicitations en réaction aux propos de Cjristophe Castaner Je serai en revanche honorée de débattre en direct avec lui sur le plateau de son choix », a indiqué Camélia Jordana.
Le syndicat policier Alliance, qui a annoncé son intention de porter plainte contre la chanteuse, a appelé le ministre à saisir la justice. « Je suis très attaché au débat public (…) donc je n’entends pas poursuivre ces propos », a annoncé, lundi 25 mai, le ministre en marge d’un déplacement dans des locaux de la préfecture de police de Paris. « Par contre, la liberté du débat public ne permet pas de dire tout et n’importe quoi », a-t-il poursuivi, assurant qu’« il n’est pas question de laisser salir l’honneur de la République ».
En soutien à Camélia Jordana, le hashtag #MoiAussiJaiPeurDevantLaPolice a été lancé, avec de nombreux témoignages à la clé. Assa Traoré a apporté son soutien à celle « qui a eu la bravoure et le courage de dire tout haut, ce que tout le monde pense tout bas ». « La liberté de nos vies passe par la liberté d’expression, c’est un droit », a-t-elle affirmé, appelant à la mobilisation de personnalités.
« Mes propos "mensongers et honteux" tentent d’alimenter un dialogue avec nos dirigeants (vous), pour faire avancer les choses mais vous niez alors que vous voyez très bien ce qui se passe. Et nous aussi. Votre devoir est de ns protéger. Protégez-nous », lui a-t-elle répondu, avant de proposer un débat avec Christophe Castaner.
« Épatée par toutes ces réactions, enthousiaste par la réouverture du débat public. Je ne m’exprimerai pas dans les médias suite aux nombreuses sollicitations en réaction aux propos de Cjristophe Castaner Je serai en revanche honorée de débattre en direct avec lui sur le plateau de son choix », a indiqué Camélia Jordana.
Le syndicat policier Alliance, qui a annoncé son intention de porter plainte contre la chanteuse, a appelé le ministre à saisir la justice. « Je suis très attaché au débat public (…) donc je n’entends pas poursuivre ces propos », a annoncé, lundi 25 mai, le ministre en marge d’un déplacement dans des locaux de la préfecture de police de Paris. « Par contre, la liberté du débat public ne permet pas de dire tout et n’importe quoi », a-t-il poursuivi, assurant qu’« il n’est pas question de laisser salir l’honneur de la République ».
En soutien à Camélia Jordana, le hashtag #MoiAussiJaiPeurDevantLaPolice a été lancé, avec de nombreux témoignages à la clé. Assa Traoré a apporté son soutien à celle « qui a eu la bravoure et le courage de dire tout haut, ce que tout le monde pense tout bas ». « La liberté de nos vies passe par la liberté d’expression, c’est un droit », a-t-elle affirmé, appelant à la mobilisation de personnalités.