Des 28 Etats membres de l’Union européenne, la France est le pays qui compte le plus d’enfants nés hors mariage. Tel est la principale conclusion qui ressort de l’étude menée par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) et dévoilée mardi 4 septembre.
Les résultats de l’étude sont éloquents : alors que le nombre annuel de naissances se rapproche du point bas des 25 dernières années en France métropolitaine (711 000 naissances en 1994), 60 % des bébés sont nés de parents non mariés sur les 770 000 naissances enregistrées en 2017.
Ces chiffres font de la France la championne des naissances hors mariage. Un phénomène majoritaire dans sept autres pays de l’UE (Bulgarie, Danemark, Estonie, Pays-Bas, Portugal, Slovénie et Suède). En revanche, en Grèce, avoir un bébé sans être marié est rare, avec moins d’un cas sur dix enregistrés.
Les résultats de l’étude sont éloquents : alors que le nombre annuel de naissances se rapproche du point bas des 25 dernières années en France métropolitaine (711 000 naissances en 1994), 60 % des bébés sont nés de parents non mariés sur les 770 000 naissances enregistrées en 2017.
Ces chiffres font de la France la championne des naissances hors mariage. Un phénomène majoritaire dans sept autres pays de l’UE (Bulgarie, Danemark, Estonie, Pays-Bas, Portugal, Slovénie et Suède). En revanche, en Grèce, avoir un bébé sans être marié est rare, avec moins d’un cas sur dix enregistrés.
Les unions libres ont le vent en poupe
« De 1901 à 1978, moins de 10 % des naissances avaient lieu hors mariage, à l’exception de quelques années pendant les deux guerres mondiales. Depuis 1979, la proportion des enfants nés hors mariage dépasse 10 % et ne cesse d’augmenter. Elle a dépassé 20 % en 1986, 40 % en 1997 et atteint 60 % en 2017 », indique l’Insee, qui explique cette tendance avec « la diffusion du Pacte civil de solidarité (PACS) et des unions libres, au détriment du mariage, ainsi que le recul de l’âge au mariage », en moyenne 38,1 ans en moyenne pour les hommes et 35,6 ans pour les femmes.
Autant de dispositifs qui ont « rendu les naissances hors mariage majoritaires dès 2006 » et ont fait que « les naissances hors mariage sont dorénavant le fait de couples stables ». Par ailleurs, 84 % des enfants nés hors mariage en 2017 ont été reconnus par leur père à la naissance, contre 73 % en 1995 et 39 % seulement en 1975.
Autant de dispositifs qui ont « rendu les naissances hors mariage majoritaires dès 2006 » et ont fait que « les naissances hors mariage sont dorénavant le fait de couples stables ». Par ailleurs, 84 % des enfants nés hors mariage en 2017 ont été reconnus par leur père à la naissance, contre 73 % en 1995 et 39 % seulement en 1975.
L'ampleur du phénomène diffère selon les régions et les pays d'origine des mères
Part des naissances hors mariage selon la nationalité de la mère en 2017. © Insee
Selon l’étude de l’Insee, ce phénomène touche davantage les parents de moins de 25 ans (79,8 %). Ce taux descend à 57,1 % pour les femmes âgées entre 25 et 39 ans et à 52,8 % pour celles de plus de 40 ans.
C'est dans les départements et régions de l’outremer que le phénomène est le plus fréquent, avec 9 enfants sur 10 nés hors mariage en Guyane et dans l'île de Mayotte, 8 sur 10 en Guadeloupe, dans La Réunion et en Martinique.
En France métropolitaine, c’est à l’Ouest que les naissances hors mariage sont les plus fréquentes : 69,0 % en Bretagne et 67,8 % en Nouvelle-Aquitaine tandis que c'est en Ile-de-France que les naissances hors mariage sont plus rares et non majoritaires : 40,4 % dans les Hauts-de-Seine, 43,7 % en Seine-Saint-Denis, 46,7 % dans le Val-de-Marne et 47,0 % à Paris.
Enfin, l’Insee a établi un lien entre l’ampleur de ce phénomène et le pays d'origine des mères. Les naissances hors mariage représentent une « pratique courante pour les mères de nationalité française, africaine (hors Maghreb), américaine ou océanienne ». Cependant, « il s’agit d’un événement peu fréquent parmi celles de nationalité chinoise (24,4 %) et d’une situation assez rare pour les mères de nationalité algérienne, marocaine, tunisienne ou turque » avec une naissance sur dix à une naissance sur vingt hors mariage. Le mariage, en tant qu'institution, demeure en effet un acte fondateur de la famille pour une large part des personnes originaires de ces pays à majorité musulmane.
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