Les liens privilégiés entre Moscou et les pays musulmans
Ekmeleddin Ihsanoglu, secrétaire général de l'Organisation de la Conférence islamique
La ville de Kazan (capitale de la république russe du Tatarstan), à majorité musulmane, a accueilli jeudi une conférence internationale entre Moscou et les pays musulmans.
Les représentants d'une quinzaine de pays musulmans, dont l'Iran et l'Arabie Saoudite, participaient à cette conférence ainsi que des responsables du Kremlin et de la diplomatie russe.
«Les valeurs ne peuvent être imposées par le plus fort. L'exemple de l'Irak a montré que la démocratie ne peut être que le résultat du développement intérieur. Les valeurs libérales ne s'exportent pas comme des voitures», a dit le président du Tatarstan, Mintimer Chaïmiev, à l'ouverture de la conférence.
«Un monde unipolaire sans système d'équilibre génère des tensions et des guerres locales», a-t-il poursuivi. «L'indifférence de l'Occident aux problèmes du monde musulman aggrave la souffrance des musulmans», a estimé le secrétaire général de l'Organisation de la Conférence islamique (OCI), Ekmeleddin Ihsanoglu, dans un message envoyé aux participants de la conférence.
Les représentants d'une quinzaine de pays musulmans, dont l'Iran et l'Arabie Saoudite, participaient à cette conférence ainsi que des responsables du Kremlin et de la diplomatie russe.
«Les valeurs ne peuvent être imposées par le plus fort. L'exemple de l'Irak a montré que la démocratie ne peut être que le résultat du développement intérieur. Les valeurs libérales ne s'exportent pas comme des voitures», a dit le président du Tatarstan, Mintimer Chaïmiev, à l'ouverture de la conférence.
«Un monde unipolaire sans système d'équilibre génère des tensions et des guerres locales», a-t-il poursuivi. «L'indifférence de l'Occident aux problèmes du monde musulman aggrave la souffrance des musulmans», a estimé le secrétaire général de l'Organisation de la Conférence islamique (OCI), Ekmeleddin Ihsanoglu, dans un message envoyé aux participants de la conférence.
L'amalgame entre «islam» et terrorisme»
Evgueni Primakov, ancien ministre russe des Affaires étrangères et spécialiste du monde arabe
Evgueni Primakov, ancien ministre russe des Affaires étrangères et spécialiste du monde arabe, a pour sa part mis en garde contre l'amalgame entre «islam» et terrorisme», reprochant au président américain George W. Bush d'«unir les notions de fascisme et d'islam».
Il a également dénoncé le «terrorisme» de l'armée israélienne, qui «a détruit des quartiers entiers au Liban». «Pour un Israélien mort, il y a 20 civils libanais tués», a-t-il poursuivi devant le congrès. Quant à l'Irak, «c'est l'occupation américaine qui a provoqué un conflit religieux entre chiites et sunnites», a-t-il assuré.
«Nous espérons que la Russie retrouvera le rôle immense qu'elle a joué par le passé et sera toujours du côté des musulmans», a déclaré Belaïd Abdesselem, ancien premier ministre algérien, évoquant le soutien traditionnel de l'Union soviétique aux pays arabes face à Israël.
Il a également dénoncé le «terrorisme» de l'armée israélienne, qui «a détruit des quartiers entiers au Liban». «Pour un Israélien mort, il y a 20 civils libanais tués», a-t-il poursuivi devant le congrès. Quant à l'Irak, «c'est l'occupation américaine qui a provoqué un conflit religieux entre chiites et sunnites», a-t-il assuré.
«Nous espérons que la Russie retrouvera le rôle immense qu'elle a joué par le passé et sera toujours du côté des musulmans», a déclaré Belaïd Abdesselem, ancien premier ministre algérien, évoquant le soutien traditionnel de l'Union soviétique aux pays arabes face à Israël.
Le Tatarstan est un exemple de l'amitié interconfessionnelle
Dans une déclaration commune, les participants ont prôné «plus d'efficacité» de l'ONU et de la Ligue arabe. «La guerre menée par Israël au Liban, qui n'a rien à voir avec une opération antiterroriste, a montré la menace de l'extension du conflit au Proche-Orient», stipule le texte. «Si la communauté internationale ne prend pas de mesures actives, de tels développements deviendront irréversibles», poursuit-il.
Pour Ramil Iounoussov, imam de la mosquée Koul Charif de Kazan, la plus grande d'Europe, la conférence doit servir à surmonter l'incompréhension entre l'Est et l'Ouest. «Il faut expliquer la substance de l'islam à l'Europe avec un langage compréhensible pour les Européens», a-t-il déclaré à l'AFP. «Le Tatarstan est un exemple de l'amitié interconfessionnelle» et un lieu «idéal» pour une telle conférence, estime Ramil Iounoussov, s'exprimant devant la mosquée située dans l'enceinte du Kremlin de Kazan, à côté d'une église orthodoxe.
La Russie compte 20 millions de musulmans sur plus de 142 millions d'habitants. En 2005, elle a obtenu le statut d'observateur à l'OCI.
Pour Ramil Iounoussov, imam de la mosquée Koul Charif de Kazan, la plus grande d'Europe, la conférence doit servir à surmonter l'incompréhension entre l'Est et l'Ouest. «Il faut expliquer la substance de l'islam à l'Europe avec un langage compréhensible pour les Européens», a-t-il déclaré à l'AFP. «Le Tatarstan est un exemple de l'amitié interconfessionnelle» et un lieu «idéal» pour une telle conférence, estime Ramil Iounoussov, s'exprimant devant la mosquée située dans l'enceinte du Kremlin de Kazan, à côté d'une église orthodoxe.
La Russie compte 20 millions de musulmans sur plus de 142 millions d'habitants. En 2005, elle a obtenu le statut d'observateur à l'OCI.