« C’est vous et les causes que vous défendez qui font vivre ce grand prix », annonce d’entrée Jérôme Martin, accompagné de son acolyte Pascal Jeanne. Les deux animateurs de la soirée ont placé la 11e édition du Grand Prix de la communication solidaire sous le signe de l’humour, devant un public conquis. Les applaudissements étaient nourris tout au long de l’évènement organisé mercredi 7 décembre par l'ONG Communication sans frontières (CSF), qui a pour objectif de promouvoir des pratiques éthiques au sein de la communication solidaire.
« Je suis très fière de présider ce jury », indique sa présidente Françoise Sampermans, à la tête de France Générosités, un syndicat professionnel des associations et fondations faisant appel à la générosité du public. « On s’est beaucoup disputé, il y a eu débats », poursuit-elle avec ironie, taquinant au passage Bruno David, président-fondateur de CSF. Mais, comme toujours, le consensus finit par l'emporter.
« Je suis très fière de présider ce jury », indique sa présidente Françoise Sampermans, à la tête de France Générosités, un syndicat professionnel des associations et fondations faisant appel à la générosité du public. « On s’est beaucoup disputé, il y a eu débats », poursuit-elle avec ironie, taquinant au passage Bruno David, président-fondateur de CSF. Mais, comme toujours, le consensus finit par l'emporter.
Une initiative qui fête son 11e anniversaire
Le Grand Prix de la communication solidaire a pour objectif, depuis sa création en 2005, de récompenser les professionnels de la communication et les acteurs du secteur solidaire pour la qualité et l’éthique de leur travail en matière de communication solidaire. Le jury, indépendant, est renouvelé chaque année et ses décisions sont prises avec le concours d'un panel représentatif de la population française qui compte 1 000 personnes, invitées à voter via Internet pour leurs préférences dans chaque catégorie. Les catégories sont au nombre de six cette année : télévision/cinéma, affichage, fundraising, presse, digital et évènementiel. Le jury remet trois prix dans chacune d’elles, dès lors qu'il estime que les campagnes proposées en sont légitimes.
Afin de toucher le public, les communicants n’ont pas hésité à jouer sur les émotions, quitte à déstabiliser leurs cibles. Les thématiques sont aussi variées les unes que les autres : la lutte contre le cancer du sein et le sida, les réfugiés ou encore les sans-abris. Au total, ils étaient 11 lauréats à avoir reçu une récompense.
Afin de toucher le public, les communicants n’ont pas hésité à jouer sur les émotions, quitte à déstabiliser leurs cibles. Les thématiques sont aussi variées les unes que les autres : la lutte contre le cancer du sein et le sida, les réfugiés ou encore les sans-abris. Au total, ils étaient 11 lauréats à avoir reçu une récompense.
Des campagnes publicitaires toujours plus élaborées
La Fondation 30 millions d’amis et l’agence Buzzman gagnent leur pari avec une campagne intitulée #Nonalabandon. Riche en émotions, elle retrace le parcours d’un chien abandonné par son maitre qui sauve des vies humaines en toutes circonstances. « Cette campagne a énormément marché sur les réseaux sociaux. On a eu 40 millions de vues dans le monde, au Brésil, au Japon… » , se félicitent les organisations qui remportent le 1er prix de la catégorie TV/cinéma.
La question des réfugiés, plus que jamais d’actualité, a été abordée au cours de la soirée sous différents aspects. Solidarités International et l’agence Ici Barbès (2e prix TV/cinéma) ont misé sur un film triste, maussade nommé « Réveil ». Des individus, face à un miroir dans une salle de bains, exécutent des gestes d’hygiène du quotidien avec des accessoires invisibles (rasoir, peigne…). L'ONG promeut ainsi un kit de dignité, afin de rendre à ces familles le strict minimum dont ils ont besoin et leur rendre leur honneur.
Médecin du monde et l’agence DDB Paris se sont également accaparés de cette thématique, remportant le Grand Prix de la communication solidaire 2016 et le 1er prix dans la catégorie Fundraising avec la campagne poignante intitulée #NoExcuses. Celle-ci joue sur la culpabilité et l’indifférence des personnes qui passent à côté des collectes de fond dans les rues, cela en mettant en parallèle des images rappelant diverses situations tragiques dans le monde comme à Calais, en Syrie ou au Népal, qui a vu des régions dévastées en 2015 par un tremblement de terre meurtrier.
« On ne pensait pas du tout qu’on allait faire culpabiliser les gens. Si on lit les commentaires, on se rend compte que ceux qui ont critiqué étaient ceux qui n’étaient pas prêts à faire un don. On est content d’avoir aussi fait bouger les lignes », ont déclaré les lauréats à la remise de leur prix.
« On ne pensait pas du tout qu’on allait faire culpabiliser les gens. Si on lit les commentaires, on se rend compte que ceux qui ont critiqué étaient ceux qui n’étaient pas prêts à faire un don. On est content d’avoir aussi fait bouger les lignes », ont déclaré les lauréats à la remise de leur prix.
Surprise de la soirée, Nathalie Achard, directrice de campagne pour SOS Méditerranée, association dont la mission est de sauver des vies en haute mer, s’est vue octroyer le prix du Hacker légal 2016, une première pour CSF pour désigner « une personne dans une organisation qui, à travers son action, fait un pas de côté et s'engage dans une problématique qui fait bouger la société ».
Le hacking est une « innovation culturelle majeure dans nos sociétés (...) souvent mal perçue », mais pourquoi pas l'envisager sous un angle éthique ? Sur scène, Nathalie Achard, qui se dit « issue de la désobéissance civile non violente », veut promouvoir une approche nouvelle sur la manière d’envisager la communication. Citant Albert Einstein, elle conclut : « La folie, c’est toujours se comporter de la même manière et s’étonner d’avoir un résultat différent. Soyons raisonnables, ne reprenons jamais deux fois le même chemin. »
Le hacking est une « innovation culturelle majeure dans nos sociétés (...) souvent mal perçue », mais pourquoi pas l'envisager sous un angle éthique ? Sur scène, Nathalie Achard, qui se dit « issue de la désobéissance civile non violente », veut promouvoir une approche nouvelle sur la manière d’envisager la communication. Citant Albert Einstein, elle conclut : « La folie, c’est toujours se comporter de la même manière et s’étonner d’avoir un résultat différent. Soyons raisonnables, ne reprenons jamais deux fois le même chemin. »
Françoise Sampermans, présidente du jury, se félicite de cette soirée : « Ce que j’ai bien aimé globalement, c’est que les campagnes étaient dérangeantes. » « En tant que citoyens, on se sent concernés, le fait de refuser d’accorder du temps est une attitude fréquente. C’est une campagne de second degré, il faut la prendre au second degré », explique-t-elle pour justifier le choix du Grand Prix accordé à Médecins du monde, qui a marqué les esprits.
Les ONG deviennent aujourd’hui des communicants à part entière, une évolution qui s’est fait sentir au musée Dapper. Pour Bruno David, président de CSF, la soirée est à nouveau une réussite : « On a eu des contenus et des interventions extrêmement intéressants sur les questions liées à la déontologie, à l’éthique, à la place de l’individu dans les questions de communication mais pas tant les gens. » Un succès de bon augure pour la 12e édition. Rendez-vous en 2017.
Les ONG deviennent aujourd’hui des communicants à part entière, une évolution qui s’est fait sentir au musée Dapper. Pour Bruno David, président de CSF, la soirée est à nouveau une réussite : « On a eu des contenus et des interventions extrêmement intéressants sur les questions liées à la déontologie, à l’éthique, à la place de l’individu dans les questions de communication mais pas tant les gens. » Un succès de bon augure pour la 12e édition. Rendez-vous en 2017.
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