L’ambiance était au rendez vous ce samedi 6 novembre, le public aussi. Situé à porte de Versailles, au parc des expositions, « Concert pour la Palestine » a attiré nombre de sympathisants pour la cause palestinienne. Des artistes, des intellectuels, et des journalistes de renom se sont succédés sur la scène du Concert.
C’est dans un contexte particulier, celui du combat d’Arafat, entre la vie et la mort, que les voix se sont élevées de la Porte de Versailles. Tous solidaire d’un peuple, d’une cause, de la justice humaine, implacable, impartial, selon eux. Derrière l’organisation de ce concert, une liste bien connu qui a su faire parler d’elle durant les dernières européennes, la liste europalestine. Un effet médiatique sans précédant, et qui continu, à travers ce concert à faire parler d’elle.
Parmi tout ce remous, une petite voix au milieu du « village de la solidarité » où se tasse les stands, s’élève, s’indigne, se révolte. Cette petite voix est celle de Badia Benjelloun. « Militante de base » comme elle se définit, elle exerce non plus ni moins un métier qui sauve des vies, médecin. Inscrite sur la liste europalestine, elle milite pour « la vie ». Son crie d’alarme n’est autre qu’un crie qui condamne les emprisonnements abusives d’enfants palestiniens dans les geôles israéliennes. « De 1967 à aujourd’hui, plus de la moitié de la population adulte masculine a été incarcérée en Israël. Mais pire encore, plus d’une centaine d’enfants sont emprisonnée au jour d’aujourd’hui. Ils sont mélangés aux adultes et subissent des sévices sexuels. Leur vie est brisée à jamais ! » S’indigne t’elle. Et elle expose le cas d’un enfant de 10-13 ans, du camp de réfugiés de Haïfa. Victime de délation, il aurait fait un rêve, celui d’être kamikaze… « Je voudrai lancer une campagne, lâche t’elle, pour dénoncer cette injustice qui s’oppose à la convention de Genève interdisant l’enfermement des enfants. »
Sur une grande table centrale à la salle du village, sont posées des cartes postales, adressées au Président de la République Française. Elles valent un euros chacune et la totalité sera reversé à l'association palestinienne TRC (Centre de Traitement et de Réhabilitation des Victimes de la Torture), basé à Ramallah, et s'occupant de la prise en charge des prisonniers libérés, mais traumatisés par les tortures subies en détention. « Ces cartes postales sont envoyé pour contester la venue d’hommes politiques, de gouvernements appliquant la torture dans leur pays, que les français seraient heureux de ne pas recevoir, explique Badia. La France a signé la convention internationale contre la torture, rappelle t’elle. »
« La paix à un prix, celle de la justice »
Plus loin, derrière la scène du concert, se situe les loges où défilent les artistes. Ndo Trio, le groupe de Lando, réfugié politique angolais exprime les motivations qui l’ont amenés à participer à ce concert pour la palestine. « Je me sens profondément touché par ce que vit le peuple palestinien. Je suis moi-même un réfugié, et je me battrai pour tous les peuples opprimées quelqu’ils soient. Il ne faut pas oublier que la paix à un prix, celle de la justice ! ». Puis, c’est Samir Tahar, artiste arabe d’Algérie qui confie dans les coulisses son engagement. « La cause palestinienne est une cause juste. C’est un peuple héroïque qui subit une répression aveugle de la part d’un gouvernement fasciste. Quand les média parlent d’échange de tirs, d’ « incursion »… c’est de la plaisanterie ! C’est galvaudé un conflit par les mots ! » dénonce t’il. « Ce n’est pas à un peuple que je m’en prend, mais à un gouvernement » souligne t’il avant de conclure, « je me bat avec les armes de la démocratie ! »
Une superbe voix retentit soudainement. Ce n’est autre que celle de la chanteuse du groupe Sawt al Charg. Composé d’un musicien et d’une chanteuse, ce groupe porte bien son nom « La voix de l’Orient ». Syriens d’origine, ils viennent chanté pour leur « frères palestiniens ». Ridan, autre dernière révélation de la musique « engagée » est venu mettre, lui aussi ses textes sur scène.
La soirée s’est clôturé sur un air de Kery James qui a conclut par « il n’y a pas de couleurs pour aimer…. »